Chemin de fer clandestin (résumé en langage simple) | l'Encyclopédie Canadienne

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Chemin de fer clandestin (résumé en langage simple)

Le Chemin de fer clandestin était une organisation secrète. Elle regroupait des personnes qui aidaient les esclaves Afro-Américains à s’échapper du sud des États-Unis. Les membres de cette organisation ont établi un réseau de routes que les esclaves fugitifs pouvaient suivre pour accéder à la liberté dans les États du nord des États-Unis et au Canada. Au cours du 19e siècle, entre 30 000 et 40 000 esclaves fugitifs ont atteint l’Amérique du Nord britannique (Canada) grâce au Chemin de fer clandestin.

(Cet article est un résumé en langage simple du Chemin de fer clandestin. Si vous souhaitez approfondir le sujet, veuillez consulter notre article intégral intitulé Chemin de fer clandestin.


Aperçu

Le Chemin de fer clandestin n’est pas un vrai chemin de fer; c’est une organisation secrète, créée par des abolitionnistes au début du 19e siècle. Les abolitionnistes sont des gens qui veulent abolir l’esclavage. Le mouvement comprend des chrétiens, des Autochtones et d’anciens esclaves. Il met sur pied un réseau de routes que les esclaves fugitifs peuvent suivre pour trouver la liberté. Ces trajets partent des États du sud et aboutissent dans les États du nord des États-Unis et au Canada. Le Canada et les États du nord des États-Unis ont interdit l’esclavage au début du 19e siècle (voir Chloe Cooley et la loi visant à restreindre l’esclavage dans le Haut-Canada; Chemin de fer clandestin; Loi des esclaves fugitifs de 1850; Abolition de l’esclavage, loi de 1833.)

Pourquoi cette organisation est-elle appelée le « Chemin de fer clandestin »?

Les abolitionnistes et les esclaves fugitifs utilisent beaucoup de termes associés au chemin de fer. C’est pourquoi leurs activités et la route vers la liberté qu’ils ont créée finissent par être connues sous le nom de Chemin de fer clandestin. Par exemple, les personnes qui aident les esclaves en fuite qui voyagent vers le nord sont appelées « conducteurs », comme les personnes qui conduisent les trains. Des termes comme « cargaison », « colis » ou « chargement » sont utilisés pour désigner les esclaves en fuite, et « station » et « dépôt » pour désigner les maisons sûres, où les fugitifs peuvent demeurer pendant une courte période. Les voyages des esclaves vers le nord sont planifiés par des « agents de billetterie », qui les aident aussi à entrer en contact avec les « chefs de gare » et les conducteurs.

Les routes empruntées par les esclaves sont appelées des « lignes ». Celles-ci s’arrêtent dans les 14 États du nord ainsi qu’au Haut et au Bas-Canada. Le mot « terminus » désigne la fin d’une ligne. Entre le début et le milieu du 19e siècle, 30 000 à 40 000 esclaves pénètrent au Canada grâce au Chemin de fer clandestin. La plupart s’installent au Haut-Canada (Ontario). Ils deviennent rapidement des membres importants et productifs de la société canadienne. Ils cultivent la terre et créent de nombreuses organisations religieuses, culturelles, politiques et communautaires. Ils fondent aussi une grande variété d’entreprises.

La Chemin de fer clandestin continue à fonctionner jusqu’à ce que l’esclavage soit interdit aux États-Unis en 1865.

Racisme et discrimination

Les premiers colons afro-canadiens font face à beaucoup de discrimination et de racisme. Beaucoup de Canadiens refusent de les engager. On les empêche souvent de vivre là où ils le désirent. Souvent, les enfants afro-canadiens ne peuvent pas fréquenter les mêmes écoles que les Canadiens d’origine européenne. Les Canadiens d’origine européenne ne veulent pas que leurs enfants soient éduqués dans les mêmes écoles que les enfants afro-canadiens (voir aussi Ségrégation raciale des Noirs au Canada.)

Au cours du 19e siècle, beaucoup d’Afro-Canadiens combattent la discrimination qui les touche. Ils fondent leurs propres écoles et luttent pour obtenir un accès égal à l’éducation. Ils réclament aussi la possibilité de vivre où ils veulent et d’avoir de bons emplois. Les Afro-Canadiens doivent encore lutter pour leurs droits au 20e siècle. Ce n’est pas facile. Dans leur quête de la liberté, les premiers colons noirs du Canada travaillent fort pour améliorer leur propre vie, celle de leurs familles et celle de leurs concitoyens.