Programmes universitaires en musique | l'Encyclopédie Canadienne

Article

Programmes universitaires en musique

Universités. La plupart des universités du Canada offrent des programmes d'études et des activités parascolaires en musique. Des articles de l' EMC traitent de chacune d'elles, ainsi que des sujets et domaines rattachés à l'éducation musicale de niveau supérieur (voir liste ci-après).

Programmes universitaires en musique

Universités. La plupart des universités du Canada offrent des programmes d'études et des activités parascolaires en musique. Des articles de l' EMC traitent de chacune d'elles, ainsi que des sujets et domaines rattachés à l'éducation musicale de niveau supérieur (voir liste ci-après). Il faut noter que la plupart des universités sont non confessionnelles, même si plusieurs des plus anciennes furent fondées sous l'égide de groupes religieux et que certaines continuent encore de fonctionner ainsi. Étant donné que l'éducation relève de la compétence provinciale et non fédérale, la majorité des universités ont été subventionnées et régies par leur gouvernement provincial respectif. Cela explique en partie la grande diversité et la fréquente coexistence des mêmes programmes d'enseignement et grades.

Si certaines universités faisaient passer des examens au XIXe siècle (Université de Trinity College à Toronto, Université Bishop's à Lennoxville, Université de Toronto), elles dispensaient rarement l'enseignement, et l'histoire de départements où l'enseignement était officiellement structuré, remonte seulement à 1918 alors que l'Université de Toronto créa sa faculté de musique, suivie de celle de l'Université McGill en 1920 et de l'École de musique de l'Université Laval en 1922. Il faut ajouter que nombre d'universités sont nées de collèges (c'est-à-dire d'établissements de premier cycle) qui possédaient leur propre conservatoire, comme Acadia, Dalhousie, Mount Allison et Regina.

Les divisions qui assurent l'enseignement de la musique dans les universités sont habituellement appelées facultés, départements ou écoles. Dans le langage traditionnel au Canada, une faculté universitaire est un corps qui gère son propre grade (par exemple, une faculté de musique gère le grade de B.Mus.), tandis qu'un département est une subdivision d'une faculté qui offre un programme spécialisé menant au grade « parent » de la faculté (par exemple, un dépt de musique, à l'intérieur d'une faculté des arts ou des beaux-arts, offrant un programme avec spécialisation en musique menant aux grades de B.A. ou B.F.A.) le terme « école de musique » s'applique de façon caractéristique à une division de musique qui se trouve dans une grande université d'État aux É.-U.; il a été adopté par un nombre restreint d'établissements canadiens et désigne simplement une variante de la division de musique, offrant ou non un grade en musique. Celui qui dirige une faculté est appelé doyen, le responsable d'un département est appelé directeur, et celui d'une école peut porter le titre de doyen, directeur ou un nom similaire. En pratique cependant, l'utilisation des termes n'est pas uniforme. En 1990, des facultés de musique existaient à l'Université de Montréal, l'Université de Toronto, l'Université de Western Ontario, l'Université McGill et l'Université Wilfrid Laurier. Des écoles de musique se trouvaient à l'Université Acadia, l'Université de Brandon, l'Université de la Colombie-Britannique, l'Université Laval, l'Université du Manitoba, l'Université Memorial, l'Université Queen's, l'Université de Victoria et l'Université de Windsor. La plupart des autres universités citées dans l' EMC avaient des départements de musique. La faculté de musique de l'Université Wilfrid Laurier offrait uniquement un grade de bachelier, et parmi les sept universités en 1989-90 à offrir un D.Mus. ou un Ph.D. en musique, quatre seulement avaient une faculté, et trois une école de musique.

Jusqu'à la Deuxième Guerre mondiale, l'harmonie et le contrepoint constituaient le noyau des programmes d'études en musique, auxquels s'ajoutaient l'orchestration, l'analyse formelle et l'histoire considérées généralement comme études complémentaires. Avec l'entrée massive à l'université de vétérans de la guerre, et au Canada, d'émigrés européens, et en prenant en considération l'exemple récent des États-Unis en matière de croissance, la musique dans les universités canadiennes connut une expansion et une transformation spectaculaires après 1945. Dans les années 1940, la demande pour des professeurs de musique conduisit à l'introduction de programmes en éducation musicale (Toronto, 1946); dans les années 1950, ce fut l'entrée de la musicologie (Toronto, 1954); et les années 1960 virent la croissance des studios de musique électroacoustique (Toronto, 1959; McGill, 1964; Colombie-Britannique, 1965; Laval, 1969). Durant cette même décennie, selon le modèle américain, l'interprétation devint un sujet d'étude (Toronto, 1965) et les études interdisciplinaires, l'option principale des nouvelles universités (Simon Fraser, 1965; York, 1968). L'ethnomusicologie, sujet exploité par l'Université Laval (Archives de folklore) dès 1944, prit pied (Colombie-Britannique, 1964; Toronto, 1966) et s'était établie dans quatre autres universités en 1972. Les études canadiennes furent florissantes dans les années 1970 et des spécialisations comme la critique musicale (McMaster, 1981) et la musicothérapie (UQAM, 1985; Wilfrid Laurier, 1986; Windsor, 1990) se sont accrues. La même période fut témoin de l'épanouissement de la culture populaire (Trent, Carleton), des études en jazz (Calgary, Concordia, McGill, Saint Francis Xavier, York), de la sociologie de la musique (Carleton, 1984) et de la psychologie de la musique. Les sujets traditionnels comme les matières théoriques et l'histoire de la musique connurent également leur heure de croissance et de modernisation, se transformant de simples outils pour le musiciens en sujets d'analyse savante.

Alors que certaines universités incluent l'éducation musicale à leur dépt de musique, d'autres offrent des cours de musique à leur dépt d'éducation (Brock, Lakehead, McGill, Memorial, Mount Allison, Mount Saint Vincent, Nipissing University College, Queen's, Laurentienne, Alberta, Colombie-Britannique, Lethbridge, Nouveau-Brunswick, Western Ontario, Victoria et York d'après l' Annuaire de la SMUC 1989-90).

Les statistiques seules sont impressionnantes. En 1945, 10 universités offraient des cours de musique donnés par un personnel régulier totalisant peut être 25 membres. En 1990, le nombre d'établissements avec un programme en musique avait quadruplé, pour un personnel total de quelque 600 membres réguliers de niveau universitaire et plus de 1000 professeurs auxiliaires (la plupart à temps partiel). Parmi ces derniers, au moins 90 p. cent enseignaient la musique instrumentale et vocale et nombre d'entre eux étaient instrumentistes d'orchestre ou chambristes. Plus de 150 universitaires pouvaient être décrits comme musicologues (ethnomusicologues, théoriciens, chercheurs, etc.). En 1991, on pouvait estimer à plus de 6000 le nombre d'étudiants inscrits.

Voir aussi les entrées consacrées à chacune des universités ainsi que :

Archives

Bibliothèques

Canadian Mennonite Bible College

Cégeps

Chansons d'étudiants

Collection d'instruments

Collèges classiques et séminaires au Québec

Collèges communautaires

Collèges de jeunes filles et couvents

Diplômes

Éducation musicale - Recherche

Enseignement supérieur

Ethnomusicologie

Grades

Hart House

Jazz

Mennonite Brethren Bible College and College of Arts

Musicologie

Musique électroacoustique

Rapport de la Commission royale d'enquête sur l'enseignement des arts dans la province de Québec

Royal Conservatory of Music

Séminaire de Québec

Société de musique des universités canadiennes

Sociologie de la musique

Théorie et analyse