Le Canada et le maintien de la paix | l'Encyclopédie Canadienne

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Le Canada et le maintien de la paix

Le maintien de la paix est un terme généralement appliqué aux activités des Nations Unies (ONU) dans les pays touchés par des conflits. Les forces de maintien de la paix, ou les Casques bleus, travaillent à maintenir la paix et la sécurité, à protéger les droits de la personne et à aider à rétablir l’état de droit. Les Casques bleus sont des membres des forces armées, des officiers de police, ou des experts civils. En raison du leadership de Lester Pearson dans la crise du canal de Suez en 1956 et du rôle que le Canada a joué dans la Force d’urgence de l’ONU qu’il a aidé à créer, de nombreux Canadiens considèrent que le maintien de la paix fait partie de l’identité du pays. Cependant, depuis les années 1990, la réputation du Canada en tant que gardien de la paix a été affectée par des scandales et par l’échec de certaines missions à l’étranger. Bien que la contribution du Canada aux opérations de maintien de la paix ait décliné depuis, les Casques bleus canadiens continuent de servir outre-mer dans des pays comme le Soudan et la République démocratique du Congo. En tout, plus de 125 000 Canadiens ont servi dans des opérations de maintien de la paix de l’ONU. Les Canadiens ont également participé à des opérations de paix dirigées par l’OTAN et sanctionnées par l’ONU, et dans des missions financées par la Force multinationale et Observateurs (FMO). Environ 130 Canadiens sont décédés dans le cadre de missions de paix.


Faits saillants sur le maintien de la paix du Canada

Combien de Canadiens ont participé à des missions de maintien de la paix?

Au total, plus 125 000 Canadiens ont participé à des missions de maintien de la paix.

Combien de Casques bleus canadiens sont décédés?

Environ 130 Canadiens sont décédés dans des opérations de maintien de la paix (dont 123 dans des missions de l’ONU).

Combien de Canadiens font actuellement partie d’opérations de maintien de la paix?

Environ 100 Canadiens servent dans des opérations de maintien de la paix, en date du 30 avril 2024 (dont 40 dans des missions de l’ONU).


Premières interventions de l’ONU

La Charte des Nations Unies, rédigée à la fin de la Deuxième Guerre mondiale en 1945, comprend des mesures pour maintenir la paix et la sécurité internationales. Cependant, les tensions liées à la Guerre froide entre les États-Unis et l’Union soviétique empêchent les tentatives de créer une force des Nations Unies permanente. Au lieu de cela, l’ONU envoie des forces militaires temporaires (d’abord simplement comme observateurs militaires) dans certaines des régions les plus à risques du monde.

La première tentative d’intervention a lieu en avril 1948, lorsque l’ONU envoie des observateurs militaires dans la région du Cachemire, que se disputent l’Inde et le Pakistan. En mai, des observateurs militaires sont également postés le long de la frontière israélo-arabe (Palestine). En théorie, les observateurs militaires sont des médiateurs impartiaux qui surveillent les mouvements des armées en guerre, supervisent les cessez-le-feu et protègent les civils locaux. Au Cachemire, le Canada fournit huit officiers à la force de l’ONU. Après 1953, Ottawa envoie également quatre officiers à la force en Palestine, dont le major général E.L.M. Burns, qui prend le commandement des forces de l’ONU qui s’y trouvent, en février 1954.

Les Nations Unies

Les Nations Unies interviennent également lorsque la guerre de Corée éclate en 1950. Toutefois, ces opérations sont différentes des opérations de maintien de la paix. Sous l’égide de l’ONU, les États-Unis organisent ce qu’on appelle alors une « intervention policière » pour résister à l’invasion de la Corée du Sud par la Corée du Nord. Les forces militaires américaines, incluant celles du Canada, s’engagent dans une guerre totale sous la bannière de l’ONU.

Monument au maintien de la paix

Années 1950 et 1960 : commissions internationales au Vietnam, au Laos et au Cambodge

Dans les années 1950, le Canada joue également un rôle dans les Commissions internationales de surveillance et de contrôle au Vietnam, au Laos et au Cambodge. Ces commissions sont des efforts qui ne relèvent pas de l’ONU, et elles sont généralement appelées Commissions internationales de surveillance et de contrôle (CISC). Ces CISC sont créées par la Conférence de Genève de 1954 sur le modèle de la « troïka », composée d’un État de l’Est ou du bloc communiste, d’un État occidental et d’un État neutre (dans le cas de la CISC de l’Asie du Sud-Est, il s’agit de la Pologne, du Canada et de l’Inde).

