Maggie Mac Neil | l'Encyclopédie Canadienne

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Maggie Mac Neil

Hannah Margaret « Maggie » McNair Mac Neil, nageuse (née le 26 février 2000 à Jiujiang, en Chine). Maggie Mac Neil a remporté la première médaille d’or pour le Canada aux Jeux olympiques d’été de 2020 à Tokyo. Elle a fini le 100 m papillon féminin en 55,59 secondes, soit la troisième meilleure performance de l’histoire dans cette discipline. Elle a aussi aidé le Canada à gagner l’argent dans le relais 4x100 m nage libre féminin et le bronze dans le relais 4x100 m quatre nages féminin. L’Association des comités nationaux olympiques a nommé Maggie Mac Neil meilleure athlète féminine des Jeux olympiques de 2020. L’athlète a aussi remporté une médaille d’or et deux médailles de bronze lors des Championnats du monde des sports aquatiques de la Fédération internationale de natation (FINA), en plus d’avoir été la première nageuse de la National Collegiate Athletic Association (NCAA) à avoir une performance de moins de 49 secondes à l’épreuve féminine du 100 verges papillon.

Enfance et famille

Au moment où naît Maggie Mac Neil dans la ville de Jiujiang, la politique de l’enfant unique est encore en vigueur en Chine. Elle est donc un des nombreux bébés féminins à être abandonnés par ses parents biologiques. À un an, elle est adoptée d’un orphelinat chinois par Susan McNair et Edward Mac Neil, de London, Ontario. Sa sœur cadette, Clara, est également adoptée en Chine quelques années plus tard.

Début de carrière de natation

Maggie Mac Neil commence la natation à deux ans. Elle prend part à des cours avec sa mère et sa maison a une piscine. Sa mère, une médecin, met alors l’accent sur la sécurité aquatique. Après ses premières années de natation couronnées de succès, Maggie Mac Neil est encouragée à tenter de joindre le club aquatique de London. « Avec son allure dans l’eau, son éthique de travail et son souci du détail, elle nous a vite semblé très spéciale », a déclaré par la suite Andrew Craven, entraîneur en chef du club aquatique de London.

La veille de sa première compétition, à huit ans, elle tombe à l’école et se foule le poignet. Malgré la douleur intense, elle participe à la compétition. La même année, elle rêve pour la première fois de représenter le Canada aux Jeux olympiques d’été.

Au début de son adolescence, Maggie Mac Neil participe à des camps d’entraînement avec Gary Hall père, triple médaillé olympique américain. Il aide la jeune athlète à travailler ses mouvements et sa technique. Il croit qu’elle pourrait devenir excellente en nage papillon si elle parvenait à avoir un battement de dauphin plus puissant.

Tout au long de son adolescence, Maggie Mac Neil s’entraîne au club aquatique de London sous Andrew Craven. En 2013, elle établit le record ontarien pour le 200 m papillon en petit bassin dans la division des filles de 11 et 12 ans avec 2 min 21,78 s. Aux Championnats canadiens groupes d’âge de 2014 à Winnipeg, elle remporte l’argent aux épreuves du 50 m dos crawlé et du 200 m papillon des filles (l’or va à Penny Oleksiak).

Représentante du Canada

En 2015, à 15 ans, Maggie Mac Neil représente le Canada pour la première fois. Elle remporte l’argent au 100 m papillon aux Championnats australiens groupes d’âge à Sydney.

En 2016, elle tente sans succès de joindre l’équipe olympique canadienne. Pendant que les étoiles de la natation canadienne, notamment Penny Oleksiak, dominent les Jeux olympiques d’été de 2016 à Rio de Janeiro, Maggie Mac Neil participe aux Championnats canadiens de natation à Edmonton. Elle y gagne l’or au 100 m papillon féminin et au 200 m papillon féminin, et l’argent au 50 m papillon féminin.

Asthme

La saison de natation 2017 marque un point tournant dans la carrière de Maggie Mac Neil. À la Coupe du monde, à Singapour, elle peine à respirer en raison de la forte humidité. « Je suis revenue chez moi […] je suis allée voir un pneumologue, qui m’a dit que je souffrais d’asthme induit par l’exercice, ce qui peut être aggravé par une exposition au chlore », déclare-t-elle à Natation Canada. Ses défis personnels continuent lors des Championnats provinciaux de natation de 2018 en Ontario, où sa respiration lui pose problème au 200 m papillon. Cependant, son problème de santé s’améliore lorsqu’elle commence à voir un spécialiste et à prendre les médicaments appropriés. Elle décide également de se concentrer sur les distances de sprint au lieu des plus longues.

