Montréal | l'Encyclopédie Canadienne

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Montréal

Montréal (Québec), constituée en tant que ville en 1832, population de 1 762 949 habitants (recensement de 2021) de 1 704 694 habitants (recensement de 2016). Montréal est la deuxième plus grande ville du Canada, et le lieu de résidence de près de la moitié de la population du Québec. La métropole de cette province est demeurée la ville la plus populeuse du Canada pendant un siècle et demi. Elle est située dans le sud‑ouest du Québec, sur l’île de Montréal, au confluent du Saint-Laurent et de la rivière des Outaouais. Montréal endosse à la fois les titres de grand centre industriel, de métropole financière et commerciale, ainsi que de tête de pont ferroviaire et maritime. Elle compte également parmi les centres de la culture francophone en Amérique du Nord. Considérée comme l’une des grandes villes du monde, elle jouit d’une renommée internationale.


Peuplement

Les Iroquoiens du Saint-Laurent ont habité ce qui est actuellement l’île de Montréal et ses environs pendant longtemps. Cette île constituait un bon site de peuplement, en raison de la proximité de ses ressources naturelles. De plus, le fleuve Saint‑Laurent et les rapides de Lachine obligeaient les voyageurs à s’y arrêter pour décharger leur bateau.

En 1535, le navigateur français Jacques Cartier a visité Hochelaga, l’un des villages iroquoiens. Cette vaste agglomération se composait d’une cinquantaine de maisons longues. Sa population, qui atteignait près de 1 500 habitants, se concentrait au pied du mont Royal, petite montagne d’origine volcanique. Les résidents d’Hochelaga vivaient principalement de l’agriculture, mais ils consommaient aussi du poisson et du gibier. Les Iroquoiens du Saint‑Laurent formaient une nation distincte. Pour des raisons qu’on ignore, mais qui pourraient inclure des maladies d’origine européenne et des guerres contre d’autres groupes, ils ont disparu à la fin du 16e siècle.

Jacques Cartier à Hochelaga

La fondation de Montréal (parfois appelée Ville-Marie) remonte à 1642. Cette colonie missionnaire, dirigée par Paul de Chomedey de Maisonneuve et Jeanne Mance, a bientôt adopté la traite des fourrures comme activité principale. Maisonneuve et son groupe, constitué d’une cinquantaine de colons, ont alors dû affronter une succession tumultueuse de conflits, car plusieurs peuples autochtones se disputaient le contrôle de l’approvisionnement en fourrures. Un état de guerre permanent avec les Iroquois a donc marqué les premières décennies d’existence de Montréal (voir Guerres iroquoises). En 1665, Louis XIV a envoyé 1 200 soldats français au secours de la colonie; ces troupes ont attaqué les Iroquois l’année suivante. (Voir Régiment de Carignan-Salières.) Ce n’est qu’en 1701 que la conclusion d’un traité majeur, la Grande Paix de Montréal, a favorisé une réconciliation permanente entre les Français, les Iroquois et une trentaine d’autres groupes autochtones.

Développement

Contrairement à Québec, capitale administrative et principal port d’échanges avec la France, Montréal constituait une ville de l’intérieur. Elle est rapidement devenue le grand centre de la traite des fourrures. Coureurs de bois et voyageurs sont tous passés par cette ville, au même titre que René-Robert Cavelier de La Salle, Daniel Dulhut, Pierre Le Moyne d’Iberville et Pierre Gaultier de La Vérendrye. Ces célèbres commerçants ou explorateurs ont parcouru méthodiquement le continent nord‑américain, à partir du golfe du Mexique jusqu’aux Rocheuses. Ils ont établi un réseau de postes de traite afin d’assurer l’approvisionnement de Montréal en fourrures. La traite des fourrures reposait sur le travail des peuples autochtones, mais créait très peu d’emplois à Montréal. Une forte dépendance envers cette industrie unique et une faible production agricole au sein de la région ont ralenti, dès le début, la croissance de la population. À la fin du 17e siècle, par exemple, la ville comptait à peine plus de 1 000 habitants. Près d’un siècle plus tard, en 1789, la population ne s’établissait qu’à 5 500 âmes environ.

Des institutions religieuses faisaient sentir leur présence au cœur de la collectivité. L’Ordre de Saint‑Sulpice figurait parmi elles. Il est demeuré propriétaire de la seigneurie de l’île de Montréal pendant près de 200 ans et a doté sa paroisse en prêtres. Construit en 1685, le séminaire de l’Ordre se dresse toujours sur la Place d’Armes.

