Résistance du Nord-Ouest | l'Encyclopédie Canadienne

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Résistance du Nord-Ouest

La Résistance du Nord-Ouest (ou Rébellion du Nord-Ouest) a été une insurrection violente de cinq mois contre le gouvernement canadien, mené principalement par les Métis et leurs alliés des Premières Nations dans ce qui est aujourd’hui la Saskatchewan et l’Alberta. Elle a été provoquée par la crainte et l’insécurité grandissantes parmi les peuples métis et les Premières Nations, ainsi que parmi les colons blancs de l’Ouest en rapide évolution. Une série de batailles et d’autres flambées de violence en 1885 ont fait des centaines de morts, mais les résistants ont finalement été vaincus par les troupes fédérales. Il en est résulté l’application permanente de la loi canadienne dans l’Ouest, la subjugation des peuples autochtones des Plaines au Canada, et la condamnation et pendaison de Louis Riel.

Battle of Batoche
Battle of Fish Creek
Louis Riel
Gabriel Dumont, resistance fighter

Peuples mécontents

Vers la fin des années 1870, les peuples autochtones des Plaines de l’Ouest (les Cris, les  Siksika, les Kainai, les Piikani et les Saulteaux) font face à une situation désastreuse. Les grands troupeaux de bisons ont disparu, ce qui pousse les gens au bord de la famine. Une grande partie de leurs terres ont également été perdues dans la signature des traités, alors ils voient des villages, des clôtures de ferme et des voies ferrées apparaître dans les Prairies qui étaient autrefois très vastes. En 1880, le chef cri Mistahimaskwa (Big Bear) et Isapo-muxika (Crowfoot), grand chef des Siksika, forment une confédération autochtone afin de tenter de résoudre les griefs de leurs peuples.

Pendant ce temps, les peuples métis, qui se sentent toujours vulnérables après le soulèvement de la Résistance de la rivière Rouge au Manitoba une décennie plus tôt, ont leurs propres griefs. Leur ancienne vie de marchands de fourrures et de transporteurs pour la Compagnie de la Baie d’Hudson est en train de disparaître, avec le bison sur lequel ils dépendent également. Ils attendent aussi, sans vraiment d’aide de la part du gouvernement fédéral distant, l’assurance que les titres de leurs propriétés et fermes riverains seront garantis.

Les colons blancs de la Saskatchewan, qui ont acheté des terres en s’attendant à ce que la ligne du Chemin de fer du Canadien Pacifique (CP) s’étende vers le nord-ouest de Winnipeg à Edmonton, apprennent soudainement en 1882 que le CP prévoit s’étendre plus au sud, en passant par Regina et Calgary. Les mauvaises récoltes en 1883 et en 1884, ainsi que le manque de sympathie de la part du gouvernement du Dominion, dans l’est, ne font qu’aggraver leurs problèmes.

Retour de Louis Riel

Au cours de l’été de 1884, les Métis de la Saskatchewan ramènent au Canada  Louis Riel, le chef de la Résistance de la rivière Rouge, de son exil aux États-Unis. Louis Riel exhorte toutes les personnes insatisfaites du Nord-Ouest à s’unir et à défendre leur cause contre le gouvernement conservateur du premier ministre  sir John A. Macdonald, qui ne répond pas à leurs griefs.

À l’automne 1884, Louis Riel prépare une pétition et exhorte les colons, les métis et les non-métis, à la signer. Le 8 mars 1885, les Métis présentent une « Déclaration révolutionnaire des droits » en dix points qui revendique pour les Métis le droit de possession de leurs fermes et qui formule d’autres demandes, y compris : « que le ministère des terres du gouvernement du Dominion soit administré, dans la mesure du possible à Winnipeg, pour que les colons ne soient pas forcés, comme avant, d’aller à Ottawa pour régler les questions de litige entre le commissaire foncier et eux. »

Les 18 et 19 mars, une force armée de Métis forme un gouvernement provisoire, prend possession de l’église paroissiale de Batoche et exige la reddition de Fort Carlton, un poste de traite de la Compagnie de la Baie d’Hudson situé à proximité. Louis Riel est nommé président du gouvernement provisoire, et le célèbre chasseur et tacticien Gabriel Dumont est nommé commandant militaire.