La tâche des CISC est complexe. Elle inclut la relocalisation des populations déplacées par la guerre, la supervision des élections et la surveillance des nouvelles frontières. Elle demande également un engagement lourd en personnel : 133 observateurs militaires canadiens et un nombre substantiel de fonctionnaires des Affaires étrangères. Initialement, les interventions au Cambodge et au Laos ont un certain succès. Toutefois, la CISC du Vietnam échoue et la guerre civile échappe à tout contrôle pendant les années 1960.

Lester Pearson

Lester Pearson et la crise du canal de Suez

En 1956, le gouvernement égyptien nationalise le canal de Suez, qui est alors une voie d’acheminement essentielle pour le transport du pétrole jusqu’en Grande-Bretagne (voir Crise de Suez). Cette prise de contrôle inquiète grandement les nations occidentales et pousse la Grande-Bretagne, la France et Israël à attaquer l’Égypte. Cependant, ils agissent sans en informer les États-Unis, le Canada ou les autres nations alliées de l’OTAN. Le Canada veut minimiser les dommages causés à l’alliance occidentale par l’attaque anglo-française. À l’époque, Lester Pearson est secrétaire d’État du ministère des Affaires étrangères du Canada. En collaboration avec le secrétaire général de l’ONU Dag Hammarskjöld, Lester Pearson suggère de créer une force de maintien de la paix pour stabiliser la situation et pour permettre le retrait des forces attaquantes. Il offre également un bataillon de troupes canadiennes. La Force d’urgence des Nations Unies (FUNU) est rapidement formée et placée sous le commandement du major général canadien E.L.M. Burns.

À la grande surprise du Canada, les Égyptiens s’opposent à la présence des troupes canadiennes. Les uniformes, les noms de régiments et le drapeau canadiens (à l’époque le Red Ensign) sont très semblables à ceux des envahisseurs britanniques. Les Égyptiens soutiennent que leur peuple n’arriverait pas à faire la distinction entre les deux nations. À titre de compromis, le Canada n’envoie pas de soldats d’infanterie. Au lieu, il envoie une unité de reconnaissance et des troupes de communication et de ravitaillement, et il participe au transport aérien du personnel et des marchandises. Ces unités jouent toutes un rôle crucial dans le succès de la mission de l’ONU.

Cette expérience contribue à convaincre Lester Pearson, qui devient plus tard premier ministre, que le Canada a besoin de ses propres symboles, et notamment d’un drapeau typiquement canadien. Elle lui vaut également un prix Nobel de la paix. Ceci donne aux Canadiens un sentiment de fierté et d’appartenance quant à l’idée de maintien de la paix des Nations Unies, une idée qui devient de plus en plus utilisée dans les situations de conflit partout dans le monde.


Années 1960 à 1980 : missions canadiennes de maintien de la paix

Après Suez, de nombreux Canadiens considèrent le maintien de la paix comme un devoir national. Ceci devient clair en juillet 1960, lorsque la République du Congo, nouvellement indépendante, est le théâtre d’une flambée de violence. Lorsque l’ONU lance un appel pour trouver des signaleurs et d’autres troupes, le gouvernement du premier ministre John Diefenbaker est réticent à y participer. Toutefois, l’opinion publique soutient l’implication du Canada dans la mission et force la main du gouvernement. Des soldats canadiens sont donc envoyés au Congo.

La popularité du maintien de la paix chez les Canadiens est bien établie. En 1962, le gouvernement n’hésite pas à envoyer un nombre réduit d’hommes en Nouvelle-Guinée occidentale (Papouasie). L’année suivante, des soldats canadiens vont servir au Yémen dans le cadre d’une mission d’observation de l’ONU. Un engagement important suit en 1964, lorsque l’ONU intervient pour séparer les forces grecques et turques à Chypre. Paul Martin père, secrétaire d’État du ministère des Affaires étrangères, aide à créer la force de l’ONU à Chypre. Pendant plusieurs décennies, Chypre demeure l’un des principaux engagements du Canada à l’étranger.

