Alexander « Alex » van Bibber (source primaire) | l'Encyclopédie Canadienne

Project Mémoire

Alexander « Alex » van Bibber (source primaire)

Ce témoignage fait partie de l’archive du Projet mémoire

« On était tous égaux pendant qu’on était dans l’armée. Le véritable gâchis ça a été à la démobilisation. »

Pour le témoignage complet de M. van Bibber, veuillez consulter en bas.


Prenez note que les sources primaires du Projet Mémoire abordent des témoignages personnels qui reflètent les interprétations de l'orateur. Les témoignages ne reflètent pas nécessairement les opinions du Projet Mémoire ou de Historica Canada.

Alex van Bibber (à gauche) avec ses frères Archie, Pat et Dan.
Alex van Bibber (à gauche) avec ses frères Archie, Pat et Dan.
Avec la permission de Alexander van Bibber
Alex van Bibber (à droite) marchant avec ses camarades.
Alex van Bibber (à droite) marchant avec ses camarades.
Avec la permission de Alexander van Bibber
M. Alex van Bibber à Whitehorse, Yukon, le 25 juin 2010.
M. Alex van Bibber à Whitehorse, Yukon, le 25 juin 2010.
Avec la permission de Alexander van Bibber
Soldat Alex van Bibber lors de son premier jour portant l'uniforme, le 19 août 1944.
Soldat Alex van Bibber lors de son premier jour portant l'uniforme, le 19 août 1944.
Avec la permission de Alexander van Bibber

Transcription

J’étais en déplacement à travailler sur des affaires d’exploration minière, avec des chevaux là-bas (dans la brousse - Yukon). Je n’étais pas là et j’ai reçu une convocation de l’armée, j’ai appris ça plus tard, j’ai été convoqué par l’armée. Ils sont allés au quartier général de l’armée à Whitehorse, là où se trouvait ce gars. Ils ont dit, bon, qu’ils ont ce gars qui travaille sur la route du canal, donnez à ce gars un report d’un an sur son départ à l’armée. Alors il a juste, voyons voir ce papier, voyons voir cette convocation de l’armée ; et le brigadier a dit, il l’a juste signée, et ils m’ont donné une rallonge d’un an.

Et quand cette année a été terminée à l’automne 1944, et ils avaient la police qui est passée voir ces gars parce que la plupart d’entre eux travaillaient dans la brousse et tout ça, parce que la police pouvait plus facilement nous retrouver. Alors ils ont dit, Monsieur Van Bibber, vous devez partir, votre année est passée, vous aviez une rallonge d’un an. Je ne l’ai su qu’à ce moment là. Alors, en tout cas, cet automne-là, je me suis retrouvé à Vancouver.

J’étais à Little Mountain – c’était mon dépôt, Little Mountain (Camp Chilliwack, Centre d’entrainement de l’armée canadienne N°112). Tous les gars qui venaient du Yukon sont allés à Little Mountain. Alors je suis allé dans l’armée de terre et j’ai revêtu l’uniforme, et on m’a envoyé à Debert en Nouvelle-Écosse pour faire mes classes. Et ça a duré deux mois l’entrainement à Wetaskiwin en Alberta. Et quand les deux mois ont été terminés, ils m’ont envoyé à la caserne Currie qui était aussi en Alberta à Calgary. Deux mois là-bas, j’ai eu quatre mois d’entrainement et prêt pour partir outre-mer.

Alors, on m’a envoyé dans un train pour les soldats qui traversait le Canada jusqu’à Debert en Nouvelle-Écosse. On avait déjà suivi l’entrainement ; on ne nous obligeait pas à faire d’exercice ou quoi que ce soit, on était juste dans un contingent outre-mer. Ils nous examinaient et préparaient à monter à bord d’un bateau et tout ça, pour aller en Europe ; et on était sur le point de passer notre dernière visite médicale avant de monter à bord, s’ils n’avaient pas découvert les oreillons dans notre compagnie. Ils ont sorti la compagnie toute entière du contingent et nous ont mis en quarantaine.

Bon, j’ai fini par attraper les oreillons après deux, trois semaines de quarantaine et je suis allé à l’hôpital Rockhead à Halifax, un grand hôpital de la marine très contagieux là-bas. Quand j’ai été guéri et débarrassé des oreillons ; ils m’ont mis dans une autre compagnie, ils ont formé une autre compagnie pour partir outre-mer. Et que le diable m’emporte si la contagion ne s’était pas étendue à cette compagnie. Donc je me suis retrouvé en quarantaine à nouveau. J’ai passé six mois en quarantaine. C’est difficile à croire, mais c’est véridique. J’étais là-bas, toujours en quarantaine, quand le jour de la Victoire en Europe est arrivé.

On était tous égaux pendant qu’on était dans l’armée. Le véritable gâchis ça a été à la démobilisation. Les soldats aborigènes, quand on les a démobilisés, ils ont été renvoyés dans les réserves avec seulement une centaine de dollars pour les vêtements. Toute petite rémunération. Les soldats blancs, ils ont reçu une parcelle de terrain et un financement pour construire une maison, et ils ont reçu un peu plus encore en échange de leur service. Alors l’affaire des anciens combattants aborigènes, ça a fait du grabuge, et ils ont vu ce qu’ils faisaient, le gouvernement, et c’est tout comme ces écoles aujourd’hui. Donc les premières nations ont demandé une indemnité compensatoire, alors le gouvernement a offert 20 000 dollars par personne, alors ça c’était un bon dénouement.

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