Forte d’une nouvelle stratégie tenant compte de son asthme, Maggie Mac Neil connaît une excellente saison 2018. Elle gagne le 100 m papillon et termine deuxième au 100 m dos crawlé aux Championnats nationaux de natation du Canada pour la deuxième fois en avril. Elle profite ainsi du fait que plusieurs des meilleurs nageurs canadiens sont occupés à participer aux Jeux du Commonwealth de 2018. Aux Championnats panpacifiques juniors de 2018, qui se tiennent aux Fidji, Maggie Mac Neil remporte l’or au 100 m papillon ainsi que deux médailles pour des relais. Sa performance de 58,38 s au 100 m papillon est un record pour ces championnats et lui permet de remporter l’or par un écart de 1,13 s.

Championne du monde

Maggie Mac Neil a l’honneur d’être nommée révélation de l’année par Natation Canada en 2019. Aux essais canadiens de natation de 2019 à Toronto, elle remporte le 100 m papillon féminin avec 56,19 s. Cette performance contribue à lui permettre de joindre l’équipe nationale sénior du Canada pour la première fois. Aux Championnats du monde des sports aquatiques de la Fédération internationale de natation (FINA) de 2019 à Gwangju, en Corée du Sud, Maggie Mac Neil améliore encore sa performance au 100 m papillon : elle remporte l’or avec 55,83 s, déclassant ainsi Sarah Sjöström, la championne olympique suédoise qui détenait jusque-là le record du monde. Maggie Mac Neil fait également partie des équipes canadiennes qui remportent le bronze au relais 4x100 m nage libre féminin et au relais 4x100 m quatre nages féminin.


Université du Michigan

Après des études à l’école secondaire Sir Frederick Banting de London en 2018 (voir Frederick Banting), Maggie Mac Neil accepte une bourse sportive de l’Université du Michigan. Son succès dans le cadre des compétitions de la National Collegiate Athletic Association (NCAA) est remarquable. Elle est nommée nouvelle étudiante de l’année par Big Ten en 2019 et athlète féminine de l’année par l’Université du Michigan en 2020. Elle est deux fois nageuse de l’année selon Big Ten (2020, 2021) et remporte deux fois l’or aux Championnats de natation de la NCAA (au 100 verges papillon féminin et au 100 verges libre féminin). Elle est également la première nageuse à avoir une performance de moins de 49 secondes au 100 verges papillon féminin (48,89 s).

Maggie Mac Neil effectue un baccalauréat général et prévoit suivre des études de deuxième cycle en droit ou en médecine après sa cinquième année à l’Université du Michigan.

Championne olympique

Les Jeux olympiques d’été de 2020 de Tokyo sont retardés d’un an en raison de la pandémie de COVID-19. Pendant le confinement de 2020, Maggie Mac Neil s’entraîne chez elle, à London. Elle pratique ses battements et ses virages dans la petite piscine se trouvant dans la cour familiale. La saison collégiale 2020-2021 terminée, Maggie Mac Neil déménage à Toronto pour s’entraîner au Pan Am Sports Centre avec l’entraîneur Ben Titley.

Le 25 juillet 2021, elle fait partie de l’équipe qui remporte la première médaille des Jeux olympiques pour le Canada. Avec Kayla Sanchez, Rebecca Smith et Penny Oleksiak, elle remporte l’argent au relais 4x100 m nage libre avec 3 m 32,78 s. (Taylor Ruck, qui nage à la plage de Mac Neil dans une série précédente, reçoit également la médaille.) L’Australie décroche l’or et le Canada remporte l’argent avec 0,03 s d’avance sur les États-Unis.

Par la suite, Maggie Mac Neil a l’occasion de briller avec sa spécialité : le 100 m papillon féminin. Même si elle n’a que le sixième meilleur temps des demi-finales et le septième meilleur temps de la série finale pour les premiers 50 m, sa performance exceptionnelle pour les derniers 50 m de son parcours la propulse du septième au premier rang. Ses 55,59 s constituent un record panaméricain et le troisième meilleur temps jamais enregistré. Maggie Mac Neil devient la troisième Canadienne à remporter l’or en natation aux Jeux olympiques après Anne Ottenbrite (200 m brasse féminin, Jeux olympiques d’été de 1984) et Penny Oleksiak (100 m nage libre féminin, Jeux olympiques de 2016). La jeune athlète devient triple médaillée olympique lorsqu’elle gagne le bronze au relais 4x100 m quatre nages féminin avec Kylie Masse, Sydney Pickrem et Penny Oleksiak (ainsi que Taylor Ruck et Kayla Sanchez pour certaines des séries).

Voir aussi Natation de compétition; Gagnants canadiens de la médaille d’or aux Jeux olympiques d’été.