Cependant, à la fin des années 1960, le soutien au maintien de la paix est déjà en déclin. Certains critiques commencent à se plaindre que le maintien de la paix ne fait que maintenir les situations figées et ne cherche pas à les résoudre. D’autres s’inquiètent des mandats flous des missions, ainsi que des coûts et du nombre de victimes. Dans quelles circonstances, par exemple, les Casques bleus peuvent-ils faire usage de force meurtrière? Pour se défendre eux-mêmes? Pour défendre des civils?

L’idéal du maintien de la paix subit un coup dur en 1967, lorsque le président égyptien Gamal Abdel Nasser ordonne à la FUNU de quitter l’Égypte. Le gouvernement égyptien vise particulièrement les Canadiens et leur ordonne de se retirer immédiatement. Une nouvelle guerre israélo-arabe s’ensuit. Pour plusieurs, l’expulsion des Casques bleus canadiens est une humiliation nationale. À peu près en même temps, des accusations sont portées contre des Canadiens qui participaient aux Commissions internationales de contrôle (notamment au Vietnam) d’avoir fait de l’espionnage pour le compte des États-Unis. Cette situation contribue au déclin du soutien aux opérations de maintien de la paix au Canada.

Vers la fin des années 1980, le gouvernement du premier ministre Brian Mulroney semble un peu plus enclin à tenir compte des demandes de maintien de la paix de l’ONU. À l’époque, toutefois, les militaires canadiens voient le maintien de la paix comme une corvée plutôt qu’une opportunité. On ne sait pas non plus dans quelle mesure la population canadienne soutient les missions de maintien de la paix.

Malgré tout, les Canadiens partagent avec fierté le prix Nobel de la paix de 1988 que l’ONU reçoit pour ses décennies d’efforts de maintien de la paix. Le Canada joue un rôle important dans ce travail, fournissant 80 000 Casques bleus de 1948 à 1988, soit environ 10 % des forces de l’ONU envoyées en mission.

Casques bleus canadiens dans les Balkans

La fin de la Guerre froide et de l’influence soviétique dans les affaires internationales créent des vides de pouvoir partout dans le monde. De nombreux anciens États du bloc soviétique en Asie et en Europe, notamment en Yougoslavie, se désintègrent en conflit ethnique. L’ONU envoie une force internationale de maintien de la paix dans la région des Balkans, où plusieurs anciennes Républiques yougoslaves sont en pleine guerre civile. Les Canadiens forment une grande partie des forces de cette mission.

Les Balkans sont une région difficile et dangereuse pour les Casques bleus parce qu’il n’y a pas de véritable paix à maintenir entre les groupes ethniques qui sont toujours en guerre. En 1992, les forces de l’ONU menées par le général canadien Lewis MacKenzie se retrouvent sous des tirs constants pendant le siège de Sarajevo en Bosnie-Herzégovine. En 1993, des soldats du Princess Patricia’s Canadian Light Infantry, alors en service pour l’ONU en Croatie, doivent combattre les forces croates à la poche de Medak. Il s’agit des combats les plus violents auxquels les forces canadiennes sont confrontés depuis la guerre de Corée. (Voir Casques bleus canadiens dans les Balkans.)

Casques bleus canadiens en Somalie

Bien que les missions dans les Balkans soient difficiles, c’est la mission en Somalie qui ternit réellement la réputation des Casques bleus canadiens. La Somalie est alors plongée dans la famine et l’anarchie. De 1992 à 1993, les forces canadiennes participent à la fois à une mission de l’ONU et à une coalition militaire internationale menée par les États-Unis pour tenter de rétablir l’ordre et de permettre la distribution de fournitures humanitaires à travers le pays (voir Casques bleus canadiens en Somalie).

Aux côtés d’autres forces de coalition, les troupes canadiennes se retrouvent sous les tirs des armées des chefs de guerre somaliens alors qu’elles tentent de protéger les installations portuaires, d’effectuer des patrouilles de reconnaissance par hélicoptère et d’escorter des convois de nourriture. Un grand nombre de ces soldats, dont un Canadien, sont tués.