Montréal s’est rendue aux forces britanniques en 1760, lors de la guerre de Sept Ans. (Voir Capitulation de Montréal, 1760.) Plusieurs décennies après la conquête britannique, l’économie de Montréal continuait de dépendre principalement de la traite des fourrures. Des marchands écossais comme Alexander Mackenzie, les frères Frobisher (Joseph, Benjamin et Thomas), Simon McTavish, ainsi que Duncan, Simon et William McGillivray ont remplacé les commerçants francophones. Grâce à la mise en commun de leurs intérêts commerciaux, les Écossais ont créé la Compagnie du Nord-Ouest. Ils espéraient ainsi livrer une concurrence plus efficace à la Compagnie de la Baie d’Hudson et prendre le contrôle de la traite des fourrures dans le Nord‑Ouest.

Malgré l’inconvénient de la distance, la Compagnie du Nord‑Ouest, entreprise montréalaise, a prospéré jusqu’à son assimilation par la Compagnie de la Baie d’Hudson, en 1821. La traite des fourrures a joué un rôle important quant à l’influence de Montréal sur l’intérieur. Dès la fin du 18e siècle, toutefois, le peuplement de la ville s’est mis à dépendre davantage de l’arrière‑pays rural, constitué de la plaine qui entourait Montréal et de certaines régions du Haut-Canada. Le grand afflux d’immigrants des îles Britanniques, qui a débuté en 1815, a accéléré ce processus.

À compter des années 1820, Montréal s’est clairement affirmée comme métropole : sa population dépassait dorénavant celle de Québec. En 1825, Montréal regroupait déjà 22 540 habitants, et en 1844, ce nombre était passé à 44 591. Une classe dynamique de marchands, qui exerçaient leurs activités dans les domaines de l’importation et de l’exportation, a remplacé les magnats de la traite des fourrures. Ce groupe a créé la Banque de Montréal en 1817 et le Comité du commerce en 1822. Après avoir placé des capitaux dans le transport maritime, il a commencé à investir dans les chemins de fer en 1836.

Vers 1831, les résidents anglophones formaient une majorité à Montréal, en raison d’une forte tendance migratoire à grande échelle, notamment d’Irlande (voir  : Canadiens irlandais; Griffintown). Outre les luttes menées pour l’instauration d’un gouvernement représentatif, des conflits entre les Français et les Anglais ont marqué les années 1830 et déclenché les rébellions de 1837. À la suite de ces soulèvements, la défaite des Patriotes a donné la victoire politique à une nouvelle classe moyenne anglophone. Après 1840, les dirigeants francophones n’ont pas eu d’autre option que de collaborer avec elle.

De 1844 à 1849, Montréal est la capitale de la Province du Canada (ou Canada-Uni). Le 25 avril 1849, des émeutiers anglais mettent le feu à l’Hôtel du Parlement (voir Émeutes de Montréal). Ils contestent l’adoption d’une loi par le gouvernement britannique visant à fournir une compensation financière aux francophones victimes des Rébellions de 1837 (voir Loi d’indemnisation pour le Bas-Canada). Par la suite, le siège du gouvernement alterne entre les villes de Toronto et de Québec, et ce, jusqu’à ce que la reine Victoria porte son choix sur Ottawa, le 31 décembre 1857.

Les secteurs montréalais du transport et de l’industrie ont subi des changements radicaux au cours des années suivantes. Grâce à l’expansion du réseau de canaux du Saint‑Laurent et à son approfondissement jusqu’à Québec, Montréal est devenue le principal port de mer de la région. De plus, la construction du chemin de fer, en particulier celle du Grand Trunk Railway, a fait de cette ville la plaque tournante du réseau ferroviaire. L’industrialisation a débuté vers le milieu du 19e siècle : elle a complètement transformé le paysage urbain. Après avoir dépendu des échanges et du commerce pendant plusieurs générations pour assurer sa subsistance, Montréal est devenue un grand centre industriel.

Montréal en 1901

Montréal a pris une expansion rapide entre 1850 et 1914. Sa population, qui totalisait 44 591 âmes en 1844, est passée à 467 986 habitants en 1911, plus précisément 528 397, si l’on tient compte de sa banlieue. La ville proprement dite a étendu ses frontières et atteint rapidement les collectivités suburbaines; elle en a d’ailleurs annexé 23, entre 1883 et 1918. Des Canadiens-français qui provenaient des régions rurales ont afflué vers Montréal afin d’y trouver du travail. Pour cette raison, les francophones ont de nouveau formé la principale population de la ville à partir de 1865. L’immigration a enregistré une progression spectaculaire au tournant du siècle : Montréal s’est alors diversifiée sur les plans ethnique et culturel.

Le peuplement de l’Ouest canadien a aussi joué un rôle important dans le développement de Montréal, car le Chemin de fer Canadien Pacifique y a établi son siège social au cours des années 1880. En fait, le transport maritime des céréales récoltées dans l’Ouest s’effectuait, en grande partie, par le port de Montréal, qui s’était agrandi considérablement au début du 20e siècle. Au cours de cette période, Montréal est demeurée sans conteste la métropole du Canada et la rue Saint‑Jacques constituait le centre financier du pays. Cependant, elle faisait face à Toronto, une puissante rivale qui, à long terme, a profité davantage du peuplement de l’Ouest et de l’intensification des échanges commerciaux avec les États-Unis. Dès 1960, Toronto a ravi à Montréal le titre de centre de l’activité économique du Canada. Cette substitution est imputable, en partie, à l’investissement de capitaux américains dans les industries de l’Ontario.

