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Richmond Hill

Richmond Hill, (Ontario), est une ville située à 23 km au nord du lac Ontario; population de 202 022 habitants (recensement de 2021), de 195 022 habitants (recensement de 2016). C’est l’une des neuf municipalités composant la municipalité régionale de York. Elle est délimitée au nord par Aurora, à l’est par Whitchurch-Stouffville, au sud et à l’est par Markham, à l’ouest et au sud par Vaughan, et à l’ouest par le canton de King.

Richmond Hill est constituée en village en 1872, puis passe au statut de municipalité en 1957 et à celui de ville en 2019. Ses frontières modernes sont établies en 1971 à partir de la municipalité de Richmond Hill, ainsi que de certaines sections des cantons de King, Vaughan, Whitchurch et Markham. Tout au long de l’histoire, la région de Richmond Hill a été habitée par de différents groupes autochtones, à savoir les Hurons-Wendats, les Haudenosaunee et les Anichinabés. Son territoire est couvert par l’achat de Toronto (aussi appelé « Traité n°13 ») et par les traités Williams.


Peuples autochtones et traités

Les peuples autochtones vivent dans la région de Richmond Hill depuis la fin de la dernière période glaciaire, il y a quelque 11 700 à 12 000 ans. Le site autochtone le plus ancien à être documenté à Richmond Hill est situé à la moraine d’Oak Ridges, du côté est du lac Wilcox. Établi entre 1280 et 1320 de l’ère commune, il comprend cinq maisons longues.

Le saviez-vous?
La rue Yonge et la promenade Major Mackenzie constituent les axes principaux du centre-ville de Richmond Hill. Durant les années 1860, un jeune homme du nom de David Boyle creuse les terres d’une ferme située sur ce qui constitue aujourd’hui le secteur sud-ouest du centre-ville de Richmond Hill. Il y découvre un village iroquois. David Boyle devient plus tard l’un des plus importants archéologues au Canada.


Lorsque les explorateurs français arrivent dans la région au début du 17e siècle, ils entrent en contact avec les Hurons-Wendats. Le territoire de cette Première Nation s’étend approximativement des côtes de la baie Georgienne à la rive nord du lac Ontario. Entre 1634 et 1642, une série d’épidémies réduit sa population. En 1648 et en 1649, les Hurons-Wendats sont vaincus et dispersés par les Haudenosaunee. Beaucoup d’entre eux se joignent aux Haudenosaunee.

Au cours des années qui suivent, les Haudenosaunee établissent des colonies au nord du lac Ontario. Ils finissent toutefois par abandonner ces colonies à la fin du 17e siècle. À la même époque, les Anichinabés, dont les Mississaugas, entament une migration, depuis la région entourant le lac Supérieur jusqu’au territoire que les Haudenosaunee ont laissé derrière eux.

En 1805, les chefs des Mississaugas rencontrent les administrateurs des colonies et signent le Traité n° 13, aussi appelé « achat de Toronto ». Ce traité transfère les quelque 250 800 acres (1 015 km2) des Mississaugas au gouvernement colonial. En retour, les Mississaugas reçoivent 10 shillings et des droits de pêche le long du ruisseau Etobicoke. Le Traité n° 13 englobe la plus grande partie de Richmond Hill. La section restante, située au nord-est de la ville, est visée par les traités Williams, signés en 1923.

Centre-ville de Richmond Hill, en Ontario

Établissement et développement

Afin de protéger le Haut-Canada des Français et des Américains, le lieutenant-gouverneur John Graves Simcoe ordonne la construction de trois routes. L’une d’entre elles, la rue Yonge, vise à relier le lac Ontario au lac Simcoe. Sa construction prend fin en février 1796.

John Graves Simcoe est résolu à assurer le développement rapide de la rue Yonge en rendant tous les lots disponibles prêts à un établissement immédiat. Dans la plus grande partie du Haut-Canada, des lots choisis sont mis de côté pour le gouvernement (réserves de la Couronne) ou pour l’Église protestante (réserves du clergé). Dans la région qui constitue aujourd’hui Richmond Hill, les terres situées à l’ouest de cet axe font partie du canton de Vaughan, tandis que celles situées à l’est font partie du canton de Markham.

Si la plus importante partie de cette région comprend des terres agricoles, quelques villages se forment. Les communautés de la région comprennent Richmond Hill, Dollar, Langstaff et Temperanceville.