En 1993, deux parachutistes canadiens en service en Somalie battent et torturent un adolescent à mort. Une douzaine d’autres soldats canadiens sont conscients de ce qui se passe, mais ils ne font rien. Le scandale qui en résulte déclenche une enquête publique hautement médiatisée au Canada. Elle entache gravement la réputation du Canada comme agent de la paix, elle embarrasse le gouvernement du premier ministre Jean Chrétien et elle mène à la dissolution du régiment aéroporté qui tombe en disgrâce. (Voir Affaire de la Somalie.) Sur la scène internationale, l’expérience de l’ONU en Somalie fait en sorte qu’elle n’est pas disposée à intervenir de manière décisive lors de la crise qui suit : le génocide rwandais.


Casques bleus canadiens au Rwanda

En 1994, un génocide et un nettoyage ethnique éclatent au Rwanda. L’année précédente, le Canada envoie plus de 400 soldats au Rwanda dans le cadre d’une mission des Nations Unies pour rétablir la stabilité et l’ordre dans ce petit pays africain. La mission est commandée par le général canadien Roméo Dallaire. Toutefois, les soldats de l’opération de maintien de la paix ne peuvent pas faire grand-chose pour maintenir la paix ou empêcher le génocide, car ils n’ont pas le droit de recourir à la force. Roméo Dallaire demande plus de troupes et la permission de prendre des mesures préventives, mais l’ONU refuse.

L’expérience au Rwanda démontre le pouvoir limité des Casques bleus dans des situations du genre, ainsi que l’inefficacité de l’ONU en matière de prise de décisions en cas de crise. La capture, la torture et le meurtre de dix Casques bleus belges au Rwanda érodent davantage le soutien public pour les missions de paix. L’expérience pénible que vit Roméo Dallaire en essayant de commander une petite force de maintien de la paix assiégée pendant le génocide fait de lui un personnage bien connu au Canada (voir Casques bleus canadiens au Rwanda).

Casques bleus canadiens au Rwanda

Nouvelle ère du maintien de la paix canadien

Les défis et les leçons de la Bosnie, de la Somalie et du Rwanda, où il n’y a que peu, ou pas du tout, de paix à maintenir, aigrissent l’attitude des Canadiens à l’égard des activités de maintien de la paix. De 2001 à 2014, une grande partie de la politique étrangère et de l’effort militaire du Canada sont consacrés non pas au maintien de la paix, mais à la guerre en Afghanistan. Parallèlement, le Canada participe symboliquement à plusieurs missions de l’ONU, envoyant des troupes et/ou des policiers en Éthiopie et en Érythrée, au Libéria, en Côte d’Ivoire et au Soudan. Dans chaque cas, seule une poignée de conseillers militaires et policiers canadiens sont envoyés à l’étranger. Dans l’ensemble, la participation du Canada aux missions de maintien de la paix de l’ONU est en déclin depuis les années 1990. En décembre 1992, par exemple, le Canada fournit 3825 personnes aux missions de paix de l’ONU. Par contre, 176 Canadiens sont impliqués dans les missions de paix le 30 juin 2019. Selon les rapports de l’ONU, ce nombre est réduit à 40 Casques bleus canadiens dans les missions de l’ONU en date du 30 avril 2024.

BIRFA

En 1996, le Canada est l’un des sept pays qui participent à la création de la Brigade multinationale d’intervention rapide des forces en attente (BIRFA) de l’ONU. La création de cette brigade permet à l’ONU d’envoyer rapidement une force professionnelle dans des zones en conflit. Selon l’ONU, « l’expérience a prouvé que le déploiement rapide d’effectifs militaires dans les six à sept premières semaines suivant un mandat émanant du Conseil de sécurité est crucial au succès des opérations de maintien de la paix ». De 2000 à 2006, la BIRFA est déployée à cinq reprises. Elle est dirigée par le Canada de 2003 à 2006. En 2009, la BIRFA est démantelée par ses États membres, qui incluent le Canada.

Nature changeante du maintien de la paix

Depuis les années 1990, la nature du maintien de la paix change. Les missions de maintien de la paix sont désormais multidimensionnelles. En plus d’aider à maintenir la paix et la sécurité, les Casques bleus protègent également les droits de la personne, ils aident à rétablir l’état de droit et à organiser des élections politiques.

