Peel, Paul | l'Encyclopédie Canadienne

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Peel, Paul

Bien qu'il soit l'un des premiers artistes canadiens à peindre des nus, comme A Venetian Bather (1889), ses toiles sont ternes en comparaison de celles de Degas ou de Renoir.
Baigneuse vénitienne
Huile sur toile de Paul Peel, 1889 (avec la permission de la National Gallery of Canada/Musée des Beaux-Arts du Canada, Ottawa).
\u00ab Devotion \u00bb
Paul Peel, 1881, huile peinture sur toile (avec la permission du Musée des beaux-arts du Canada).

Peel, Paul

Paul Peel, portraitiste (London, Canada-Ouest, 7 nov. 1860 -- Paris, France, 11 oct. 1892). Il consacre ses années d'études à l'apprentissage du style académique auprès du grand portraitiste américain Thomas Eakins à la Pennsylvania Academy of Fine Arts, à Philadelphie, ainsi qu'à la Royal Academy School de Londres et à l'École des beaux-arts de Paris. Le caractère sentimental de ses études d'enfants, telles que The Tired Model (1889) et After the Bath (1890), obéit au précepte de copie méticuleuse d'après modèle, précepte prôné par l'Académie voulant qu'il faille reproduire fidèlement le modèle. After the Bath lui vaut d'ailleurs une médaille au Salon de 1890 et révèle sa maîtrise de la lumière et de la couleur.

Bien qu'il soit l'un des premiers artistes canadiens à peindre des nus, comme A Venetian Bather (1889), ses toiles sont ternes en comparaison de celles de Degas ou de Renoir. Dans des oeuvres telles que Repose (vers 1890) et Good News, Toronto (1890), il essaie timidement de délaisser la représentation académique, et ses petits croquis impressionnistes dégagent une fraîcheur remarquable. Toutefois, il ne vit pas assez vieux pour dépasser son sentimentalisme académique. Il meurt à Paris, où il a passé la plus grande partie de sa vie active, d'une infection pulmonaire provoquée selon toute vraisemblance par le surmenage et l'épuisement. Une importante rétrospective de son oeuvre a lieu en 1987 à London, en Ontario.

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