Parmi les premiers colons, on retrouve des loyalistes, des Allemands venus de Pennsylvanie et des immigrants britanniques, qui tous arrivent dans la région pour se consacrer à l’agriculture. Un petit nombre de Noirs américains qui fuient l’esclavage s’y installent également.

Le saviez-vous?
Thomas Kinnear est un fermier appartenant à la haute société qui, en compagnie de sa gouvernante Nancy Montgomery, vit juste un peu au nord du village de Richmond Hill. Quelques semaines seulement après avoir embauché deux domestiques, en 1843, Thomas Kinnear et Nancy Montgomery sont assassinés. Les procès qui s’ensuivent ont un retentissement médiatique à l’échelle nationale. Cette affaire est adaptée par l’auteure Margaret Atwood sous le titre Alias Grace (v.f. Captive) (1996). (Voir Grace Marks.)


Répartis entre deux cantons ruraux, les problèmes d’urbanisme de Richmond Hill sont souvent ignorés. Ils comprennent l’amélioration des trottoirs, des égouts et de la protection contre les incendies. Une pétition de 1872 adressée au conseil du comté de York réclame la constitution de Richmond Hill en village, ce qui permettrait à ce dernier d’administrer lui-même l’argent des contribuables. Le conseil du village entame la réalisation de cette initiative en 1873.

Lorsque la population du village commence à chuter, le conseil tente énergiquement d’attirer des entreprises. Deux entreprises de production serricole ouvrent leurs portes en 1912, donnant ainsi naissance à une nouvelle industrie au sein de la communauté. Dès les années 1930, Richmond Hill est connue sous le nom de « capitale canadienne de la rose ». Cette municipalité est constituée en ville en 2019, en vue d’en faire la promotion et d’attirer les investissements commerciaux et gouvernementaux.

Observatoire David Dunlap

L’observatoire David Dunlap est inauguré à Richmond Hill en 1935. Mis sur pied par Clarence Chant pour le compte de l’Université de Toronto, cet observatoire astronomique est situé à Richmond Hill, un endroit suffisamment éloigné pour éviter la pollution lumineuse. À l’époque, cette installation renferme le deuxième plus grand télescope au monde, et toujours le plus grand au Canada. La Dre Helen Hogg-Priestley, astronome à Dunlap, devient une spécialiste de réputation mondiale dans le domaine des amas sphériques d’étoiles et des étoiles variables qu’ils contiennent. Si le physicien Albert Einstein prédit l’existence des trous noirs, le Dr Tom Bolton, lui, est le premier scientifique à en faire l’observation à Dunlap en 1972. Ce télescope est désormais la propriété de la ville de Richmond Hill.

Population

La population de Richmond Hill est diversifiée sur le plan ethnique. Selon le recensement de 2016, les trois origines ethniques les plus communes sont les Chinois (30,2 % de la population), les Iraniens (11 %) et les Italiens (9,9 %). La ville accueille également un nombre important de résidents sud-asiatiques (7,7 % de la population).

Économie et population active

L’hôpital Mackenzie Richmond Hill est l’employeur le plus important de la ville. Parmi les autres gros employeurs de Richmond Hill, on retrouve le siège social de la société de TI Compugen et celui du détaillant Staples Canada, ainsi que les installations de production de la compagnie pharmaceutique Apotex.

Gouvernement et politique

On élit à Richmond Hill un maire et six conseillers municipaux, pour six quartiers. Les résidents choisissent également deux adjoints au maire, qui représentent aussi Richmond Hill au conseil de la région de York.

L’administration municipale de Richmond Hill est responsable de services comme les loisirs et les bibliothèques, ainsi que les services d’incendie, des eaux usées et de recyclage. La région de York fournit des services sociaux, de santé et de transport en commun.

Richmond Hill Central Library

Vie culturelle

Les installations culturelles de la ville comprennent le Richmond Hill Centre for the Performing Arts (centre des arts de la scène de Richmond Hill) et le musée Richmond Hill Heritage Centre (centre du patrimoine de Richmond Hill). Situé sur la moraine d’Oak Ridges, le parc Phyllis Rawlinson comprend un centre d’interprétation et une maison historique.

Parmi les athlètes de la région, citons le patineur Elvis Stojko, dont un aréna porte le nom, et le joueur de tennis Denis Shapovalov.

L’ancienne première ministre de l’Ontario Kathleen Wynne, l’environnementaliste Douglas Humphreys Pimlott et l’acteur R. H. Thomson (Anne with an E, v.f. Anne) comptent également parmi les résidents de la ville.

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