Turini, Ronald | l'Encyclopédie Canadienne

Article

Turini, Ronald

Turini, Ronald. Pianiste, professeur (Montréal, 30 septembre 1934). Premier prix (CMM) 1950. Né d'un père italo-américain et d'une mère canadienne originaire du Danemark, il commença très tôt l'étude du piano avec cette dernière. Il travailla ensuite avec Frank Hanson au McGill Cons.

Turini, Ronald

Turini, Ronald. Pianiste, professeur (Montréal, 30 septembre 1934). Premier prix (CMM) 1950. Né d'un père italo-américain et d'une mère canadienne originaire du Danemark, il commença très tôt l'étude du piano avec cette dernière. Il travailla ensuite avec Frank Hanson au McGill Cons. (Université McGill). De 1943 à 1950, il étudia au CMM avec Yvonne Hubert, Germaine Malépart et Isidor Philipp. C'est durant ces années qu'il débuta aux Matinées symphoniques de l'OSM avec Wilfrid Pelletier. Il obtint le Prix Archambault en 1950. Par la suite, il travailla au Mannes College de New York (1953) avec Isabelle Vengerova, puis avec Olga Stroumillo qui le présenta à Vladimir Horowitz. Ce dernier enseigna au jeune Turini pendant cinq ans et exerça sur lui une influence déterminante. Turini effectua des tournées JMC (1956-57, 1957-58, 1958-59) et remporta entre-temps (1958) les seconds prix au Concours Ferruccio-Busoni à Bolzano, Italie, et au Concours international d'exécution musicale de Genève. Il donna une série de récitals en Suisse l'année suivante. Deuxième prix au Concours musical international Reine Élisabeth à Bruxelles (1960), il fit ensuite une tournée au Canada sous les auspices du CAC. Au lendemain de ses débuts à Carnegie Hall, Harold C. Schonberg écrivit (New York Times, 24 janvier 1961) : « Il fut éblouissant. En plus d'une technique experte, il y avait dans son jeu un côté aristocratique. » Il y retourna en 1964 et 1967. Turini s'attira les critiques les plus élogieuses et conquit alors une renommée internationale. Suivirent des tournées en Union soviétique et en Amérique du Sud (1963, 1965, 1968), ainsi qu'aux États-Unis avec le National Symphony Orchestra de Washington (1968), l'OS de San Antonio (1970) et d'autres orchestres. Il joua aussi avec l'OS de Melbourne lors de sa tournée nord-amér. en 1971. En 1965, il se produisit au Concertgebouw d'Amsterdam et dans plusieurs salles de Londres, notamment au Wigmore Hall. Il fut invité à l'Institut canadien de Québec et au Pavillon du Canada lors de l'Expo 67. Soliste avec l'Orchestre philharmonique de Londres dirigé par sir Adrian Boult (1967), il donna aussi des concerts en France et en Irlande cette même année. Il interpréta le Concerto no 3 de Rachmaninov avec le TS en 1968. Il participa à la tournée JMC du Quatuor à cordes Orford (1969-70) et joua de nouveau avec cet ensemble à la PDA en 1976.

Turini fut plusieurs fois soliste avec l'OSM à Montréal (1953, 1957, 1958, 1969, 1974, 1979) et dans ses tournées en Europe (1962, 1976). La PDA l'accueillit en récital à diverses reprises (1966, 1972, 1975). Claude Gingras commentait ainsi son interprétation de l' Impromptu op. 142 no 3 de Schubert à l'une de ces occasions : « Turini a fait admirer un lyrisme profond, une qualité de son très délicate, un contrôle admirable du clavier et de la pédale, tout en redonnant à ces pages le côté improvisation qui leur convient » (La Presse, Montréal, 21 avril 1972). En 1974, il donna un récital à la BBC et joua aussi avec le Royal Philharmonic Orchestra et la Bournemouth Symphony. Il fait partie de Quartet Canada depuis 1975. Soliste dans le Concerto de Schumann avec l'Orchestre symphonique de Québec (1977), il s'est produit par la suite au Saint Lawrence Centre de Toronto (1979) et dans des récitals de sonates avec Ida Haendel à la Société Pro Musica (1980). Il devint professeur à l'Université de Western Ontario en 1977 et a aussi enseigné à la Johannesen International School of the Arts à Victoria. Eric McLean souligna sa « splendide exécution » du Concerto de Grieg à la PDA (1979). Le critique poursuivait ainsi : « La partie de piano fut jouée avec une admirable retenue, sans toutefois qu'il y manque le déploiement technique dont Grieg a doté l'oeuvre » (Montreal Star, 11 avril 1979).