Ross, Paula | l'Encyclopédie Canadienne

Article

Ross, Paula

Paula Ross (nom de scène), née Pauline Cecilia Isobel Teresa Campbell, chorégraphe et danseuse (Vancouver, C.-B., 29 avril 1941). De descendance écossaise et amérindienne, Paula Ross commence à étudier le BALLET à l'âge de cinq ans, à Vancouver, avec Mara McBirney.

Ross, Paula

Paula Ross (nom de scène), née Pauline Cecilia Isobel Teresa Campbell, chorégraphe et danseuse (Vancouver, C.-B., 29 avril 1941). De descendance écossaise et amérindienne, Paula Ross commence à étudier le BALLET à l'âge de cinq ans, à Vancouver, avec Mara McBirney. À 12 ans, elle danse pour le Panto-Pacific Ballet de McBirney et, à 15 ans, elle quitte la maison pour se joindre à la troupe de danseuses « chorus line » de Moro Landis au Casino Bellevue, à Montréal. Pendant quatre ans elle fait la tournée des clubs et des salles de spectacle au Canada et aux États-Unis comme danseuse et comédienne, travaillant avec des interprètes tels que Sophie Tucker, Danny Kaye et Donald O'Connor. Elle revient à Vancouver à l'âge de 19 ans. Ross se joint à l'éphémère Pacific Dance Theatre (voir BALLETS DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE) au début des années 60, pour devenir par la suite première danseuse. En 1965, elle lance sa propre compagnie de danse moderne, la PAULA ROSS DANCE COMPANY.

La compagnie fonctionne pendant de nombreuses années en tirant le diable par la queue et présente un répertoire créé par Ross en collaboration avec ses danseurs. En raison de contraintes financières, la troupe ne se produit que rarement hors de la Colombie-Britannique. Cependant, les rares tournées qu'elle fait, notamment au Canada en 1978 et à San Francisco en 1980, connaissent un accueil chaleureux. Bien qu'elle reçoive des commandes pour de nouvelles oeuvres dans le cadre des célébrations du centenaire à Vancouver (en 1986) et de l'EXPO 86, les problèmes financiers la forcent à fermer son atelier et à suspendre les activités de la compagnie en 1987. Elle déménage alors avec sa famille dans l'île de Vancouver, où elle continue d'enseigner.

Ross explore de nombreux styles à la recherche d'un langage chorégraphique qui lui permettrait de mieux réaliser ce qu'elle appelle sa « poésie visuelle », sa « métaphore tribale universelle ». En 1977, elle reçoit le Prix Chalmers pour la chorégraphie. Sa chorégraphie est souvent porteuse d'un puissant message social ou environnemental. Parmi ses oeuvres les plus réussies, citons Coming Together (1975), qui traite des effets de la prison sur les hommes autochtones; Strathcona Park (1980), qui célèbre un parc provincial dans l'île de Vancouver; et Shades of Red (1982), sur les aspects de la féminité. Le film de David RIMMER, Shades of Red (1982) est construit autour de ces trois ballets dont la chorégraphie a été refaite pour les besoins de la caméra. Ross remonte Coming Together en 1993 pour la DANNY GROSSMAN DANCE COMPANY de Toronto en vue d'une tournée nationale.

Ross continue de créer et, en 1991, reçoit une bourse du CONSEIL DES ARTS DU CANADA qui lui permet de faire ses premiers voyages à l'étranger et de se rendre au Japon et en France.