Rex Murphy

Robert Rex Raphael Murphy, personnalité de la télévision, chroniqueur et commentateur (né en mars 1947, à Carbonear, T.-N.-L.). La voix de ce fameux critique canadien est l’une des plus pénétrantes et dominantes du paysage politique du pays, bien que souvent polarisée. Reconnu pour son esprit sarcastique et ses beaux discours, il est chroniqueur d’un quotidien national, correspondant de la principale émission nationale de nouvelles The National à la télévision de la CBC et hôte de l’émission en tribune téléphonique Cross Country Checkup à la radio de la CBC.

Enfance et études

Deuxième d’une famille de cinq enfants, Rex Murphy grandit dans une petite ville de Freshwater dans la baie Placentia près de St. John’s. Son père qui est cuisinier à la base militaire américaine d’Argentia, n’a terminé que sa troisième année. Cependant, Rex Murphy apprend à apprécier les jeux de mots autour de la table à dîner. Il saute deux années d’école primaire et finit ses études secondaires à l’âge de 15 ans. Ensuite, il obtient un baccalauréat en anglais de l’université Memorial à l’âge de 19 ans.

Pendant qu’il fréquente l’université Memorial, il se passionne pour la politique. Il est membre du parlement étudiant et de l’équipe de débats. À 18 ans, il devient président du conseil étudiant. Dans la province, il attire l’attention par ses polémiques avec des hommes politiques locaux, dont Joey Smallwood, un homme politique ardent qui devient premier ministre plus tard. Rex Murphy le critique ouvertement pour ne pas avoir respecté sa promesse de fournir la première année de leur éducation gratuite aux étudiants universitaires.

Début de carrière

Après avoir terminé l’université Memorial, il étudie le droit pendant une année à l’université d’Oxford en 1968 à titre de boursier Rhodes. Il retourne à Terre-Neuve et commence sa maîtrise en études anglaises qu’il ne termine jamais. Il enseigne l’anglais à la base d’Argentia et est ensuite embauché par la radio VOCM à St. John’s grâce à ses réalisations étudiantes en politique. À la station de radio VOCM, il fait des éditoriaux quotidiens de cinq minutes et des reportages occasionnels. Ensuite, il travaille comme hôte à l’émission matinale en tribune téléphonique de la station avant d’accepter un poste de commentateur politique et d’intervieweur de l’émission d’affaires publiques Here and Now à la télévision locale de CBC. Il y travaille pendant 10 ans, sauf deux ans de répit à Toronto (1974-1976), où il anime l’émission satirique d’affaires publiques de la CBC, Up Canada!

Politique

Rex Murphy se présente pour des postes électifs trois fois. D’abord, en 1978 à St. John’s comme représentant du Parti conservateur, il est choisi comme candidat à une élection fédérale, mais il retire sa candidature pour des raisons financières, car les élections sont reportées d’un an. Il travaille comme assistant du leader provincial des conservateurs, Frank Moores, puis il agit à titre du chercheur principal du Parti libéral de la province pendant deux ans, dont les fonctions sont de préparer les membres du caucus pour la période de questions. Il se présente aux élections de nouveau en 1985, cette fois comme représentant du Parti libéral de la province à Placentia, et ce n’est que par 142 voix que le candidat sortant le bat. En 1987, il perd ses élections pour la troisième fois, encore une fois comme candidat du Parti libéral.

Carrière de commentateur

Rex Murphy retourne à la CBC à St. John’s en 1987. Il travaille comme animateur indépendant et commentateur d’émissions comme The Journal, Midday et Sunday Report jusqu’en 1994. En 1994, il devient l’hôte de l’émission nationale à long terme, Cross Country Checkup, à la radio de la CBC. Avec l’arrivée de Rex Murphy, on note une augmentation de l’audience hebdomadaire pour l’émission de plus de 100 000 auditeurs. Cette même année, il lance son hebdomadaire « Point of View » au sein de l’émission The National à la télévision de la CBC.

En tant que présentateur des médias nationaux avec des opinions très arrêtées, Rex Murphy est connu pour ses commentaires rapides sur un large éventail de questions apparemment illimité qui sont orientés vers l’audience des provinces de l’Atlantique. Son personnage jovial et parcimonieux est connu par sa maîtrise du vocabulaire de l’Angleterre et ses références à la culture populaire libérale. Son travail sur les documentaires pour The National a été acclamé, notamment le film Unpeopled Shores, sur l’effondrement de l’industrie de la pêche à Terre-Neuve, sorti en 1994.

Rex Murphy n’a jamais eu peur de susciter la controverse. Il est celui qui nie l’existence des changements climatiques, en annonçant que la science du climat n’est qu’une branche de la politique et en contestant la valeur des changements climatiques dans différents forums publics. Il a attaqué Al Gore, ancien vice-président des États-Unis, pour son environnementalisme, et son opposition aux projets concernant les sables bitumineux de l’Alberta, que Rex Murphy appelle « un effort d’ingénierie éblouissant et profitable dont toute la population canadienne devrait être fière » dans sa chronique du National Post en 2013.

En plus de son travail dans Cross Country Checkup, qui touche près de 500 000 auditeurs par semaine, et dans The National, RexMurphy contribue à d’autres émissions de la radio CBC, telles que Definitely Not The Opera, Morningside et Land and Sea. Quand, en 2010, sa chronique de longue date « The Japes of Wrath » dans The Globe and Mail est annulée, il commence à écrire pourle National Post. C’est un orateur de choix et l’auteur de Points of View (2003), une série de livres regroupant ses commentaires.

Voir aussi : Feature Article: Rex Murphy Profile

Titres

Bourse Rhodes, Université d’Oxford (1968)

Prix Gemini (1996) du meilleur animateur pour une émission ou une série sur l’art de vivre ou arts de la scène (« Proud and Free »)

Doctorat honorifique en littérature, Université de St Thomas

Doctorat honorifique en littérature, Université Memorial (1997)

Doctorat honorifique en droit, Université de Waterloo (2008)

Doctorat honorifique en éducation, Université de Nipissing (2002)

Membre associé honoraire de l’Institut canadien de gestion (2013)