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Conférence canadienne des arts

La Conférence canadienne des arts est fondée en décembre 1945, sous le nom de Conseil canadien des arts.

Conférence canadienne des arts

La Conférence canadienne des arts est fondée en décembre 1945, sous le nom de Conseil canadien des arts. Elle a pour but de favoriser l'épanouissement culturel du peuple canadien, d'encourager et de promouvoir le développement des arts au Canada, ainsi que de servir aux mieux les intérêts des artistes canadiens. Seize associations d'artistes se réunissent au printemps 1944 pour mettre au point le « mémoire des artistes » qu'elles présenteront devant le Comité spécial de la Chambre des communes sur la restauration et le rétablissement. Elles seront les membres fondateurs de la Conférence canadienne des arts. En 1958, suite à la concrétisation de l'une des recommandations du mémoire, le conseil canadien des arts adopte le nom de Conférence canadienne des arts (CCA).

La CCA est une association représentant quelque 200 000 artistes et employés du secteur culturel : créateurs, artistes, techniciens, producteurs et distributeurs dans toutes les disciplines et les deux langues officielles. Le conseil d'administration est élu par les membres et représente toutes les régions du Canada et les principales disciplines des arts et des industries culturelles.

Depuis sa création, la CCA s'emploie activement à réunir les artistes et les travailleurs du secteur culturel, à exposer leurs points de vue au gouvernement, à faire de la recherche et à diffuser de l'information sur les nouveaux développements et les intérêts particuliers au monde artistique. La CCA s'est montrée efficace à bien des égards, surtout pour ce qui est de promouvoir la cause des arts auprès des différents paliers gouvernementaux. Un rapport du Comité permanent du patrimoine canadien, « A Sense of Place - A Sense of Being: The Evolving Role of the Federal Government in Support of Culture in Canada » (juin 1999), reconnaît l'influence capitale exercée par le « Rapport final du groupe de travail sur une politique culturelle pour le 21e siècle » de la CAA. Parmi les récentes initiatives de la CAA figurent une participation active aux débats sur la question de la culture dans les accords commerciaux internationaux, à la mise en vigueur d'une loi sur le statut de l'artiste aux niveaux provincial et fédéral et au développement d'un réseau international d'organisations non gouvernementales culturelles.

En 1954, la CCA a inauguré son Diplôme d'honneur destiné à récompenser les personnes qui ont contribué tout au long de leur vie à la promotion des arts au Canada. Elle décerne aussi les Prix Rogers Communications Inc. de la couverture des arts par les médias (anglophones et francophones) ainsi que le nouveau Prix Keith Kelly pour le leadership culturel. La CAA a également joué un rôle dans la création de plusieurs autres prix, parmi lesquels le Prix du Financial Post visant à récompenser les entreprises qui encouragent les arts et le Prix du Gouverneur général pour les arts de la scène.

La CCA est parfois décrite comme un organisme de services, un groupe de lobbying ou encore un groupe qui défend des intérêts particuliers. Peu importe l'étiquette qui lui est apposée, la CCA demeure un organisme exceptionnel qui regroupe des parties aux aspirations variées afin de régler des problèmes qui leur sont communs. Étant donnée la diversification du secteur des arts et de la culture, de même que la complexité croissante des enjeux en cause, la Conférence canadienne des arts témoigne du pouvoir visionnaire de ses fondateurs.