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Victor-Lévy Beaulieu

Victor-Lévy Beaulieu, journaliste, romancier, essayiste, dramaturge, éditeur et polémiste, (Saint-Paul-de-la-Croix, Qué 2 septembre 1945).

Victor-Lévy Beaulieu, journaliste, romancier, essayiste, dramaturge, éditeur et polémiste, (Saint-Paul-de-la-Croix, Qué 2 septembre 1945).

Après avoir quitté la région de Trois-Pistoles pour Montréal, Victor-Lévy Beaulieu amorce sa carrière journalistique lorsqu'il entre au service de l'hebdomadaire Perspectives comme journaliste-chroniqueur (1966-1976), et comme pigiste pour d'autres publications. En 1967, il se fera remarquer par un essai de dix-huit pages, "Hugo social, Hugo politique, Hugo philosophe et religieux et Hugo purement littéraire", qui lui méritera le prix Larousse-Hachette. Plusieurs autres essais seront publiés au cours de sa prolifique carrière, notamment Pour saluer Victor Hugo (1971), Jack Kerouac (1972), Monsieur Melville (1978), Seigneur Leon Tosltoï ( 1992), Voltaire (1994), Écrits de jeunesse (1996), Chroniques du pays malaisé (1996). Il fera revivre de plus, des écrits québécois oubliés dans son Manuel de la petite littérature du Québec (1974), Notons aussi parmi ses plus récents essais, James Joyce, l'Irlande, le Québec et les mots (2006), La Reine-Nègre et autres textes vaguement polémiques (2010) et enfin Ma vie avec ces animaux qui guérissent (2010).

Parallèlement, Victor-Lévy Beaulieu poursuit sa carrière d'auteur pour des émissions radiophoniques et est souvent invité comme chroniqueur littéraire.

D'un franc parler, le regard aigu jeté sur notre société mais ne manquant pas d'humour, il sait apporter un coup d'œil toujours un peu cinglant mais juste sur le monde littéraire et médiatique. Le personnage légendaire et coloré de Victor-Lévy Beaulieu se crée fil par fil au gré des mots.

Sa plume l'amène aussi vers le roman lorsqu'en 1969 sa carrière littéraire se voit lancée grâce à son premier roman, Mémoires d'outre-tonneau. V.-L. Beaulieu adore mélanger divers styles d'écriture et transcender leurs limites habituelles. Blanche forcée (1976) est un récit; N'évoque plus que le désenchantement de ta ténèbre, mon si pauvre Abel (1976) est une lamentation; Sagamo Job J (1977) est un hymne; La Tête de Monsieur Ferron (1979) est une épopée humoristique. Jusqu'en 2010, l'œuvre romanesque de Beaulieu comprendra soixante-dix romans. On pense notamment à L'Héritage : L'automne (1987), L'Héritage : l'hiver (1991); Bouscotte, le goût du beau risque (2001), Bouscotte, les conditions gagnantes (2001), Bouscotte, l'amnésie globale transitoire (2002), Je m'ennuie de Michèle Viroly (2005), La grande tribu, c'est la faute à Papineau (2008) et enfin Bibi (2009), œuvre qui lui aura valu d'être l'un des trois nominés pour le prestigieux prix littéraire français Décembre. De ces romans seront tirées plusieurs séries télévisées très prisées du public, Race de monde, L'Héritage, Montréal P.Q., Bouscotte, Le bleu du ciel.

Victor-Lévy Beaulieu a aussi œuvré dans le milieu de l'édition. Pendant son séjour aux éditions du Jour en tant que directeur littéraire (1969-73), il s'empressera de créer la collection Répertoire québécois. En 1973, il fonde sa propre maison d'édition Les éditions de l'Aurore, suivies des éditions VLB et enfin des éditions Trois-Pistoles.

L'œuvre magistrale de Victor- Lévy Beaulieu lui aura valu de nombreux prix. En 1972, il reçoit le prix littéraire de la ville de Montréal pour Les grands-pères. En 1975 ce sera le prix du gouverneur général pour Don Quichotte de la démarche; en 1979, prix France-Canada pour Monsieur Melville; en 1981, lui sera remis le prix Molson pour Satan Belhumeur. Deux prix viendront ensuite couronner l'ensemble de son œuvre, soit le Prix Ludger-Duvernay (1982) et le prix Belgique Canada (1982). Entre 1988 et 1990, ses textes dramatiques pour séries télévisées lui vaudront le prix Gémaux pour L'Héritage et le prix Annix pour la meilleure série dramatique. Deux autres prix Gémaux lui seront décernés dont l'un pour Montréal P.Q. (1996) et un autre pour Bouscotte (1997). En 2001, Victor-Lévy Beaulieu se méritera le prix Athanase-David et enfin, en 2007, lui sera remis le prix Spirale-Eva-Le-Grand pour son fabuleux essai sur James Joyce.

Le 7 novembre 2011, Victor Lévy-Beaulieu reçoit le prix très honoré, Gilles-Corbeil, de la Fondation Émile-Nelligan pour l'ensemble de son œuvre.

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