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Transport. Des différents moyens de transport par voies terrestre, maritime et aérienne, seul le chemin de fer avec le cliquetis rythmique des roues et le sifflement de la locomotive a été le sujet d'imitations musicales.

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Transport. Des différents moyens de transport par voies terrestre, maritime et aérienne, seul le chemin de fer avec le cliquetis rythmique des roues et le sifflement de la locomotive a été le sujet d'imitations musicales. L'exemple le plus célèbre sur le plan international est peut-être l'oeuvre symphonique Pacific 231 d'Arthur Honegger, inspirée par une locomotive des É.-U.

Parmi les compositeurs canadiens fascinés par le bruit du chemin de fer figurent André Mathieu qui composa à l'âge de quatre ans une pièce pour piano, Les Gros chars, publiée ultérieurement chez Southern; Eldon Rathburn qui a signé Aspects of Railroads pour orchestre (1969); Godfrey Ridout, « From the Caboose », deuxième mouvement de Music for a Young Prince pour orchestre (1959). Louis Applebaum mit en musique des horaires de chemin de fer dans son oeuvre Algoma Central, pour soprano, harpe et flûte (1976). Turbo, de Rathburn, composée en 1978 pour le Canadian Brass, glorifie le train moderne et rapide. Le poème symphonique The Railway Station d'Oskar Morawetz (1980), commande de l'ONJ, fut inspiré par un poème du même nom d'Archibald Lampman. Dans « Canadian Railroad Trilogy », une chanson narrative en trois parties, Gordon Lightfoot raconte l'histoire de la construction du CP. Voici quelques-unes des chansons écrites au XXe siècle : « Train Wreck at Almonte » de Mac Beattie, « Come on Train » de Willie P. Bennett, « Crossties on a Railroad » de Dennis Brown, « The Hinton Train Disaster » de Wiz Bryant, « The Flying C.P.R. » de Tom Connors, « North Shore Train » de Bill Garrett, « Le Train du nord » de Félix Leclerc, « Steel Rail Blues » de Gordon Lightfoot, « J'entends le train » de Marcel Martel, « Never Did Like That Train », « Train Song » et « Railroad Man » de Murray McLauchlan, « Just Like This Train » de Joni Mitchell, « Champlain & St. Lawrence Line » de Stu Phillips, « Judgement Day Express » d' Orval Prophet, « Highway 11 » de Wayne Rostad, « I'm Movin' On » et « The Golden Rocket » de Hank Snow. Songs of the Iron Trail, un album de Tim Rogers et Barry Luft, comprend 11 chansons sur le thème des chemins de fer canadiens (1983, Sefel SEF-83IT01). Rogers produisit « Canadian Railroad Songs » (BMFC, vol. XVI, avril et octobre 1982). « Canadian Railroad Eulogy » est également digne d'attention (Toronto Star, 21 octobre 1989). La plupart des autres pièces canadiennes inspirées de toute évidence par le chemin de fer sont des danses du XIXe siècle qui, attitude caractéristique de cette époque, adoptaient toute étiquette se rapportant à l'actualité et susceptible de promouvoir les ventes. La construction de chemins de fer était un sujet de grande importance dans le Canada du XIXe siècle, et les pourvoyeurs de musique de danse le savaient bien. Voici quelques exemples : The Canadian Grand Trunk Railway Gallop de « W.H. » (1853); The Grand Trunk Waltzes de Charles D'Albert (v. 1859, avec page frontispice représentant le pont Victoria récemment inauguré à Montréal); C.P.R. Lancers de N.S. Smith (années 1880); Chemin de fer du Pacifique, quadrille de Jules Hone (s.d.); Q.M.O. & O. Galop [Québec, Montréal, Ottawa & Occidental] de Roch Lyonnais. Ottawa & Gatineau Ry. est le titre d'une marche d'Alice Allen-Heeney publiée en 1898. Les pièces descriptives incluent A Trip to Niagara de Clifford V. Baker (1905) et A Trip from Montreal to Lachine on the G.T.R., oeuvre dont le Musical Journal de Toronto (15 juillet 1887) rapporte qu'elle fut jouée par la musique des Victoria Rifles au square Dominion de Montréal, avec accompagnement de « cloches, sifflets, vapeur, etc. ».