Après la Première Guerre mondiale, Montréal a connu une nouvelle période de croissance fondée sur l’industrie, le commerce, les finances et le transport. En 1931, la population de la ville et de sa banlieue a dépassé le million d’habitants. Cependant, la Grande Dépression a mis fin à cette période d’expansion, en plus d’éprouver grandement la population. Au pire de cette crise économique, en février 1934, on dénombrait 62 000 chômeurs à Montréal et 240 000 personnes recevant l’aide de l’État. Des dépenses de secours considérables ont endetté l’administration municipale, qui a dû se placer sous la tutelle du gouvernement provincial au début des années 1940.

La Seconde Guerre mondiale, qui a stimulé la production et l’emploi, a contribué à rétablir la prospérité de Montréal. Les années 1950 et 1960 ont favorisé sa croissance dynamique, en particulier celle de son centre‑ville, ainsi que l’expansion de sa banlieue, où plusieurs nouvelles villes ont fait rapidement leur apparition.

Montréal a réalisé de grands projets, dont plusieurs de portée internationale, sous la direction du maire Jean Drapeau. La construction de son métro a débuté en 1966 et son exposition universelle a eu lieu en 1967 (voir Expo 67). De plus, la ville a accueilli les Jeux olympiques d’été en 1976 et les Floralies internationales, exposition horticole, en 1980. Montréal a entrepris l’élaboration du métro et l’organisation d’Expo 67 à une époque de prospérité relative, mais elle a subi un déclin économique au cours des années 1970. Après une longue et douloureuse période de restructuration industrielle marquée par un taux de chômage élevé, Montréal a retrouvé une grande vitalité au milieu des années 1990. Elle est entrée dans le 21e siècle, forte d’une économie active et modernisée.

Geodesic Dome

Paysage urbain

La ville de Montréal comprend l’île de Montréal et quelques petites îles environnantes. Plusieurs parcs riverains parsèment l’île et longent le canal de Lachine. Le mont Royal domine le paysage montréalais : il a déterminé son schéma de peuplement pendant nombre d’années. Après une période d’essai passée à Pointe-à-Callière, pointe de terre située au confluent du fleuve Saint‑Laurent et d’une petite rivière, Paul de Chomedey de Maisonneuve, fondateur de Montréal, a éloigné la ville de la rivière en la faisant réaménager dans un endroit plus élevé (25 m), près de la Place d’Armes. Ce site est devenu l’emplacement du Vieux‑Montréal. Le mur qui l’entourait entre 1718 et 1744 a été démoli au début du 19e siècle.

Il reste très peu de traces visibles de la première colonie française. Parmi quelques rares exceptions, citons le séminaire de Saint-Sulpice, érigé en 1685, et le Château Ramezay. Cette résidence a été construite pour Claude de Ramezay, gouverneur de Montréal, en 1705. La plupart des vieux bâtiments encore existants datent du 19e siècle. Les résidences cossues du quartier ont cédé la place à des magasins, à des entrepôts et à des immeubles de bureaux.

Pendant longtemps, les rues Notre‑Dame et Saint‑Jacques ont borné le centre‑ville de Montréal. Depuis 1960, toutefois, un nouveau centre‑ville s’est formé le long du boulevard René‑Lévesque (connu sous le nom de boulevard Dorchester avant 1987). Cette artère est bordée de gratte‑ciel et la Place Ville‑Marie, édifice cruciforme de 45 étages inauguré en 1962, correspond au plus célèbre d’entre eux. L’expansion du centre‑ville a occasionné le remaniement de Montréal. Bon nombre de bâtiments historiques ont été démolis, d’anciens quartiers résidentiels ont subi une altération radicale et des milliers de résidents à faible revenu ont été déplacés.

Centre-ville de Montreal

Entourant le centre-ville, des quartiers dont la création remonte au début du 20e siècle enregistrent la densité résidentielle la plus élevée de Montréal. En général, leurs maisons de deux ou trois étages sont bâties en rangées. Plusieurs d’entre elles sont dotées du célèbre escalier extérieur, marque de commerce de l’architecture montréalaise au cours de cette période. Les quartiers aisés nichent sur les hauteurs du mont Royal, en particulier les arrondissements Westmount et Outremont, qui comportent plusieurs parcs, des manoirs impressionnants et d’élégants édifices publics. Le parc du Mont‑Royal et deux cimetières (Mont‑Royal et Notre‑Dame‑des‑Neiges) sont aménagés sur le sommet principal de la montagne. Vers le nord, la forme imposante du Stade olympique (1976) domine le quartier de Maisonneuve.

