Commission de vérité et réconciliation (résumé en langage simple) | l'Encyclopédie Canadienne

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Commission de vérité et réconciliation (résumé en langage simple)

La Commission de vérité et réconciliation (CVR) a entrepris son travail en 2008. Elle est le résultat de la Convention de règlement relative aux pensionnats indiens (CRRPI), qui a reconnu les souffrances et les traumatismes subis par les élèves autochtones dans les pensionnats. La CRRPI a également fourni une compensation financière (argent) aux élèves. La CVR a accompli de nombreuses tâches. Elle a créé un centre national de recherche. Elle a recueilli des documents historiques auprès des églises et du gouvernement. Elle a organisé des événements au cours desquels les étudiants ont raconté leur histoire. Elle a également effectué des recherches sur les pensionnats et a publié un rapport final.

(Cet article est un résumé en langage simple de la Commission de vérité et réconciliation. Si vous souhaitez approfondir le sujet, veuillez consulter notre article intégral sur la Commission de vérité et réconciliation).

Pensionnat indien
Pensionnat indien catholique, église et mission, [Fort] Chipewyan, Alberta, vers 1930.

La Commission de vérité et réconciliation a été confrontée à de nombreux problèmes. En 2008, ses commissaires (les dirigeants de la CVR) ont démissionné. Harry Laforme a été le premier à démissionner. L’une des principales raisons de sa démission était qu’il ne croyait pas que le gouvernement souhaitait collaborer. À l’été 2009, la CVR comptait trois nouveaux commissaires : Murray Sinclair (un juge et sénateur ojibwé), le chef Wilton Littlechild (un avocat) et la Dre Marie Wilson (une animatrice à la radio de la CBC). Environ un an plus tard, la CVR a organisé son premier événement national au lieu historique national de La Fourche, à Winnipeg, en juin 2010. Des milliers de personnes y ont assisté pour écouter des survivants des pensionnats raconter leur histoire.

Peu de temps après l’événement de Winnipeg, la CVR a connu d’autres problèmes. Nombre de ses dirigeants ont à nouveau démissionné. De plus, certaines organisations gouvernementales et religieuses ne voulaient pas donner leurs documents à la CVR.

Malgré ces problèmes, la CVR a poursuivi son travail. Entre 2011 et 2014, elle a organisé des événements nationaux à Inuvik, Halifax, Saskatoon, Montréal, Vancouver et Edmonton. Elle a tenu des audiences dans plus de 70 communautés et a mené plusieurs activités de sensibilisation du public. Elle a créé le Centre national pour la vérité et la réconciliation (CNVR). Elle a également recueilli les déclarations d’anciens élèves des pensionnats. Enfin, elle a recueilli des documents concernant les pensionnats. À l’été 2014, la Commission de vérité et réconciliation avait recueilli quelque 7000 déclarations et plus de cinq millions de documents. Ils ont été entreposés au Centre national pour la vérité et la réconciliation (CNVR). Le CNVR est situé à l’Université du Manitoba.

Le rapport final de la CVR a résumé les expériences tragiques d’environ 150 000 élèves canadiens dans les pensionnats. Beaucoup de ces enfants ont été victimes d’abus sexuels. Environ 3 200 d’entre eux sont morts de malnutrition, de tuberculose et d’autres maladies causées par de mauvaises conditions de vie. Le juge Murray Sinclair a fait valoir que beaucoup d’autres élèves sont morts, mais n’ont pas été officiellement comptés.

 La CRP qualifie le système des pensionnats comme un cas de « génocide culturel ». (Voir aussi Génocide.) Le rapport final définie le génocide culturel comme étant « la destruction des structures et des pratiques qui permettent au groupe de continuer à vivre en tant que groupe ».

Le rapport final comprenait également de nombreuses recommandations. Entre autres, il conseille au gouvernement fédéral et à la Gendarmerie royale du Canada (GRC) de mener des enquêtes sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées. (Voir Femmes et filles autochtones disparues et assassinées au Canada.) Le rapport a aussi déclaré que les populations autochtones devraient avoir davantage accès à l’enseignement supérieur et universitaire, en plus d’appeler le gouvernement fédéral et les gouvernements provinciaux du Canada à contribuer à l’amélioration des soins de santé que reçoivent les populations autochtones. Lors de la discussion de ces recommandations, le juge Sinclair a déclaré : « Le Canada doit passer des excuses à l’action ».

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