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Wigwam

Un wigwam est une habitation en forme de dôme ou de cône, utilisée historiquement par les Autochtones, surtout dans la moitié Est de l’Amérique du Nord avant l’ère de la colonisation. Aujourd’hui, les wigwams sont utilisés à des fins culturelles et cérémonielles. (Voir aussi Histoire de l’architecture des Autochtones au Canada.)

Wigwam
(Corel Professional Photos)
Wigwams
Wigwam utilisé par les chasseurs des forêts de l'Est. Il est couvert d'écorce de bouleau, de peaux ou d'une couche de végétaux (oeuvre de Gordon Miller).
Wigwam d
Ojibwés au lac Winnipeg, au Manitoba, en 1884 (avec la permission de la Commission géologique du Canada/595).
Béothuk, wigwam (d
Le mamateek (wigman d'hiver et d 'été des Béothuks) et le fumoir, dessins de Shawnadithit réalisés dans les années 1820. Publié d'abord dans l 'ouvrage de James P. Howley \u00ab The Beothuks or Red Indians: The Aboriginal Inhabitants of Newfoundland \u00bb, en 1915.
Mi
Vue d'un wigwam Mi'kmaq, d'un homme et d'un enfant, photographiés en 1860, vraisemblablement à Dartmouth, en Nouvelle-Écosse (National Anthropological Archives, Smithsonian Institution, photo no 47728).

Qu’est-ce qu’un wigwam?

Un wigwam était un type d’habitation principalement utilisé par les peuples algonquiens, mais aussi par les Autochtones dans la moitié est de l’Amérique du Nord durant l’ère précoloniale. (Voir aussi Autochtones : les forêts de l’Est.) Les wigwams avaient la forme d’un cône (ou d’un dôme chez certains peuples autochtones subarctiques) et étaient généralement faits de bois. Des peaux d’animaux étaient quelques fois utilisées pour couvrir les parois de la structure. Les wigwams étaient conçus pour être facilement démontés et assemblés. Les groupes de chasseurs et les familles en voyages pouvaient ainsi avoir un abri là où ils arrivaient.

Quelle était la fonction des wigwams?

Les wigwams servaient généralement d’abris. Ils étaient des lieux où les familles se rassemblaient pour socialiser, se restaurer et dormir. La taille des wigwams était fonction de la taille de la famille ou de la communauté qui l’occupait, mais ces abris pouvaient généralement abriter jusqu’à 10 à 12 personnes.

Les wigwams pouvaient également être utilisés comme des lieux de culte ou de réunion communautaire. Dans ces cas, les wigwams étaient plus grands et pouvaient abriter environ 25 personnes. (Voir aussi Midewiwin.)

Certains peuples autochtones développent des variantes du wigwam qui sont utilisées dans différents buts. La cabane à suer est une petite tente conique où l’on jette de l’eau sur des pierres chaudes dans le but de produire de la vapeur. La variante la plus petite du wigwam est possiblement la tente tremblante. Utilisée par le chaman dans l’exercice de ses fonctions, la tente tremblante est une structure circulaire sans toit, d’environ 1,2 m de diamètre, en forme de gros baril et habituellement couverte de peau brute. Le chaman entre dans la tente une fois la nuit tombée et fait appel aux esprits par des chants et des battements de tambour pour obtenir leur aide. (Voir aussi Religion et spiritualité des Autochtones au Canada.)

Le saviez-vous?

Le mot désignant le wigwam dans la langue des Béothuks était mamateek. Un mamateek est présent dans un dessin des années 1820 de Shawnadithit, la dernière Béothuk connue. (Voir aussi Langues autochtones au Canada.)


Comment les wigwams sont-ils fabriqués?

Les wigwams sont érigés sur une parcelle de terrain plate. Des poteaux en bois (parfois jusqu’à 5 m de long) étaient placés en faisceau et leurs extrémités rassemblées et liées, souvent à l’aide de racines d’épinette ou d’autres liants naturels. Une fois le dôme ou le cône de base en place, on plaçait des bouts de bois plus courts entre les poteaux et on les liait également ensemble. De larges pièces d’écorce ou de peaux d’animaux étaient ensuite placées sur ce cadre, en plusieurs couches, puis cousues à la structure. De la mousse ou des nappes d’herbe étaient parfois insérées entre les pans d’écorce pour protéger l’abri contre la pluie et les vents violents. Les ouvertures étaient couvertes de peaux d’animaux.

À l’intérieur, le sol du wigwam était couvert de branches d’arbre et de couvertures faites de peaux d’animaux, rendant la surface suffisamment confortable pour pouvoir y dormir. Les femmes décoraient souvent les murs intérieurs de dessins représentant des paysages naturels ou des animaux. Au centre du wigwam se trouvait le foyer, où les membres de la famille se réunissaient en cercle pour cuisiner, manger et discuter de leur journée. La fumée du feu s’échappait par une ouverture laissée au sommet du wigwam.

Sur la côte est, certains groupes d’Autochtones, comme les Béothuks et les Mi’kmaq, construisaient des wigwams de forme plus rectangulaire, qui rappelaient des maisons en rondins. Mais la technique de construction et l’utilisation des wigwams étaient semblables à celles pratiquées par les autres groupes autochtones. (Voir aussi Histoire de l’architecture des Autochtones au Canada.)

Utilisations modernes et signification

Les wigwams ne sont plus utilisés en tant que résidences principales, mais ils servent toujours à des fins cérémonielles et culturelles. Les réunions communautaires, les rituels, les festins et les festivals sont autant d’occasions pour lesquelles les wigwams peuvent être encore utilisés de nos jours.

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Liens externes