Stade olympique

L’aménagement des quartiers les plus récents, notamment Ahuntsic, qui donne sur la rivière des Prairies, a débuté immédiatement après la guerre. Ces quartiers sont éloignés du centre-ville et enregistrent une densité résidentielle inférieure à celle des secteurs plus anciens. L’architecture de la vaste banlieue, dont le développement a commencé à la fin des années 1950, se caractérise par des résidences unifamiliales de style nord‑américain. La banlieue de Montréal englobe les extrémités est et ouest de l’île. Elle s’étend jusqu’à l’île Jésus (Laval), ainsi que sur la Rive‑Nord et la Rive‑Sud (Longueuil).

Le majestueux fleuve Saint‑Laurent, au sud, et la rivière des Prairies, au nord, circonscrivent le paysage de Montréal. De nombreux ponts routiers et ferroviaires relient les différentes agglomérations. Ces dernières années, la sécurité de plusieurs de ces ponts a été remise en question. Par conséquent, on planifie la construction d’un nouveau pont Champlain. Celui-ci est inauguré en juillet 2021.

Deux îles du Saint-Laurent font face au port de Montréal. L’île Sainte‑Hélène, qui a conservé la vocation de parc pendant nombre d’années, a subi un agrandissement pour l’Expo 67; le parc d’attractions La Ronde s’y trouve également. L’île Notre‑Dame la voisine. Construite de toutes pièces pour l’Expo 67, elle a également accueilli les Floralies internationales en 1980. Elle est devenue un site récréatif et abrite le Casino de Montréal.

Population

Depuis le milieu du 19e siècle, Montréal a connu trois décennies distinctes d’essor rapide : 1851‑1861, 1901‑1911 et 1951‑1961. Son expansion démographique résulte largement d’un afflux de personnes provenant de l’extérieur, puisque ces périodes de progression accélérée coïncident avec l’arrivée massive de nouveaux immigrants. Sa croissance la plus significative découle toutefois d’une migration interne. En effet, un nombre considérable de Canadiens-français et un nombre plus restreint de Canadiens‑anglais, qui habitaient dans les régions rurales du Québec, ont déménagé en ville. L’accroissement naturel a également constitué un facteur contributif majeur, après la Seconde Guerre mondiale.

Entre 1966 et 1981, le nombre de résidents a décliné, pour augmenter légèrement par la suite et se stabiliser à un peu plus d’un million. Durant cette période, l’accroissement démographique a surtout eu lieu dans les villes de banlieue. En 1996, 31 pour cent de la population de la région métropolitaine résidait à Montréal même, ce qui correspond à une baisse comparativement à la donnée de 80 pour cent enregistrée en 1931. La fusion opérée en 2002 sur l’île de Montréal a renversé cette tendance. En effet, la population montréalaise est alors passée à 1,8 million d’habitants et représentait 53 pour cent de la région métropolitaine, au total.

Pendant la majeure partie du 19e siècle, la vaste majorité de la population montréalaise était d’origine française ou britannique. Les Britanniques formaient la majorité entre 1831 et 1865, puis après cette période, les Canadiens‑français sont redevenus le groupe ethnique le plus important. Au tournant du 20e siècle, les premiers Juifs d’Europe de l’Est ont fait leur arrivée à Montréal, enclenchant ainsi le processus de diversification ethnique qui s’est activé pendant le 20e siècle.

Selon le recensement de 2016, les personnes citant une origine ethnique canadienne constituent le plus grand groupe ethnique, soit 29,4 % de la population de la ville, suivie par une origine française (20,1 %) et italienne (8,8 %). Les minorités visibles représentent 34,2 % des résidents de la ville, les personnes noires, arabes et d’Amérique latine constituant les plus grosses communautés au sein de ce groupe.

Les personnes ayant le français comme langue maternelle constituent la majorité de la population de la ville, soit 53,4 %. Les personnes de langue maternelle anglaise représentent 15,1 % des résidents de la ville, alors que celles ayant une langue maternelle autre que le français ou l’anglais représentent 36,8 %.

Économie et main‑d’œuvre

Après avoir fondé son économie sur la traite des fourrures pendant 150 ans, Montréal est devenue une métropole commerciale diversifiée, qui se consacrait aux échanges internationaux et à la distribution de produits manufacturés. L’industrie a joué un rôle grandissant dès le milieu du 19e siècle. Au cours du 20e siècle, le secteur des services a pris de l’expansion grâce à l’avènement des institutions financières, des universités et des firmes d’ingénierie.

À la fin des années 1960, Montréal a enregistré une croissance beaucoup plus lente qu’au cours des décennies précédentes. L’ascension de Toronto comme métropole incontestée du Canada a incité des centaines d’entreprises à y déménager leur siège social. Ce processus a pris de l’ampleur au cours des années 1960 et 1970. Il était alimenté, du moins en partie, par la crainte qu’éprouvaient plusieurs anglophones à l’égard des changements politiques et linguistiques ayant caractérisé ces deux décennies. Toutefois, l’ascension fulgurante de grandes sociétés constituant la création ou la propriété d’entrepreneurs francophones (dont Bombardier et Québecor) ou du gouvernement provincial (Hydro‑Québec et la Caisse de dépôt et placement) a contrebalancé partiellement cette perte.