Bataille de Duck Lake

En prévision d’une intervention policière, mais sans savoir que les troupes fédérales arrivent de l’est par chemin de fer, les Métis occupent la communauté de Duck Lake, à mi-chemin entre Batoche et Fort Carlton. Le matin du 26 mars 1885, une force composée d’environ cent membres de la Police à cheval du Nord-Ouest (P.C.N.-O.) et de citoyens volontaires armés se dirige vers Duck Lake sous les ordres du surintendant Lief Crozier.

Un grand groupe de Métis et de Premières Nations les rencontre sur le Chemin de Carlton à l’extérieur du village. Les négociations se terminent dans la confusion, et les policiers et volontaires font feu sur leurs ennemis cachés dans un creux au nord de la route, ainsi que dans une cabane au sud. La bataille se termine peu après lorsque policiers et volontaires battent en retraite à Fort Carlton. Neuf volontaires et trois policiers sont tués, et de nombreux autres sont blessés. Cinq Métis et un guerrier des Premières Nations sont tués. Louis Riel persuade ses hommes de ne pas pourchasser la force en retraite, et les Métis retournent à Batoche. La police quitte Fort Carlton et se retire à Prince Albert.

Le Canada mobilise ses troupes

À Ottawa, le gouvernement réagit de façon rapide et claire. Le Canada ne compte alors que quelques centaines de soldats réguliers, mais la milice est mobilisée dès le 25 mars 1885, soit la veille de la bataille de Duck Lake. William Van Horne, directeur du CP, organise rapidement le transport des troupes canadiennes entre les tronçons terminés de la nouvelle voie ferrée, ce qui leur permet d’arriver à Qu’Appelle, en  Saskatchewan, le 10 avril. En moins d’un mois, près de 3000 soldats sont transportés dans l’ouest; la plupart sont des unités de la milice de l’Ontario, mais la force comprend également deux bataillons de la province de Québec et un autre de la Nouvelle-Écosse. En comptant les 1700 soldats arrivés de l’ouest, le major général Frederick Middleton dirige une force de plus de 5000 hommes.

La résistance se répand

La victoire de la bataille de Duck Lake encourage un large contingent de Cris à se déplacer vers Battleford en provenance des réserves à l’ouest. Les résidents de la région affluent vers la sécurité de Fort Battleford. Le 30 mars, des Assiniboines se joignent aux Cris après avoir tué deux colons au sud de Battleford. Les colons terrifiés sont rassemblés à Fort Battleford pendant près d’un mois pendant que les Cris et les Assiniboines organisent un immense camp de guerre à l’ouest.

Big Bear est le dernier chef des Plaines à signer un traité avec Ottawa, et en 1885, il s’oppose toujours au déménagement de son peuple sur une réserve, et il continue à chercher une meilleure entente. Par conséquent, sa bande comprend certains des Cris des Plaines les plus militants. Le gouvernement adopte une attitude dure envers la bande de Big Bear, leur coupant les rations pour les forcer à conclure une entente. Au printemps de 1885, il est presque inévitable que la bande de Big Bear à Frog Lake, au nord d’où se trouve maintenant Lloydminster, s’oppose au gouvernement avec violence.

La nuit du 1er avril, les guerriers de Big Bear capturent plusieurs colons métis et non métis. Le jeudi 2 avril, le chef guerrier Wandering Spirit abat l’agent indien fédéral Thomas Quinn. Le chef Big Bear tente alors d’arrêter la violence, mais les guerriers n’obéissent qu’aux ordres de leur chef de guerre et tuent deux prêtres, l’instructeur agricole du gouvernement, un marchand indépendant, un meunier et trois autres hommes. Ils épargnent plusieurs personnes, dont les veuves de deux des hommes abattus.

