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Métis (résumé en langage simple)

Les Métis sont un peuple vivant au Canada. Ils sont l’un des trois peuples autochtones au Canada. Ils ont des ancêtres autochtones et européens. Cependant, l’ascendance mixte ne définit pas à elle seule qui est Métis. Les Métis ont leur propre langue (le michif), leur propre culture et leurs propres revendications territoriales. Les Métis constituent un groupe autochtone distinct. Le terme Métis fait généralement référence à la nation métisse. La nation métisse est originaire de la vallée de la rivière Rouge et des prairies. Cependant, on trouve des communautés métisses partout au Canada.

Cet article est un résumé en langage simple sur les Métis. Si vous souhaitez approfondir le sujet, veuillez consulter notre article intégral, intitulé Métis.

Définition

Au 19e siècle, le mot Métis désigne habituellement les personnes qui avaient des ancêtres autochtones et français seulement. Le terme half-breed (de sang mixte) est utilisé pour décrire les personnes ayant des ancêtres autochtones et britanniques. Ce terme n’est plus utilisé aujourd’hui.

Bien que les Métis soient issus d’unions mixtes européennes et autochtones, ils ne sont pas uniquement définis par cette ascendance mixte. Le terme Métis désigne un groupe autochtone distinct au Canada qui a sa propre histoire collective, sa propre culture et sa propre définition de son identité. (Voir aussi Les Métis sont un peuple, pas un processus historique.)

Origines

Les communautés mixtes autochtones-européennes voient le jour dans la région des Grands Lacs au 18e siècle, alors que les commerçants de fourrures français épousent des femmes autochtones. (Voir aussi Traite des fourrures au Canada.) Sur la Terre de Rupert, les commerçants de fourrures britanniques épousent également des femmes autochtones. Au 19e siècle, de nombreux Métis vivent dans ce qui est aujourd’hui la région de Winnipeg. On l’appelait alors la colonie de la rivière Rouge.

Résistance de la rivière Rouge et résistance du Nord-Ouest

En 1869, le gouvernement fédéral achète la Terre de Rupert et le Territoire du Nord-Ouest. Ces terres appartenaient à la Compagnie de la Baie d’Hudson (CBH), et le gouvernement fédéral ne consulte pas les Métis avant d’en prendre le contrôle. Cela provoque la colère des Métis, qui s’y opposent. C’est ce qu’on appelle la résistance de la rivière Rouge, mené par leur chef, Louis Riel. Le gouvernement fédéral décide de négocier et, en 1870, il crée la province du Manitoba.

Plus tard, en 1884-1885, les Métis participent à un soulèvement contre le gouvernement fédéral, connu sous le nom de Résistance du Nord-Ouest (dans ce qui est maintenant la Saskatchewan). Encore une fois, Riel est le chef des Métis. La résistance est causée par la peur et l’insécurité croissantes chez les Métis et les Premières Nations, ainsi que chez les colons blancs, dans l’Ouest en plein changement. La résistance se termine en tragédie pour les Métis. En effet, le gouvernement met fin à la résistance et fait exécuter Louis Riel.

Métis aux 20e et 21e siècles

Les Métis continuent toujours à se battre pour leurs droits. En 1982, les Métis remportent une importante victoire. Ils sont désormais reconnus comme l’un des trois peuples autochtones au Canada. Ils bénéficient ainsi de plus de protections que par le passé. En 2016, la Cour suprême du Canada déclare que le gouvernement fédéral est responsable des questions relatives aux Métis. Cela peut aider les Métis en leur offrant un meilleur accès aux services. En 2019, les groupes métis signent les « Accords Ottawa-Métis ». Ces accords sont une étape vers l’obtention d’une plus grande autonomie pour les Métis.

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