Lors de la même période, une réforme industrielle majeure, qui a touché la plupart des centres manufacturiers d’Amérique du Nord et d’Europe, a fortement ébranlé l’économie de Montréal. Orientées vers le marché intérieur, les vieilles fabriques montréalaises de produits de consommation ne faisaient pas le poids contre une concurrence internationale grandissante. Elles ont donc fermé leurs portes en grand nombre. Afin d’assurer leur survie, le reste des fabricants se sont tournés vers une production hautement automatisée, qu’ils ont destinée aux marchés à créneaux. Par ailleurs, Montréal a durement subi les contrecoups des dépressions qui ont marqué le début des années 1980 et 1990. Elles se sont traduites par une augmentation spectaculaire du chômage, à l’époque.

Malgré les problèmes économiques et sociaux, Montréal a émergé de cette réforme fondamentale en modernisant sa structure industrielle et en renforçant sa concurrentialité. L’ensemble de la région métropolitaine a bénéficié d’un regain d’activité lors de la seconde moitié des années 1980, puis a enregistré une croissance soutenue dès le milieu des années 1990. Montréal demeure la deuxième métropole du pays et accueille le siège social de plusieurs grandes sociétés canadiennes. Grâce à ses quatre universités, de même qu’à ses nombreux instituts et laboratoires de recherche évoluant dans des secteurs comme les télécommunications, les pâtes et papiers, l’aérospatiale, le génie logiciel et les produits pharmaceutiques, elle compte parmi les grands centres de recherche et développement du pays.

Bombardier, Canadair, Pratt & Whitney Canada, Bell Helicopter, CAE et plusieurs autres petites entreprises du Grand Montréal assurent la majeure partie de la production aérospatiale du Canada. Les aliments et les boissons, les produits du tabac, les produits chimiques, les métaux ouvrés et les vêtements correspondent aux autres grands secteurs manufacturiers de cette ville.

Dotée d’une expertise en transports et en aérospatiale, Montréal a attiré des organismes d’envergure mondiale comme l’Organisation de l’aviation civile internationale (voir Organisation des Nations Unies). La ville se targue aussi d’accueillir le siège social de l’Association internationale du transport aérien (IATA), qui réglemente les voyages par avion, et le siège social nord‑américain de la Société internationale de télécommunications aéronautiques (SITA).

Grâce à sa bourse des valeurs mobilières et au siège social de nombreuses banques et autres institutions financières, Montréal demeure un centre financier important, malgré la position dominante de Toronto. Plusieurs bureaux des gouvernements fédéral et provincial sont établis à Montréal, bien qu’elle ne porte pas le titre de capitale.

Transport

Montréal a longtemps constitué l’un des principaux ports maritimes de l’est de l’Amérique du Nord. L’amélioration constante de la navigation en amont et en aval de la ville a débuté par la construction du canal de Lachine, en 1825, puis elle s’est poursuivie par l’approfondissement du canal reliant Montréal et Québec, en 1851. Avant l’inauguration de la voie maritime du Saint-Laurent, en 1959, tous les biens qui circulaient à destination ou en provenance des Grands Lacs étaient transbordés à Montréal. En 2011, son trafic conteneurisé représentait 28 pour cent du trafic conteneurisé international du Canada, la classant ainsi au deuxième rang national, après Vancouver. Les installations portuaires de l’île de Montréal s’étendent maintenant sur plus de 26 kilomètres. Elles assurent le traitement de quelque 30 millions de tonnes de marchandise et d’environ 2 200 expéditions par année.


Longtemps demeuré l’un des grands centres canadiens d’exportation de céréales, le port de Montréal est devenu l’un des principaux ports de manutention des conteneurs du littoral maritime est de l’Amérique du Nord. La Société du Vieux‑Port, organisme dont la mission repose sur le développement récréotouristique, a pris la charge des installations désuètes de son bloc central en 1978. Elle l’a transformé en un espace récréatif populaire du centre‑ville, appelé le Vieux-Port.

Montréal est aussi demeurée pendant longtemps la plaque tournante des grands réseaux transcontinentaux du Canadien National et du Canadien Pacifique. Son évolution est étroitement liée à l’histoire du chemin de fer canadien. Cependant, son importance a diminué avec le déclin du transport ferroviaire dans l’est du Canada. Après 1970, Montréal a également perdu du terrain dans le domaine du transport aérien. L’ouverture d’un deuxième aéroport international situé à Mirabel, à 57 kilomètres au nord‑ouest de la ville, a nui aux correspondances locales. Néanmoins, Dorval a regagné son titre d’aéroport‑pivot en 1997, lorsqu’on y a dirigé l’ensemble des vols nationaux et internationaux réguliers. En 2004, l’aéroport Dorval a été renommé aéroport Montréal‑Trudeau, en l’honneur de l’ancien premier ministre du Canada (voir Pierre Elliot Trudeau). Depuis l’achèvement de ses travaux de modernisation en 2006, l’aéroport traite la totalité des vols de passagers. Mirabel gère l’ensemble des vols de fret, des vols d’essai et des opérations aériennes en général. Air Canada, premier transporteur aérien du pays, a également son siège social à Montréal.

