Prisme d'yeux | l'Encyclopédie Canadienne

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Prisme d'yeux

Manifeste rédigé par Jacques de TONNANCOUR et lancé le 4 février 1948, donc quelques mois avant le REFUS GLOBAL, par le peintre Alfred PELLAN et un groupe de peintres et de sculpteurs qui entendaient réagir contre une définition trop étroite de l'avant-garde en peinture.

Prisme d'yeux

Manifeste rédigé par Jacques de TONNANCOUR et lancé le 4 février 1948, donc quelques mois avant le REFUS GLOBAL, par le peintre Alfred PELLAN et un groupe de peintres et de sculpteurs qui entendaient réagir contre une définition trop étroite de l'avant-garde en peinture. De même que le prisme révèle que la lumière blanche est faite en réalité de toutes les couleurs, de même ce mouvement se voulait le lieu de rencontre de plusieurs tendances (yeux) de l'art moderne, de la figuration de Jeanne Rhéaume et de Goodridge ROBERTS à la semi-abstraction de Gordon Weber, au cubo-surréalisme du sculpteur Louis ARCHAMBAULT et de Pellan et de ses élèves ( Jean BENOIT, Mimi PARENT, Gabriel Filion, Pierre Garneau, Lucien Morin et Roland Truchon). Malheureusement, Prisme d'yeux, n'ayant pas la cohésion du mouvement des AUTOMATISTES, ne survécut pas. Après seulement deux expositions, dont l'une (qui ne dura qu'un jour) au Art Center, une annexe de la Art Association of Montreal, lors du lancement du manifeste et l'autre à la Librairie Tranquille, du 15 au 29 mai 1948, il disparut, ses adhérents préférant poursuivre des carrières individuelles, parfois très brillantes, comme Albert DUMOUCHEL ou Goodridge Roberts.