Copps, Sheila Maureen | l'Encyclopédie Canadienne

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Copps, Sheila Maureen

En 1981, elle obtient un siège à l'Assemblée législative, puis l'année suivante, se porte candidate à la direction du Parti libéral de l'Ontario, se classant deuxième derrière David Peterson.
Copps, Sheila
Sheila Copps démisionne en mai 1996. En effet, elle avait promis de le faire si les libéraux n'abolissaient pas la TPS. Toutefois, elle se présente de nouveau et reprend son si\u00e8ge (avec la permission de Maclean's).

Copps, Sheila Maureen

 Sheila Maureen Copps, femme politique (Hamilton, 27 nov. 1952). Fille de Victor Copps, qui fut longtemps maire d'Hamilton, elle s'initie très tôt au monde de la politique. Après avoir obtenu un baccalauréat ès arts de l'U. Western Ontario et travaillé quelque temps comme journaliste au Ottawa Citizen et au Hamilton Spectator, elle se lance activement en politique provinciale. En 1977, elle échoue dans sa tentative de se faire élire lors de l'élection générale en Ontario. Par la suite, elle travaille pour le leader libéral de l'Ontario, Stuart Smith.

En 1981, elle obtient un siège à l'Assemblée législative, puis l'année suivante, se porte candidate à la direction du Parti libéral de l'Ontario, se classant deuxième derrière David Peterson. En 1984, Mme Copps se tourne vers la politique fédérale et remporte l'un des seuls 40 sièges libéraux obtenus lors de l'écrasante victoire des conservateurs de Mulroney. La faible opposition libérale se trouve donc impuissante face à l'imposante majorité conservatrice, de sorte que Sheila Copps et quelques autres jeunes députés libéraux, dont John Nunziata et Brian TOBIN, passent à l'offensive. Leur style impétueux et acerbe leur vaut le qualificatif de Rat Pack. Il s'avère la meilleure arme contre le gouvernement conservateur. Copps réussit particulièrement bien à attiser la colère du premier ministre Brian Mulroney et d'un de ses principaux ministres, John Crosbie.

Excellente meneuse de campagne, parlant couramment le français et l'italien, elle conserve son siège lors de l'élection de 1988. En 1990, une nouvelle Copps, devenue plus calme, brigue sans succès la direction du Parti libéral fédéral, mais elle se révèle l'une des principales forces du parti. À la suite de la victoire libérale de 1993, elle est nommée vice-première ministre et ministre de l'Environnement. En janvier 1996, elle devient ministre du Patrimoine canadien. Lors des élections précédentes, elle avait promis de démissionner si les libéraux n'éliminaient pas la controversée TPS. Or, dans le budget de 1996, le ministre des Finances Paul Martin reconnaît que la taxe demeurera, sous une forme ou une autre. À cause de sa promesse, Mme Copps devient la cible de la colère des membres de l'opposition. Cédant à l'intense pression, elle se voit contrainte d'abandonner son siège en mai 1996, puis elle annonce vouloir se racheter lors d'une élection complémentaire. Le 17 juin, elle est réélue avec la moitié des votes dans Hamilton-Est. Deux jours plus tard, le premier ministre Chrétien lui rend les postes de vice-première ministre et de ministre du Patrimoine canadien.

Après l'élection de 1997, elle se voit à nouveau accorder le ministère du Patrimoine. Considérée comme une nationaliste culturelle, elle met sur pied le Fonds de télévision et de câblodistribution pour la production d'émissions canadiennes, destiné à la production cinématographique et télévisuelle indépendante. De plus, elle fait adopter la protection des droits d'auteur pour les enregistrements des artistes et des producteurs. Sheila Copps est l'auteure d'une autobiographie politique provisoire intitulée Nobody's Baby (1986).