Aménagées principalement au cours des années 1960, des routes express s’entrecroisent dans la ville et se relient à plusieurs voies interurbaines. En raison de la mauvaise qualité de leur construction, cependant, certains de ces projets nécessitent maintenant des réparations substantielles. La Société de transport de Montréal administre les réseaux de transport collectif par métro et par autobus. Composé de wagons sur pneus, le métro de Montréal circule sous terre sans faire de bruit et transporte plus de 1,2 million de passagers par jour. En 2007, la ville a entrepris d’examiner des options de transport qui réduiraient la dépendance envers l’automobile. Cette initiative a donné lieu au lancement de BIXI, son programme de vélo en libre‑service, en 2009.

Montréal metro, 1966

Communications

Historiquement, Montréal a toujours figuré parmi les grands centres de communications du Canada. De plus, la ville se distingue comme le domicile de la plupart des médias francophones du pays. Elle accueille le siège social, ainsi que les stations et les studios principaux de quatre réseaux de télévision francophone : Radio‑Canada (équivalent francophone de la CBC), société d’État fédérale; Télé‑Québec, chaîne à vocation pédagogique constituant la propriété du gouvernement provincial; enfin, TVA et V, ancien canal Quatre‑Saisons, détenus par des intérêts privés. Plusieurs réseaux de radiocommunication francophone sont établis à Montréal. On y trouve notamment CIBL, station de radio communautaire, CISM, station de radio étudiante de l’Université de Montréal et CHOQ.FM, station de radio étudiante de l’Université du Québec à Montréal. Cette concentration, qui stimule la scène culturelle, classe Montréal parmi les grands centres de médias s’adressant aux francophones du monde entier. La population anglophone est bien servie également grâce à CBC et à CTV, les deux stations de télévision locales, de même qu’à plusieurs stations de radiodiffusion montréalaises.

Montréal diffuse trois quotidiens de langue française : La Presse, Le Devoir et Le Journal de Montréal. On y publie également The Gazette, quotidien de langue anglaise, ainsi que plusieurs autres hebdomadaires et magazines spécialisés. En outre, de grandes maisons d’édition francophones, dont Sogides, Québec‑Amérique et Boréal, sont établies dans cette ville.

Montréal joue aussi un rôle majeur dans le domaine des télécommunications, puisqu’elle accueille le siège social de BCE Inc., principale société de télécommunications du Canada. L’industrie de la production multimédia y est également très active, grâce à plusieurs petites et moyennes entreprises qui font preuve d’une grande créativité.

Gouvernement et politique

À compter de 1796, des magistrats ont administré les affaires municipales de Montréal, sans toutefois rendre des comptes aux citoyens. Montréal a instauré sa première charte en 1832. D’une durée de quatre ans, elle autorisait les propriétaires fonciers à élire un conseil municipal. Cependant, on ne l’a pas renouvelée en 1836, car l’Assemblée législative provinciale avait dû interrompre sa session à cause de l’agitation politique qui sévissait alors dans le Bas‑Canada (Québec). En raison de ce non‑renouvellement, les magistrats ont repris leur rôle administratif, jusqu’à ce que la ville se dote d’une nouvelle charte en 1840. En 1851, la population a obtenu l’autorisation d’élire un maire, mais ce privilège était réservé aux propriétaires fonciers et à certains locataires. Lors de ses premières décennies d’existence, le conseil municipal ressemblait donc à un club privé ouvert aux gens d’affaires importants de Montréal.

À la fin du 19e siècle, la médiocrité de l’administration et la corruption qui affligeaient l’Hôtel de Ville ont incité quelques hommes d’affaires à fonder des groupes réformistes. Après une enquête publique, le gouvernement du Québec a créé un bureau constitué de quatre commissaires élus. Cette mesure a limité les responsabilités des conseillers municipaux à l’administration générale. En 1918, des difficultés financières ont obligé le gouvernement provincial à mandater une commission administrative en donnant pleins pouvoirs à ses cinq membres, afin qu’ils rétablissent la santé financière de la ville.

