Komorous, Rudolf | l'Encyclopédie Canadienne

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Komorous, Rudolf

Rudolf Komorous, compositeur, bassoniste, professeur (Prague, 8 déc. 1931, naturalisé Canadien en 1974). Komorous étudie le basson à Prague, au Conservatoire d'État (1952-1956) et avec Karel Pivonka à l'Académie des arts musicaux (1952-1956).

Komorous, Rudolf

Rudolf Komorous, compositeur, bassoniste, professeur (Prague, 8 déc. 1931, naturalisé Canadien en 1974). Komorous étudie le basson à Prague, au Conservatoire d'État (1952-1956) et avec Karel Pivonka à l'Académie des arts musicaux (1952-1956). Il étudie également la composition avec Pavel Borkovec durant ses études à l'Académie. Il est bassoniste lauréat au Concours international d'exécution musicale à Genève en 1957. Par la suite, il enseigne le basson au Conservatoire de Pékin (Beijing) de 1959 à 1961, puis retourne à Prague (premier basson de l'Opéra national) et est cofondateur de Musica Viva Pragensis, l'un des ensembles de musique contemporaine les plus réputés; il s'établit au Canada en 1969. En 1971, il devient membre du corps professoral à l'U. DE VICTORIA où il enseigne la composition, la théorie avancée et le basson. Il y fonde ensuite un studio de musique électronique, développant un intérêt qu'il avait découvert durant son séjour à Varsovie une douzaine d'années plus tôt. Il est ensuite nommé directeur intérimaire du département, puis directeur de ce qui deviendra l'École de musique, avant de devenir directeur de la School of Contemporary Arts de l'U. SIMON FRASER en 1980, poste qu'il quitte en 1996 au moment de sa retraite.

Komorous crée de nombreuses compositions (beaucoup sur commande), ce qui témoigne de son incroyable énergie et de son grand dévouement. Il compose, entre autres, deux opéras, des oeuvres pour orchestre (Symphonie No. 3 terminée en 1995, tout comme son Concerto pour basson et orchestre de chambre), de la musique de chambre et un certain nombre d'oeuvres de musique électronique. Ses compositions récentes comprennent Simfony No 4 (The Fortune Teller), 1997, Seven Sides of Maxine's Silver Die (pour piano et nonet), 1997-1998, et Lurid Bride (pour huit instruments), 1999. Son opéra Lady Blancarosa est enfin présentée en primeur canadienne en 1998. Il se voit lui-même comme un compositeur d'avant-garde et, selon lui, ses oeuvres « doivent toujours être perçues comme un reflet de la vie et non de l'art ». Compositeur adjoint du CENTRE DE MUSIQUE CANADIENNE, ce musicien possède un sens aigu du contexte culturel, et son écriture est influencée par la peinture. Il ressent aussi un fort engouement pour la monodie italienne du XVIIe siècle et la musique de Corelli.

Dans son enseignement, Komorous encourageait particulièrement chez ses étudiants l'acquisition d'une bonne maîtrise technique et l'expression d'un style personnel et authentique. Administrateur efficace et professeur dévoué, Komorous a considérablement contribué au succès des nouveaux compositeurs canadiens, et ses propres oeuvres lui ont valu une réputation enviable sur la scène nationale et internationale.

Voir aussi COMPOSITION MUSICALE.

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