Don Iveson | l'Encyclopédie Canadienne

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Don Iveson

Donald L. Iveson, défenseur des intérêts des étudiants à l’université, journaliste, maire d’Edmonton (né le 30 mai 1979 à St. Albert, en Alberta). Après une entrée en politique municipale à Edmonton en 2007, Don Iveson devient le 35 e maire de la capitale de l’Alberta en 2013, en rassemblant sur son nom près de 62 % des suffrages.

Avant l’entrée en politique

Don Iveson, fils unique de Margaret Iveson, professeure en éducation à l’Université de l’Alberta et de Bob Iveson, sculpteur, naît à St. Albert, en Alberta, le 30 mai 1979. Il grandit dans le quartier Parkallen d’Edmonton d’où l’on peut facilement accéder à l’université. Pratiquant activement la voile, membre du mouvement scout, il aime débattre et est un amoureux de la littérature. Tout en étudiant à l’université pour obtenir un baccalauréat ès arts, il travaille pour le journal étudiant le Gateway.

Après l’obtention de son diplôme, Don Iveson déménage à Toronto pour occuper les fonctions de président puis de président du conseil d’administration de Canadian University Press, une coopérative de presse étudiante. Il revient, au bout de deux ans, à Edmonton pour gérer les activités commerciales du Gateway. Il occupe ensuite des fonctions de directeur de la défense des intérêts des étudiants pour le syndicat des étudiants de l’Université de l’Alberta, conduisant des négociations avec les représentants municipaux pour la création d’un laissez‑passer universel pour les transports en commun destiné aux étudiants postsecondaires.

C’est à l’université que Don Iveson rencontre Sarah, sa future épouse, qui travaille également comme journaliste pour le Gateway. Le couple aura deux enfants, Dexter et Alice.

Conseiller municipal

En 2007, Don Iveson, alors âgé de 28 ans, se présente aux élections pour décrocher un siège de conseiller municipal dans le quartier 5. Menant campagne contre deux titulaires de longue date, il promet d’offrir plus de logements abordables, d’améliorer les services de transport public et de densifier les logements. Il utilise YouTube et d’autres médias sociaux pour diffuser son message auprès des électeurs. Le 14 octobre, il remporte près de 32 % des suffrages dans le quartier 5, évinçant le titulaire Mike Nickel, un résultat qui ne laisse pas de surprendre les commentateurs politiques et le nouvel élu lui‑même.

Le nouveau conseiller municipal s’engage à travailler avec les autres conseillers élus pour améliorer le système de transport en commun de la ville. Le maire Stephen Mandel confie à Don Iveson le portefeuille municipal de l’environnement. C’est dans ce cadre qu’il participe à la Conférence sur le changement climatique des Nations Unies organisée en 2007 à Bali en Indonésie et qu’il se fait le promoteur de la réalisation d’économies d’énergie à Edmonton grâce à l’utilisation d’un éclairage à DEL. Il défend également le programme de reconstruction des quartiers à d’Edmonton, un plan visant à moderniser et à réparer des routes et des trottoirs vieillissants dans les quartiers les plus anciens de la ville afin de freiner l’étalement urbain.

En 2013, après l’annonce par le maire Mandel qu’il ne cherchera pas à être réélu pour un quatrième mandat, il se joint à la course pour le poste de maire face à deux autres conseillers municipaux. Il fait campagne en promettant d’obtenir des gains d’efficacité dans les dépenses municipales et d’accroître les dépenses pour la réparation et l’entretien des routes. Le 21 octobre 2013, 62 % des électeurs choisissent Don Iveson qui devient le nouveau maire d’Edmonton à l’âge de 34 ans. À l’occasion d’une soirée postélectorale, il déclare à ses partisans : « Un nouveau vent d’optimisme souffle désormais sur notre ville. Edmonton est devenue le meilleur endroit pour prendre des risques et pour innover. »

Don Iveson

Maire

En tant que maire, Don Iveson approfondit ses relations avec les villes voisines afin de donner un nouvel élan aux plans régionaux de transport en commun et d’ouvrir de nouvelles possibilités de développement économique. Il se mobilise également pour le prolongement du système léger sur rail de la ville vers le quartier Sud‑Est d’Edmonton. Il met aussi en œuvre des initiatives visant à mettre fin à l’itinérance et à honorer les communautés autochtones et métisses de la ville.

Toutefois, le maire Iveson doit également faire face à un certain nombre de difficultés. Il déclenche une controverse en faisant un lien entre l’annulation du registre canadien des armes à feu et la fusillade mortelle dont est victime Daniel Woodall, un agent de la police d’Edmonton. À l’occasion d’une conférence de presse, visiblement sous l’emprise de l’émotion, il suggère que « la perte du registre des armes à feu pourrait être reliée » au décès du policier. Il s’excusera ultérieurement de ses remarques sur Twitter. Il doit également faire face au feu nourri des attaques de ses opposants concernant les retards pris dans l’achèvement du système léger sur rail et dans divers projets de ponts.

Travail communautaire

Bien qu’il soit essentiellement connu comme promoteur des réseaux municipaux de transport en public, le maire Iveson peut également se targuer d’un parcours diversifié en matière de développement communautaire. Il a été bénévole pour l’association des anciens élèves de l’Université de l’Alberta et pour Canada25, un groupe, aujourd’hui disparu, dont l’objectif était de mobiliser de jeunes adultes canadiens sur des enjeux de politique publique. Il a également été bénévole pour l’Alberta Debate and Speech Association et pour l’Alberta Sailing Association, et a occupé les fonctions de vice‑président de la Malmo Plains Community League.