Canadian Voice of Women for Peace | l'Encyclopédie Canadienne

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Canadian Voice of Women for Peace

Canadian Voice of Women for Peace (VOW) est une organisation féministe, non partisane, sans but lucratif et non gouvernementale, fondée en 1960. L’organisation s’oppose à la violence et à la guerre et promeut le désarmement nucléaire, la paix et la justice sociale, par l’éducation et la défense des droits et en donnant une voix plus forte aux femmes. Parmi les membres les plus connues de Canadian Voice of Women for Peace figurent la politicienne Thérèse Casgrain, la militante Grace Hartman et la physicienne Ursula Franklin.

Thérèse Casgrain
Thérèse Casgrain est l'une des grandes réformatrices du 20e siècle. (avec la permission des Bibliothèque et Archives Canada/C-68509)
Thérèse Casgrain (The Voice of Women)
Mouvement pacifisme au Canada (Voice of Women)
Femmes sur les marchesmarches du Parlement tenant des affiches « No Nuclear Arms for Canada ‒ Pas d’armes nucléaires pour le Canada », 25 septembre 1961
Réunion de la Voice of Women  pour les enfants vietnamiens, vers 1970

Voice of Women (VOW) est fondée en 1960, peu de temps après le début de la guerre froide. Les tensions croissantes entre les États-Unis et l’URSS font alors craindre une guerre nucléaire. Alors que le gouvernement américain développe et met à l’essai des armes atomiques (près de 200 entre 1945 et 1958), on s’inquiète de plus en plus des radiations nucléaires. Ces craintes conduisent à la mise sur pied de groupes consacrés à la paix et au désarmement, dont VOW.

Le saviez-vous?
Au début des années 1960, VOW participe à un projet visant à tester la présence de substances radioactives dans les dents de lait, en particulier le strontium 90. Sous la direction d’Ursula Franklin, le projet tente de déterminer si les enfants sont affectés par les essais atomiques. Ainsi, de 1962 à 1965, des milliers de femmes à travers le Canada recueillent les dents de lait de leurs enfants et les envoient au Dr A. Murray Hunt, professeur de santé publique dentaire à l’Université de Toronto. Le Dr Hunt signale à l’époque une augmentation des niveaux de strontium 90 dans les dents, sans que ces niveaux soient toutefois alarmants.

Depuis sa fondation en 1960, VOW a organisé de vastes campagnes d’éducation et fait pression sur tous les paliers de gouvernement. Elle a également mis sur pied des rencontres et des conférences, dont plusieurs conférences internationales féminines sur la paix, et dépêché des représentants à l’étranger pour examiner les préoccupations mutuelles des femmes et promouvoir l’action.

VOW est un groupe membre du Comité canadien d’action sur le statut de la femme et de Project Ploughshares, ainsi qu’un représentant du Groupe consultatif sur le désarmement et le contrôle des armes du gouvernement fédéral.

VOW s’associe à de nombreuses autres organisations féministes et de paix. Elle a également un statut consultatif auprès du Conseil économique et social des Nations unies (CESNU). En 2000, VOW fait partie d’une alliance internationale qui parvient à faire adopter la résolution 1325 du Conseil de sécurité sur les femmes, la paix et la sécurité. La résolution appelle à une participation accrue des femmes aux efforts de paix et de sécurité et à la prise de mesures visant à protéger les femmes et les filles de la violence fondée sur le genre pendant les conflits armés.