Bataille de Fish Creek

Le plan initial du major général Frederick Middleton était simple. Il voulait faire avancer toutes ses troupes vers le nord, de la tête de ligne de  Qu’Appelle jusqu’à Batoche. Mais les tueries à Frog Lake et le « siège » de Battleford le forcent à envoyer un large groupe sous les ordres du lieutenant-colonel William Otter au nord d’une deuxième tête de ligne à Swift Current, pour prêter main-forte à Battleford. Les pressions exercées par les représentants des Territoires du Nord-Ouest dans ce qui est maintenant l’Alberta mènent à la création d’une troisième colonne à Calgary, sous les ordres du major général Thomas Bland Strange.

Le 23 avril, Frederick Middleton entame la marche de 50 km vers Batoche de Clarke’s Crossing sur la rivière Saskatchewan Sud. Environ 900 hommes, y compris deux batteries d’artillerie, sont divisés en deux groupes, un groupe pour chaque côté de la rivière. Les Métis sont déterminés à se battre, mais ils ne s’entendent pas sur l’endroit où prendre position. Louis Riel veut concentrer tous les efforts sur la défense de Batoche; Gabriel Dumont est en faveur d’une position plus avancée. Gabriel Dumont gagne le débat et le 12 avril, avec 150 partisans des Métis et des Premières Nations, il prépare une embuscade à Tourond’s Coulee, que les soldats du gouvernement connaissent sous le nom de Fish Creek, à 20 km au sud de Batoche, sur la rive est de la rivière Saskatchewan Sud.

Alors que les éclaireurs de Frederick Middleton arrivent à Tourond’s Coulee tôt le matin du 24 avril, les résistants ouvrent le feu. Jusqu’au milieu de l’après-midi, les troupes de Frederick Middleton tentent en vain de chasser les hommes de Gabriel Dumont hors du ravin et ils subissent de lourdes pertes, soit six morts et 49 blessés. Les résistants ne perdent que quatre hommes. Il faut la majeure partie de la journée à Frederick Middleton pour faire traverser la rivière à ses troupes à partir de la côte ouest sur un radeau de fortune, et ils arrivent trop tard pour prendre part aux combats. À la fin du jour, les deux commandants décident de se retirer. Les Métis tiennent bon et l’avance de Frederick Middleton est freinée.

Le 1er mai, le colonel William Otter avance vers l’ouest à partir de Battleford avec 300 hommes, et tôt le lendemain matin, ils affrontent les forces cries et  assiniboines juste à l’ouest de Cut Knife Creek, à 40 km de Battleford (voir Bataille de Cut Knife). Les forces autochtones ont d’énormes avantages de terrain, entourant pratiquement les troupes de William Otter sur une plaine triangulaire inclinée. Le chef de guerre cri Fine Day déploie ses soldats dans un ravin boisé avec succès. Après environ six heures de combat, William Otter bat en retraite. Les pertes auraient été très élevées lorsque la milice a retraversé le ruisseau si le chef Poundmaker n’avait persuadé les guerriers autochtones de ne pas pourchasser les troupes du gouvernement. William Otter a perdu huit hommes; cinq ou six autochtones ont été tués.

Bataille de Batoche

L’échec de William Otter pousse le général Frederick Middleton à attendre des renforts pendant deux semaines avant de reprendre sa marche vers Batoche. Le matin du 9 mai, ses forces attaquent les défenses soigneusement érigées à l’extrémité sud de la colonie de Batoche. Le bateau à vapeur Northcote, transformé en canonnière, tente d’attaquer le village depuis la rivière, mais les Métis abaissent le câble du traversier, mettant ainsi le bateau hors d’état de nuire. Après un bref et intense conflit en matinée, le prudent Frederick Middleton maintient ses assaillants à une distance raisonnable des positions ennemies. Dans l’après-midi, après avoir tenté sans succès d’avancer sur les retranchements de l’ennemi, les troupes construisent un camp fortifié juste au sud de Batoche.