Le conseil municipal a récupéré ses pouvoirs en 1921, puis a subi une réforme en 1940. Dorénavant, le premier tiers des 99 conseillers était élu par des propriétaires fonciers, le deuxième tiers était élu par des propriétaires fonciers et par des locataires, et le troisième tiers était nommé par des organismes publics, dont la Chambre de commerce et les universités. Bien qu’on ait aboli la dernière catégorie en 1960, l’élection des conseillers et du maire au suffrage universel n’a été introduite qu’en 1970. Le conseil de ville de Montréal se compose maintenant de 65 élus, soit le maire, 18 maires d’arrondissement et 46 conseillers municipaux. Depuis 1921, Montréal est dotée d’un comité exécutif dont le maire choisit les membres, en l’occurrence des conseillers municipaux. Le comité exécutif regroupe 12 membres, y compris le maire. Il gère le programme législatif et dresse le budget, en plus d’élaborer les motions et les règlements soumis au conseil municipal.

Au 20e siècle, des maires populistes ont dominé la politique montréalaise et sont demeurés en fonction pendant plusieurs mandats. Il s’agit de Médéric Martin (1914­­­‑1924, 1926‑1928), de Camillien Houde, surnommé « monsieur Montréal » (1928‑1932, 1934‑1936, 1938‑1940, 1944‑1954), et de Jean Drapeau (1954‑1957 et 1960‑1986).

Jean Drapeau a fondé le Parti civique de Montréal en 1960. Ce mouvement a transformé les habitudes politiques au palier municipal, alors que des groupes d’intérêt quelque peu laxistes et plusieurs conseillers indépendants les imposaient auparavant. Le Parti civique détenait la majorité des sièges du conseil. Ainsi, il a favorisé la cohésion et la continuité de l’administration municipale. Lors des années 1970, des comités de citoyens, des militants syndicaux et des associations progressistes ont uni leurs forces pour s’opposer au Parti civique. Ils ont créé le Rassemblement des citoyens de Montréal (RCM) et gagné les élections de 1986 et de 1990, sous l’autorité de Jean Doré. Le RCM a implanté des réformes administratives et renforcé la participation des citoyens au processus décisionnel. Cependant, il a essuyé des critiques en raison du gonflement de ses dépenses. En 1994, le nouveau parti Vision Montréal s’est emparé du pouvoir, sous la direction de Pierre Bourque. Ce maire avait promis d’embellir la ville, de réduire les coûts et de simplifier la bureaucratie municipale. Il a été réélu en 1998.

Montréal et ses villes de banlieue ont entretenu un long conflit sur le partage des responsabilités et des coûts liés au développement urbain. Entre 1970 et 2001, toutes les municipalités de l’île étaient représentées à la Communauté urbaine de Montréal (CUM). Cet organisme public assumait les responsabilités inhérentes à l’ensemble de l’île, dont la protection policière, l’aménagement urbain, les services de traitement des eaux d’égout et les activités de lutte à la pollution. Malgré les nombreuses propositions présentées dans le cadre de différentes commissions d’enquête, la réforme municipale est demeurée un enjeu qui créait des dissensions. À la fin de 2000, le gouvernement provincial a décidé de fusionner les 28 municipalités de l’île en une seule ville. Plusieurs agglomérations de banlieue et leurs citoyens ont protesté contre cette décision et l’ont même contestée jusqu’en Cour suprême, mais en vain. La fusion est entrée en vigueur le 1er janvier 2002. Néanmoins, la nouvelle loi sur les fusions municipales prévoyait des mesures de décentralisation qui ont permis de créer 27 arrondissements, chacun doté de son conseil élu. Ces arrondissements ont la responsabilité d’administrer leurs travaux publics et leurs services locaux.

Au palier régional, le gouvernement provincial a aussi créé la Communauté métropolitaine de Montréal en 2000. Cet organisme assure la coordination entre Montréal, Longueuil, Laval et les autres municipalités de la zone périurbaine. Son territoire englobe la majeure partie de la région métropolitaine.

En 2001, peu après la fusion, l’Union des citoyens et citoyennes de l’île de Montréal (devenue le parti Union Montréal) a remporté la mairie et la majorité des sièges du conseil municipal sous la direction de Gérald Tremblay, grâce à un appui solide de l’ancienne banlieue. Le parti Union Montréal a également formé la majorité en 2005 et en 2009, toujours avec le maire Tremblay à sa tête. Dernièrement, la politique montréalaise a traversé une période tumultueuse. Gérald Tremblay a remis sa démission à la fin de 2012, sous le poids d’allégations de corruption et de financement illégal à Union Montréal. Ces allégations ont éclaté au grand jour dans le cadre de la Commission Charbonneau. Lancée en mai 2012, cette enquête porte sur l’octroi et la gestion des contrats publics dans l’industrie de la construction. Nommé maire intérimaire après la démission de Tremblay, Michael Applebaum est arrêté en juin 2013 et fait l’objet de 14 chefs d’accusation, dont conspiration, fraude et abus de confiance. Il aurait commis ces délits alors qu’il exerçait les fonctions de maire d’un arrondissement de Montréal, soit Côte‑des‑Neiges‑Notre‑Dame‑de‑Grâce. Michael Applebaum démissionne peu de temps après. Il est trouvé coupable de huit chefs d’accusation et sert une peine de 2 mois d’emprisonnement avant d’obtenir une libération conditionnelle en 2017. Laurent Blanchard, ex‑conseiller municipal du quartier Hochelaga, situé dans l’arrondissement Mercier‑Hochelaga‑Maisonneuve, et président du comité exécutif de Montréal, est élu maire suppléant en juin 2013. En novembre, l’ancien député libéral Denis Coderre est élu maire de Montréal. Grâce à son leadership honnête et rassembleur, il parvient à redorer l’image et la réputation de la métropole. Les électeurs lui boudent cependant un deuxième mandat en novembre 2017, élisant plutôt l’organisatrice communautaire et conseillère municipale Valérie Plante, qui devient la toute première mairesse de Montréal.

