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Phanérogames

La caractéristique commune des phanérogames est la « production de graines », un mode unique de reproduction sexuée. Chez toutes les plantes vasculaires, la phase dominante est productrice de spores (sporophyte), fonction qui alterne, au cours du cycle vital, avec une phase sexuelle (gamétophyte).
Pollinisation par les insectes
La pollinisation des vergers et de certaines plantes par les insectes rapporte chaque année un milliard de dollars et produit des graines pour des milliers d'esp\u00e8ces de plantes sauvages (photo de Don E. McAllister).

Phanérogames

 Les phanérogames sont la composante la plus connue et la plus abondante de la végétation terrestre, englobant de 250 000 à 300 000 espèces. Elles surpassent en nombre tout autre groupe de PLANTES, dominant la végétation terrestre. Elles poussent bien dans les masses d'eau douce et, dans une certaine mesure, dans les océans. Elles comprennent le plus gros (séquoia géant) et le plus ancien (pin à cônes épineux) des organismes vivants, ainsi que le minuscule wolffia d'à peine 1 mm de long et l'éphémère, qui ne survit que quelques semaines. Les phanérogames partagent avec d'autres plantes vasculaires (possédant un système vasculaire ligneux), les mêmes organes (racines, tiges et feuilles), types de cellules et tissus de base. De nombreuses formes différentes ont cependant évolué en réponse aux conditions environnementales du milieu.

Reproduction

La caractéristique commune des phanérogames est la « production de graines », un mode unique de reproduction sexuée. Chez toutes les plantes vasculaires, la phase dominante est productrice de spores (sporophyte), fonction qui alterne, au cours du cycle vital, avec une phase sexuelle (gamétophyte). Chez les phanégorames, la spore qui produit les gamétophytes femelles ne se détache pas pour engendrer une nouvelle plante, mais loge plutôt dans le sporange (organe reproducteur), lui-même entouré d'une enveloppe protectrice (tégument). Il s'agit de la graine immature, ou ovule.

Les spores qui produisent les gamétophytes mâles se dispersent à mesure que les gamétophytes se développent. Il s'agit alors de grains de pollen qui atteindront l'ovule, engendrant ainsi la fécondation, d'où le développement de la graine. L'ÉVOLUTION de ce mode de reproduction, qui remonte à plus de 350 millions d'années, constitue l'une des étapes les plus importantes de l'adaptation des plantes à la vie sur la terre.

Tout comme leurs ancêtres aquatiques, les MOUSSES et les plantes vasculaires inférieures (p. ex. les FOUGÈRES) libèrent des gamètes qui doivent se déplacer dans l'eau pour que s'effectue la fécondation. Les phanérogames n'ont pas à dépendre de l'eau pour se reproduire.

Gymnospermes

Les gymnospermes, le groupe le plus ancien des phanérogames, comprennent les CONIFÈRES, les cycadacées et l'arbre aux quarante écus (ginkgo). Bien qu'ils ne comptent qu'environ 800 espèces vivantes, les gymnospermes constituent un élément important de la flore de nombreuses régions (p. ex. la forêt boréale). Les FOSSILES retrouvés indiquent qu'ils étaient beaucoup plus nombreux par le passé et comptaient plusieurs espèces maintenant éteintes (fougère à graine). Le pollen et les ovules sont produits dans des cônes séparés. Les grains de pollen se posent directement sur les ovules et, en bout de ligne, y pénètrent par une ouverture du tégument. Les ovules sont ainsi apparents au moment de la pollinisation (gymnosperme signifie « graine nue »), mais sont habituellement entourés par la suite par les écailles des cônes. Dans la graine mûre, l'embryon est contenu à l'intérieur d'un tissu nutritif qui est, en fait, le gamétophyte femelle.

Angiospermes

Les angiospermes, plantes à fleur, dominent la végétation terrestre depuis la période crétacée (il y a entre 144,2 et 65 millions d'années). Leur structure reproductive distincte, la fleur, se présente sous diverses formes selon le mode de pollinisation. Le pollen et les ovules peuvent se trouver sur une même fleur ou sur des fleurs séparées. Le pollen est produit par les étamines. Les ovules sont formés à l'intérieur du pistil; ils ne sont pas apparents au moment de la pollinisation (angiosperme signifie « graine cachée »). Les grains de pollen sont déposés sur le pistil, où ils germent; les gamètes pénètrent alors dans l'ovule au moyen des tubes polliniques. Les graines arrivent à maturité à l'intérieur du pistil qui devient alors le fruit. On confond parfois certains fruits monospermes (p. ex. les caryopses des graminées) avec les graines elles-mêmes.

Le tissu nutritif de la graine de l'angiosperme est un nouveau tissu, l'albumen, qui, avec l'embryon, résulte du processus de fécondation. L'albumen est souvent absorbé par l'embryon avant que la graine ne soit mûre. Il y a deux lignées importantes d'angiospermes : les monocotylédones, qui possèdent des organes floraux disposés par trois, des feuilles à nervures parallèles et un seul cotylédon (feuille embryonnaire), et les dicotylédones, qui possèdent des organes floraux disposés habituellement par quatre ou cinq, des feuilles à nervures réticulées et deux cotylédons.

Importance économique
On ne peut trop insister sur l'importance économique des phanérogames. Les angiospermes nous fournissent la plupart de nos CULTURES vivrières importantes (voir GRAMINÉES) ainsi que des épices, des drogues et des médicaments, des fibres, du bois d'oeuvre et des matières premières industrielles. La plus grande partie des produits du bois provient des gymnospermes (conifères); on consomme aussi les graines de quelques-unes (p. ex. le pin pignon).

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