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Institut Perimeter pour la recherche en physique théorique du Canada

L'édifice qui abrite l'Institut a été conçu par la firme d'architectes de Montréal, SAUCIER + PERROTTE ARCHITECTES, il est inauguré en 2004. En 2006, l'Institut Perimeter s'est vu décerner la Médaille du Gouverneur général.
Institut Perimeter de Recherche
Waterloo, ON. Le projet (Saucier + Perrotte) est inspiré de l'espace nebuleux occupé par le sujet de la physique théoretique (photo de Steven Evans).

Institut Perimeter pour la recherche en physique théorique du Canada

 L'Institut Perimeter pour la recherche en physique théorique du Canada est un organisme indépendant, à vocation universitaire, où travaillent des chercheurs-résidents qui se consacrent à la recherche dans des domaines aussi variés que la gravité quantique et la théorie des cordes. Mike Lazaridis, fondateur de RESEARCH IN MOTION (qui a mis au point le dispositif sans fil BlackBerry) décide d'établir le centre en 1999. Au fil des années, il a pris la forme d'un partenariat unique où se combinent la vision et la philanthropie personnelle de Lazaridis et celle d'autres bailleurs de fonds privés, ainsi que la participation et le soutien public des gouvernements de l'Ontario et du Canada.

L'édifice qui abrite l'Institut a été conçu par la firme d'architectes de Montréal, SAUCIER + PERROTTE ARCHITECTES, il est inauguré en 2004. En 2006, l'Institut Perimeter s'est vu décerner la Médaille du Gouverneur général. Le bâtiment gris et noir, couvrant 6000 mètres carrés, en béton et en prismes voilés en verre, est construit sur une ancienne décharge délimitée par la voie ferrée et un lac artificiel, à la périphérie des quartiers résidentiels de Waterloo, en Ontario.

L'architecture des universités et des centres de recherche du Canada s'est toujours démarquée. Celle de l'Institut se distingue en raison de sa construction judicieusement réfléchie, de ses surfaces murales élégantes et futuristes et des puissantes relations visuelles qui s'établissent entre l'intérieur et le milieu extérieur. Sa conception fait reculer par ailleurs la tradition architecturale d'après-guerre en fusionnant paysage et édifice comme l'a fait l'architecte Arthur ERICKSON quand il a conçu l'Université de Lethbridge et l'Université Simon Fraser. Pour concevoir l'Institut, la firme Saucier + Perrotte a créé un milieu environnant en manipulant la topographie naturelle. Ainsi, il n'y a pas de sous-sol puisque le niveau de la nappe phréatique est élevé. Pour compenser cette absence de sous-sol, une berme artificielle de la hauteur d'un étage s'élance sur la face nord, servant de fondation à l'édifice et indiquant la porte d'entrée.

Le centre se compose de deux blocs habitables distincts. Le rez-de-chaussée est un lieu public menant à un amphithéâtre de 205 sièges, avec un atrium qui s'élance vers le ciel, accentué par des escaliers en béton et trois passerelles. On trouve un aménagement de bureaux dans le bloc nord et une succession de salles de travail dans le bloc sud. Les espaces communs équipés de tableaux et de foyers, le bistrot situé à l'étage supérieur et la terrasse sur le toit incitent les chercheurs de l'Institut à socialiser et à échanger des idées. Les chercheurs-résidents travaillent dans 44 bureaux disposés en série de modules en porte-à-faux et empilés, tous orientés vers le nord et donnant sur un bassin-miroir. La façade sud très souvent photographiée, un revêtement mural d'une épaisseur de 60 cm composé de panneaux en aluminium noir, transpercé ici et là de fenêtres, symbolise énigmatiquement les recherches inspirantes menées à l'intérieur des murs de l'Institut.

L'Institut Perimeter pour la physique théorique demeure un exemple de réussite de la collaboration entre les secteurs privé et public pour la recherche scientifique et en éducation. L'espace consacré à la recherche y sera presque doublé par la construction du nouveau centre Stephen Hawking, conçu par la firme primée TEEPLE Architects.