Vie culturelle

Grâce au dynamisme de sa population francophone, Montréal présente une caractéristique qui la distingue des grandes villes de l’Amérique du Nord. Elle constitue le principal centre d’expression et de diffusion de la culture canadienne‑française, ainsi que le lieu de rencontre des cultures française et américaine. La minorité anglophone y possède également ses propres institutions culturelles.

Montréal est un centre universitaire important. Elle compte deux universités francophones, l’Université de Montréal et l’Université du Québec à Montréal, et deux universités anglophones, McGill et Concordia. Établie à Montréal, la Bibliothèque nationale du Québec renferme des exemplaires de toutes les œuvres publiées dans la province. Un nouvel édifice a ouvert ses portes au public en 2005. Il abrite la Bibliothèque et les Archives nationales du Québec (BAnQ), et fait office de bibliothèque centrale pour l’île de Montréal. Le Musée des Beaux-Arts, fondé en 1860, présente une collection générale, alors que le Musée d’art contemporain collectionne les œuvres d’artistes contemporains. Parmi les autres musées, citons le Musée McCord, qui se spécialise dans l’histoire sociale et la culture matérielle du Canada, le Musée Pointe‑à‑Callière, qui met en valeur l’archéologie et l’histoire de Montréal, et le Centre Canadien d’Architecture, établissement d’envergure mondiale.

La Place des Arts, qui regroupe six salles de concert, constitue le principal centre des arts de la scène. La nouvelle Maison symphonique de Montréal, inaugurée en 2011, est devenue le domicile de l’Orchestre symphonique de Montréal. La ville profite aussi de la présence de l’Orchestre Métropolitain et de l’Opéra de Montréal. Les Grands Ballets Canadiens sont installés à Montréal, comme d’autres compagnies de danse. Plusieurs compagnies de théâtre francophone y présentent également des spectacles, dont le Théâtre du Nouveau Monde, le Théâtre du Rideau Vert, le Théâtre de Quat'Sous, l’Espace Go et le Théâtre Ubu. De plus, la ville accueille le Cirque du Soleil, qui jouit d’une renommée internationale, ainsi que l’École nationale du cirque.

Place des Arts

Le Jardin botanique de Montréal, fondé en 1931, figure parmi les plus grands jardins botaniques du monde entier. Sa collection renferme maintenant plus de 22 000 espèces végétales différentes. Le Biodôme de Montréal abrite des milliers de plantes et d’animaux qui vivent dans des environnements représentant quatre écosystèmes distincts des Amériques.

Les Canadiens de Montréal, équipe sportive professionnelle la plus célèbre de la ville, sont basés au Centre Bell. Ayant remporté la Coupe Stanley plus souvent que toute autre équipe de hockey, ils forment l’une des dynasties les plus durables du domaine des sports. Les Expos de Montréal ont élu domicile dans cette ville pendant 35 ans. Cependant, à cause d’une mauvaise administration, de la grève de la Ligue majeure de baseball, en 1994, et du refus opposé par le gouvernement provincial quant au financement d’un nouveau stade au centre‑ville, les Expos ont dû finalement quitter Montréal en 2004. En 1996, neuf ans après leur dissolution, les Alouettes de Montréal ont réintégré la LCF et jouent toujours à Montréal. La ville accueille aussi le Grand Prix du Canada, course annuelle de formule un. Montréal est devenue un centre de compétitions internationales pour le sport amateur. Ses Jeux olympiques d’été, tenus en 1976, demeurent jusqu’à maintenant l’événement le plus célèbre du genre.

Montréal propose plusieurs grandes attractions saisonnières. En mai, son Festival TransAmériques présente des performances en plein air. Le Concours international d’art pyrotechnique, plus grand spectacle de feux d’artifice à l’échelle mondiale, a lieu en juin. Le Festival international de jazz de Montréal démarre au début de juillet. À cette occasion, des musiciens de jazz jouent dans les rues et les salles du centre‑ville. Cet événement est suivi par le célèbre Festival Juste pour rire, puis par les Francofolies, festival de chanson francophone. Chaque année, le Festival des films du monde marque la fin de cette période typiquement montréalaise de manifestations estivales.

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