Société canadienne d'opérette Inc | l'Encyclopédie Canadienne

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Société canadienne d'opérette Inc

Société canadienne d'opérette Inc. Une des premières sociétés lyriques du Québec, elle fut fondée à Montréal par Honoré Vaillancourt et reçut une charte provinciale le 14 juillet 1921.

Société canadienne d'opérette Inc

Société canadienne d'opérette Inc. Une des premières sociétés lyriques du Québec, elle fut fondée à Montréal par Honoré Vaillancourt et reçut une charte provinciale le 14 juillet 1921. Son but était de « développer les aptitudes artistiques des nôtres tout en inculquant au public le goût de la belle et saine musique » et de « travailler à la fondation d'un théâtre lyrique pour les Canadiens et par les Canadiens ». Outre l'aide que lui accorda son prés., Rodolphe Monty, la troupe fut financée principalement par des actionnaires dont le nombre s'élevait à environ 200 à la fin de la saison 1925-26.

Comme spectacle inaugural, la Société présenta Les Brigands d'Offenbach, au Monument national (16 octobre 1923), sous la direction musicale d'Albert Roberval. Neuf productions prirent l'affiche en 1923-24 dont L'Oiseleur de Zeller, La Chanson de Fortunio d'Offenbach, La Fille du régiment et Le Baron tzigane. Pendant 10 saisons consécutives, la Société offrir au public un vaste choix d'opérettes, d'Opéras-comiques et d'opéras, dont Les Cloches de Corneville, La Fille de Madame Angot, Monsieur Beaucaire, Rêve de valse, Martha, Le Pré aux clercs et Le Barbier de Séville, tant au Monument national qu'au His Majesty's ou à l'Auditorium de Québec. En 1929, un opéra canadien, L'Intendant Bigot, musique de J.-Ulric Voyer, fut présenté à Montréal et à Québec. À la fin de la saison 1930-31, la Société avait à son actif plus de 300 représentations, et affichait une troupe de 60 interprètes, 46 choristes, 26 musiciens et 23 administrateurs et techniciens, soit un total de 155 personnes, réparties en une section opéra et une section comédie.

Tout en faisant appel à des chanteurs professionnels, Vaillancourt lança une foule de jeunes interprètes dont Amanda Alarie, Fournier de Belleval, Camille Bernard, Louis Bourdon, Charles-Émile Brodeur, Lionel Daunais, Geneviève Davis-Lebel, Fabiola Hade, Émile Lamarre, Caro Lamoureux, Léonide Letourneux, Roméo Mousseau, Paul Trépanier et Irène Trudeau. D'autres artistes tels que Fleurette Beauchamp, Louis Chartier, Marie-Rose Descarries, Élisa Gareau, Armand Gauthier, Conrad Gauthier, Blanche Gonthier, Charles Goulet, Arthur Lapierre, Hercule Lavoie, Ernest Loiselle, Fabiola Poirier, Gaston Saint-Jacques, Lucille Turner et Paul Valade firent partie des distributions. On s'assura également le précieux concours de vedettes comme José Delaquerrière, Jean Grimaldi, Raoul Jobin, Jeanne Maubourg et Albert Roberval. Roberval et Vaillancourt se partageaient la direction artistique. J.-J. et Jean Goulet et Sylva Alarie étaient au nombre des chefs d'orchestre.

Peu après sa fondation, la Société canadienne d'opérette lança une souscription populaire sous forme de briques vendues à un dollar afin d'ériger un édifice de quatre étages au 3774, rue Saint-Denis, pour y loger son administration et tenir ses répétitions. Cet édifice, qui existait encore en 1990, fut inauguré par un concert le 3 août 1925. En 1931, on mit sur pied une autre souscription, cette fois pour la construction d'un théâtre national. La mort soudaine de Vaillancourt au début de 1933 bloqua ce projet et la troupe elle-même ne survécut ensuite que sporadiquement durant quelque temps, sous la triple direction de J.-A.-E. Cartier, Daunais et Roberval. Mais la voie était tracée et elle devait faciliter la fondation des Variétés lyriques en 1936.

D'importantes collections de partitions chant et piano, de parties de choeurs et d'orchestre, de livrets en version originale et en traduction ainsi que de programmes de la Société sont conservées dans le fonds Albert-Duquesne à la Bibliothèque de la Ville de Montréal.

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