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Sylviculture

Jusqu'à récemment, les semis étaient obtenus à partir d'arbres ordinaires, mais les sylviculteurs utilisent de plus en plus les graines d'arbres génétiquement supérieurs, dans le but de créer des forêts plus saines et à croissance plus rapide.
Contenants de semis
Les semis en contenants, comme cette épinette blanche, poussent en serre et sont plantés en mars ou en juin (avec la permission de l' Alberta Forest Service).

Sylviculture

La sylviculture est le secteur de la FORESTERIE qui regroupe les activités de création, d'entretien et de régénération des peuplements forestiers, en général en vue d'obtenir un rendement soutenu des produits forestiers. Elle nécessite une connaissance des différents modes de croissance des ARBRES dans des conditions particulières de SOL, de CLIMAT et d'espacement. La manière dont on exploite une forêt influence sa régénération. Certaines méthodes consistent à laisser à la nature le soin de faire naître de nouveaux plants, d'autres reposent sur la plantation ou l'ensemencement artificiels. Lorsque l'ensemencement ou la plantation s'impose, les sylviculteurs doivent prévoir les essences les plus appropriées au terrain et l'espacement adéquat entre les arbres. Ils doivent aussi être capables de prévoir la façon dont un plant de jeunes arbres va croître et la quantité de bois qu'il produira.

Jusqu'à récemment, les semis étaient obtenus à partir d'arbres ordinaires, mais les sylviculteurs utilisent de plus en plus les graines d'arbres génétiquement supérieurs, dans le but de créer des forêts plus saines et à croissance plus rapide. Les graines ordinaires proviennent directement des forêts, tandis que les graines génétiquement supérieures sont cultivées dans des « vergers à graines », où des arbres spécialement sélectionnés ne sont cultivés que pour leurs graines. Les semis sont cultivés en pépinière avant d'être transplantés sur le terrain à reboiser, habituellement au printemps ou à l'automne. Il est parfois nécessaire d'enlever la broussaille ou les débris présents sur le terrain avant de pouvoir planter les semis. Cette préparation du terrain peut être effectuée à l'aide d'un engin mécanique, du feu ou de produits chimiques.

Une fois les arbres plantés, plusieurs autres mesures peuvent être prises pour l'entretien de la plantation. À tous ses stades de croissance, une FORÊT reste vulnérable aux dégâts pouvant être occasionnés par le feu, les INSECTES NUISIBLES ou les MALADIES DES PLANTES. La protection de la plantation contre ces ennemis est une des mesures importantes de la sylviculture. Il est aussi parfois nécessaire de désherber ou de débroussailler un terrain récemment reboisé pour éviter que les jeunes semis ne soient étouffés par les mauvaises herbes et les buissons. Lorsque les jeunes arbres se développent et atteignent une hauteurs d'environ trois ou quatre mètres, ils peuvent commencer à empiéter les uns sur les autres et la plantation risque alors de végéter. Il est nécessaire dans ce cas de les éclaircir, soit mécaniquement, soit à l'aide de produits chimiques, lors d'une opération appelée « coupe d'éclaircie précommerciale ». Plus tard, lorsque les arbres ont atteint une taille suffisante pour être utilisés commercialement, on peut procéder à une ou à plusieurs autres éclaircies de la plantation avant la récolte finale. Parmi les autres pratiques pouvant être utilisées dans le cadre de la sylviculture, on retrouve la taille, qui permet de réduire le nombre de noeuds présents dans le bois, la fertilisation, qui vise à accélérer la croissance, et parfois la « coupe d'assainissement », qui permet d'éliminer les arbres malades ou indésirables.

La sylviculture est grossièrement divisée en sylviculture « de base », qui comprend la REFORESTATION et la protection (les mesures minimales pour un bon aménagement forestier), et en sylviculture « intensive », qui comprend les autres opérations visant à améliorer la croissance et le rendement. Bien que la sylviculture soit pratiquée de façon intensive en Europe, les autres pays possédant des forêts, y compris le Canada, ne sont pas aussi avancés dans ce domaine. En 1983, on avait replanté 25 p. 100 de la superficie coupée au Canada, mais on ne pratiquait une sylviculture intensive que sur 0,05 p. 100 de la superficie des forêts productives du pays.

Voir aussi MYCORHIZE.

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