Les deux jours suivants sont des répétitions du premier jour. Les troupes sortent le matin, attaquent les lignes des Métis sans grand succès et se retirent dans leur camp le soir venu. Le 12 mai, Frederick Middleton essaie de coordonner une action depuis l’est et le sud, mais le groupe au sud n’entend pas le canon de signal et n’attaque donc pas. L’après-midi, deux colonels impétueux, apparemment sans avoir reçu d’ordres précis, mènent une charge avec plusieurs unités de la milice. Les résistants, épuisés et à court de munitions, sont assiégés.

Huit hommes de la force de Frederick Middleton meurent dans la bataille de Batoche. Le général rapporte plus tard que 51 Métis et membres des Premières Nations ont été tués, mais ce nombre a souvent été disputé. Louis Riel se rend le 15 mai; Gabriel Dumont s’enfuit au Montana.

Derniers coups de feu

Pendant la bataille de Batoche, la Alberta Field Force dirigée par le général Thomas B. Strange se repose à Edmonton de sa dure marche depuis Calgary. La colonne quitte Edmonton le 14 mai et, le 28 mai, rattrape les Cris de Frog Lake, qui sont retranchés au sommet d’une colline escarpée, près d’un point de repère connu sous le nom de Frenchman’s Butte, à 18 km au nord-ouest du fort Pitt (voir  Bataille de Frenchman’s Butte). Une avancée directe sur les guerriers autochtones retranchés aurait été très difficile, et les éclaireurs de Thomas B. Strange ne trouvent aucune voie permettant de contourner les positions cries. Ils se tirent mutuellement dessus à distance pendant plusieurs heures avant que les deux camps ne battent en retraite.

Les derniers coups de feu de la résistance sont tirés le 3 juin à Loon Lake, à 40 km au nord de Frenchman’s Butte, où quelques hommes sous les ordres du policier à cheval du Nord-Ouest Sam Steele affrontent les Cris de Frog Lake qui sont en train de battre en retraite. Aucun des hommes de Sam Steele n’est tué, mais quatre guerriers autochtones meurent, incluant un éminent chef cri des bois (voir Bataille de Steele Narrows).

Le chef Pitikwahanapiwiyin (Poundmaker) et bon nombre des bandes autochtones de la région de Battleford se rendent au général Frederick Middleton à Battleford, le 26 mai. À la fin du mois de mai, Big Bear est le seul chef important encore en fuite. La poursuite de Big Bear par le général Frederick Middleton est si fastidieuse que les soldats ne le retrouvent jamais. Les Cris de Frog Lake libèrent leurs prisonniers le 21 juin, et Big Bear se rend à la Police à cheval du Nord-Ouest le 2 juillet à Fort Carlton. Avant le 1er août, presque toutes les milices sont reparties.

Arrestations et poursuites en justice

La Résistance du Nord-Ouest n’est pas un effort concerté de tous les groupes du Nord-Ouest. Même la plupart des communautés métisses restent à l’écart des combats. Les principaux combattants sont les habitants des communautés de la branche sud de la vallée de la rivière Saskatchewan, dont le centre est Batoche. Les Cris des Plaines de la bande de Big Bear y prennent part, mais les Cris des bois avoisinants n’y participent pas. Quelques  Cris de la région de Batoche combattent aux côtés des Métis, tout comme les guerriers dakotas d’une réserve au sud de l’endroit où se trouve maintenant Saskatoon. Les  Siksika demeurent neutres et les Kainai refusent d’oublier leur animosité traditionnelle envers les Cris. Pendant ce temps, presque tous les colons se rallient à la cause gouvernementale, même si c’est leur agitation antigouvernementale, d’avant le début des fusillades, qui a contribué à créer un climat propice à la résistance.

Alors que les soldats du gouvernement quittent l’ouest, le procès de Louis Riel pour haute trahison débute à Regina. Louis Riel réclame un procès politique. Ses avocats échouent dans leur tentative de convaincre le jury que les illusions délirantes religieuses et politiques de Louis Riel l’ont rendu inconscient de la nature de ses actes, en grande partie parce que Louis Riel est si éloquent lorsqu’il s’adresse au jury le 31 juillet. La loi ne prévoit aucune alternative à la peine de mort, et donc, le 18 septembre, Riel est condamné à être pendu (voir Peine capitale).