La navigation à vapeur sur les Grands Lacs, le Saint-Laurent et ses affluents ou sur les eaux du Manitoba et des côtes atlantique et pacifique n'était pas seulement une nécessité, mais aussi un divertissement populaire. Les noms de plusieurs bateaux à vapeur ont été le sujet d'oeuvres musicales, par exemple, Success to the Steam Ship « Secret » (v. 1871) d'E. George Straker, dédiée au maire de Québec, Pierre Garneau; Parisian Lancers (1888) de Henry Bourlier, d'après un vapeur de la compagnie Allan; Peerless Rockaway (s.d.), pièce composée par C.J. Arthur Marier d'Ottawa et jouée lors d'excursions au clair de lune sur l'Outaouais. La Chicora Waltz (1881) dédiée par Edwin Gledhill au capitaine et aux officiers du vapeur de plaisance Chicora, le Cayuga Two Step (1906) de W.H. Hodgins et la S.S. Noronic March (1921) de W.D. Martin rappellent de célèbres navires des Grands Lacs. (Voir aussi Chansons de sinistres.)

L'avion et l'automobile s'imposèrent à une époque où les titres d'oeuvres musicales imprimées étaient de moins en moins liés aux préoccupations du jour. Parmi les chansons composées sur l'aviation en 1918 figurent « Up in the Air » de Morris Manley, « Come with Me in My Aeroplane » de Florence Benjamin, dédiée aux membres de la Royal Air Force, et « Flying » de Will J. White. À la suite de la Deuxième Guerre mondiale, Wishart Campbell écrivit « We're flying to a New Horizon » (1943), Walter Ewin, « The Eagle of the Sky! », (1941), L.R. Beaudry, « Votre avion va-t-il au paradis? » et Mario Dépangher, La Marche des aviateurs (1946). Les chansons canadiennes sur l'automobile incluent « My Ragtime Automobile » de D.F. Harrison et « La Jackson » (voiture amér.) de Charles Tanguy, écrites au début du XXe siècle, ainsi que, de Nelson H. Bell, « Mister Buick : <The Hero of the Road> » (dont la McLaughlin Motor Car Co. d'Oshawa, Ont., acquit les droits) et « <Pontiac> : That's the Car for Me » (dont les droits furent acquis par General Motors d'Oshawa), ces deux dernières datant de 1927. Au nombre des exemples plus récents, mentionnons « Uncle Henry's Ford » de Vance Rockwell, « The Bricklin » de Charlie Russell et « Volkswagen Micro-Bus » de Bob Ruzicka. Les grandes routes, le camionnage, les voyages et l'impact global de l'automobile sur le mode de vie des temps modernes sont à l'origine de bien des chansons, notamment « Roll On Down the Highway » et « Freeways » de BTO, « Eastbound Highway » de Dick Damron (enregistrée par Orval Prophet), « Eastbound 401 » d'Eddie Eastman, « Highway, White Lines » de Stevedore Steve Foote, « Sur les routes du vieux Québec » de Robert Gillet, « Some Kind of Fool », « Lonely Girls » et « Trucker's Cafe » de Ian et Sylvia Tyson, « Ray's Dad's Cadillac » de Joni Mitchell, « Willie's Yellar Pick Up Truck » de Roy Payne, « Trans-Canada Highway » de Gene Pitney, « Les Chemins d'été » de Luc Plamondon et André Gagnon (enregistrée par Steve Fiset) et « The Boys in the Bright White Sports Car » de Trooper. Les chansons abordant le sujet de l'auto-stop incluent « White Line » de Willie P. Bennett et « 10 Degrees and Getting Colder » de Gordon Lightfoot. Quant à « Sixteen Lanes of Highway » de Murray McLauchlan et « Big Yellow Taxi » de Joni Mitchell, elles traitent de certains effets négatifs de l'automobile. Le troisième mouvement de la suite Montréal pour orchestre de George Fiala, intitulé « Métro : allegro giusto », évoque le mode de transport souterrain de la ville. Come on Baby Ride With Me, Just Like You Did One Thousand Times Before fut composée par Gordon Monahan à l'intention d'Art in Public Places, Dade County, Fl., pour le festival New Music America de 1988. Mais la Dade County Transit la frappa d'interdit dès sa première exécution. Le transport en commun urbain a donné lieu aux oeuvres « Le Métro » d'Amper, « Bus Rider » de Guess Who, « Le Métro n'attend pas » de Daniel Lavoie, « Spadina Bus » de Shuffle Demons et d'autres.

Voir aussi Sports pour la musique reliée aux bicyclettes, canots, traîneaux et yachts.