Charles Hamilton Mitchell | l'Encyclopédie Canadienne

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Charles Hamilton Mitchell

Charles Hamilton Mitchell, C.B., C.M.G., D.S.O., ingénieur civil et officier du renseignement militaire (né le 18 février 1872 à Petrolia, en Ontario; décédé le 26 août 1941 à Toronto). Charles Hamilton Mitchell était ingénieur et officier de renseignement au sein du Corps expéditionnaire canadien lors de la Première Guerre mondiale et a atteint le grade de brigadier général. Ayant servi en Angleterre, en France et en Italie pendant la guerre, il est devenu l’officier de renseignement le plus décoré de l’histoire du renseignement militaire canadien. Après la guerre, il est devenu doyen de la Faculté de génie de l’Université de Toronto, poste qu’il a occupé jusqu’en 1941.

Charles Hamilton Mitchell

Jeunesse et éducation

Charles Hamilton Mitchell naît de George Mitchell et d’Agnes Beckett en février 1872 à Petrolia, en Ontario. Son père, George Mitchell, est pasteur et diplômé de l’Université de Toronto. Le jeune Mitchell fréquente la School of Practical Science de l’Université de Toronto et étudie en génie civil. Il obtient son diplôme en 1894 et devient ingénieur civil en 1898.

Après l’université, Charles Mitchell se spécialise dans les projets d’énergie hydroélectrique. Il travaille d’abord comme ingénieur municipal adjoint à Niagara Falls avant d’être promu au poste d’ingénieur municipal. En 1906, il quitte Niagara et fonde avec son frère Percival une firme de conseil technique à Toronto qui se spécialise dans la construction de centrales hydroélectriques. Sa firme conçoit et construit plusieurs centrales partout au Canada. En 1901, Charles Mitchell épouse Myra Ethlyn Stanton.

Service militaire

Charles Mitchell s’enrôle d’abord dans la milice en 1899. Il sert dans le 44th Lincoln and Welland Regiment et dans le Corps des guides, formé en 1903 et précurseur du Corps du renseignement canadien créé en 1942. Dès le début de la Première Guerre mondiale, Charles Mitchell se joint au Corps expéditionnaire canadien (CEC). Il est nommé officier d’état-major général, classe 3, un poste de capitaine, au sein de l’état-major du quartier général de la 1re Division du Canada. À la formation du Corps canadien en août 1915, Charles Mitchell est envoyé à son quartier général en tant qu’officier d’état-major général, classe 2 (Renseignement), un poste de major, le plus haut responsable du renseignement au sein du CEC. Il joue donc un rôle important dans l’établissement d’une organisation de renseignement au sein du Corps. Il n’a pas de précédent canadien pour le guider, mais il peut s’appuyer sur son expérience au sein de la 1re Division et sur l’aide considérable qu’il reçoit de ses homologues britanniques.

En septembre 1916, Charles Mitchell prend la tête de la Direction du renseignement de la Deuxième Armée britannique en tant que colonel. En octobre 1918, il est promu brigadier général et sert en tant qu’officier supérieur du renseignement au War Office à Londres. À la fin de la guerre, il est décoré par les gouvernements britannique, français, belge et italien. Il est nommé à l’Ordre du Bain le 3 juin 1918, alors qu’il sert au quartier général de l’état-major de l’armée britannique en Italie avec le CEC. Il demeure l’officier du renseignement le plus décoré de l’histoire militaire du Canada.

Charles Hamilton Mitchell

Doyen de la Faculté de génie

Après la guerre, Charles Mitchell est nommé doyen de la Faculté des sciences appliquées de l’Université de Toronto. Son service militaire et sa réputation lui confèrent un avantage dans son nouveau rôle, étant donné qu’une grande partie de la population étudiante est composée d’anciens combattants. Le doyen Mitchell supervise la faculté pendant l’entre-deux-guerres, période au cours de laquelle le corps étudiant augmente considérablement. De nouveaux programmes s’ajoutent, dont le génie, la physique et la géologie minière.

Charles Mitchell occupe d’autres fonctions à l’extérieur de l’université. En 1924, il travaille avec des Américains au Conseil mixte des ingénieurs pour mener des études préliminaires sur la voie navigable du Saint-Laurent. Il siège également aux conseils d’administration de la Toronto Civic Guild, de l’Orchestre symphonique de Toronto, de la chambre de commerce locale et du Toronto Centennial Committee, qui célèbre le centenaire de la ville de Toronto en 1934. Charles Mitchell prend sa retraite de l’université en 1941, peu avant son décès le 26 août 1941.

Prix et distinctions militaires

  • Cité à l’ordre du jour (1916, 1916, 1917, 1917, 1918, 1918, 1919, 1919)
  • Ordre du service distingué (1916)
  • Officier de la Légion d’honneur (France) (1916)
  • Compagnon de l’Ordre de Saint-Michel et Saint-Georges (1917)
  • Officier de l’Ordre de Léopold (Belgique) (1917)
  • Croix de Guerre (Belgique) (1918)
  • Officier de l’Ordre de la Couronne (Italie) (1918)
  • Compagnon de l’Ordre du Bain (1918)
  • Croix du mérite de guerre (Italie) (1919)