Casques bleus canadiens en Haïti

Casques bleus canadiens en Haïti

Depuis 1990, des membres des Forces armées canadiennes (FAC) et des forces policières civiles, dont la Gendarmerie royale du Canada (GRC), servent en Haïti dans une variété de missions de maintien de paix de l’ONU. L’objectif de ces missions est d’aider à mettre un terme à la violence interne et à l’instabilité civile qui accablent le pays depuis des années, ainsi qu’à aider à protéger les droits de la personne et à renforcer les systèmes judiciaires et policiers. C’est en 1996 et 1997 qu’on trouve le plus grand nombre de Casques bleus canadiens présents en Haïti à un moment donné, en un contingent de 750 soldats d’infanterie et de reconnaissance, d’ingénieurs, d’hélicoptères et de personnel logistique. Depuis 2017, des agents de police canadiens s’impliquent également dans la Mission des Nations Unies pour l’appui à la justice en Haïti (MINUJUSTH). Cette mission termine son mandat le 15 octobre 2019. Depuis 2019, les officiers de police canadiens participent au travail du Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH). (Voir Casques bleus canadiens en Haïti.)

Casques bleus canadiens au Mali

De juin 2018 jusqu’à novembre 2023, des membres des FAC et des services de police du Canada soutiennent la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA). À la suite d’une rébellion populaire et d’un coup d’État en 2012, le Mali souffre de violence et d’instabilité politique. Le rôle principal du Canada dans la mission est d’assurer l’évacuation médicale aérienne des forces de l’ONU. La Force opérationnelle aérienne du Canada, composée de trois hélicoptères CH147-F Chinook, de cinq hélicoptères CH 146 Griffon et d’environ 250 personnes, peut également soutenir d’autres activités de la MINUSMA, dont le déploiement rapide des forces de l’ONU au Mali et le transport de matériel. La FOA canadienne se retire du Mali en août 2019. Un contingent de policiers et d’officiers d’état-major demeure impliqué dans la MINUSMA jusqu’au 16 novembre 2023, date à laquelle les cinq derniers membres du personnel rentrent chez eux. Cette décision fait suite à une demande formulée en juin 2023 par le gouvernement de transition du Mali pour un retrait progressif des Casques bleus de l’ONU.

Où sont les Casques bleus canadiens aujourd’hui?

Au total, 40 Canadiens (28 hommes et 12 femmes) participent aux opérations de maintien de la paix de l’ONU en date du 30 avril 2024. Ce nombre comprend 18 officiers d’état-major, 18 agents de police et quatre « experts en mission ». Le plus important contingent canadien (24 personnes) est envoyé en République démocratique du Congo (MONUSCO) dans le cadre de missions de paix. Neuf Canadiens participent à des opérations de maintien de la paix au Soudan (UNMISS), un à Chypre (UNFICYP), deux au Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH), et quatre avec l’Organisation des Nations Unies chargée de la surveillance de la trêve (ONUST) au Moyen-Orient.

Le Canada fournit également cinq membres de logistique et de soutien des FAC pour le soutien de la Force de paix au Kosovo (KFOR), une opération de soutien de la paix dirigée par l’OTAN. Environ 55 Canadiens sont impliqués dans la mission de la Force multinationale et Observateurs (MFO) dans la péninsule du Sinaï, qui contribue au maintien du Traité de paix entre l’Égypte et Israël (signé en 1979). Le Canada s’implique dans la MFO depuis 1985.

En souvenir des Casques bleus

On honore et commémore les Casques bleus canadiens au monument national du maintien de la paix nommé Réconciliation, situé dans le centre-ville d’Ottawa. De plus, les noms des Casques bleus tués lors des missions de maintien de la paix depuis 1947 sont inscrits dans les Livres du Souvenir de la chapelle du Souvenir, sur la Colline du Parlement. En 2008, le Canada institue la Journée nationale des Casques bleus le 9 août. Chaque année depuis, une cérémonie a lieu le dimanche le plus proche du 9 août au monument du maintien de la paix à Ottawa.

Monument au maintien de la paix, Ottawa

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