Le gouvernement arrête de nombreuses personnes sous l’accusation moins grave de trahison et crime. W. H. Jackson, le secrétaire personnel de Louis Riel, est acquitté pour cause d’aliénation mentale. La plupart des membres du conseil du gouvernement provisoire plaident coupables et reçoivent des peines allant de la libération conditionnelle à sept années d’emprisonnement. Les chefs Poundmaker et Big Bear sont jugés et condamnés à trois années d’incarcération. Plusieurs autres autochtones de Batoche, de Frog Lake et de Battleford sont accusés de trahison et crime, et ils reçoivent diverses sentences. Le chef Dakota White Cap est le seul dirigeant politique autochtone à être acquitté de l’accusation de trahison et crime. Onze guerriers autochtones sont reconnus coupables de meurtre.

Pendaison de Louis Riel

L’exécution de Louis Riel est reportée à trois reprises : deux fois pour permettre de porter la cause en appel devant des tribunaux supérieurs, et une troisième fois pour procéder à un examen médical plus complet de sa prétendue folie. Les appels échouent, et le rapport de la commission médicale est ambigu. Le gouvernement fédéral aurait pu commuer la peine de mort, mais la décision de laisser la loi suivre son cours est purement politique. Louis Riel est pendu à Regina le 16 novembre 1885.

Les Canadiens français avaient soutenu la campagne de colonisation de l’ouest, mais l’indignation concernant l’exécution de Louis Riel se répand au Québec. La dénonciation passionnée de Wilfrid Laurier contre les actes du gouvernement marque un grand pas en avant dans sa carrière politique.

Le 27 novembre, six guerriers cris et deux guerriers assiniboines, dont Wandering Spirit, chef du soulèvement de Frog Lake, sont pendus à Battleford. Trois autres accusés trouvés coupables de meurtre voient leur peine commuée. Tous les résistants condamnés à l’emprisonnement sont libérés plus tôt. Gabriel Dumont, entre autres, revient des États-Unis en vertu d’une amnistie générale.

La Résistance du Nord-Ouest a de profonds impacts dans l’Ouest canadien. Elle constitue le point culminant des efforts déployés par le gouvernement fédéral pour maîtriser les communautés autochtones et la population de colons de l’Ouest. Les peuples autochtones, qui se considéraient déjà opprimés après les traités des années 1870, se retrouvent maintenant assujettis et administrés. Les membres les plus vocaux des dirigeants métis se sont enfuis au Montana ou sont en prison. Les peuples et communautés autochtones de l’Ouest canadien mettront plusieurs décennies à se remettre politiquement et psychologiquement de la défaite de 1885.

Rébellion ou résistance ?

Les Rébellions de la rivière Rouge et du Nord-Ouest sont désignées de plusieurs manières différentes. On parle parfois des « rébellions de Louis Riel », de la « rébellion du Manitoba », de la « rébellion de la Saskatchewan », de la « résistance de 1885 », de la « Résistance de la rivière Rouge » ou de la « Résistance du Nord-Ouest ».) Or, même si les termes rébellion et résistance semblent être des synonymes, ils ne le sont pas, et utiliser un terme ou l’autre modifie la perception des événements.

Ainsi, dans les dictionnaires, le mot rébellion désigne l’action de se révolter contre une autorité ou un pouvoir politique en place. Le terme résistance, quant à lui, est défini comme l’action de résister à une agression ou à une oppression.

Les universitaires spécialistes des études autochtones ainsi que de nombreux historiens préfèrent donc parler de la résistance des Métis et des  Premières Nations. Le conflit est ainsi présenté comme une réaction à la colonisation européenne. En effet, les Métis et les Premières Nations avaient établi leur autonomie gouvernementale sur leur territoire bien avant que la Terre de Rupert soit transférée au Dominion du Canada.

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