Izaak Walton Killam, homme d’affaires et
philanthrope (né le 23 juillet 1885 à Yarmouth,
en Nouvelle-Écosse;
décédé le 5 août 1955 près de Grande-Cascapédia, au Québec).
Izaak Killam a amassé une grande fortune en investissant dans les services
publics d’électricité, la pâte
à papier et d’autres industries. Son épouse, Dorothy Johnston Killam, a
fait fructifier la richesse dont elle a hérité après son décès. Le couple a
fait don de plusieurs millions de dollars à des institutions canadiennes.
Notamment, environ la moitié du financement qui a permis de mettre sur pied le Conseil
des Arts du Canada provenait des impôts de succession à la mort d’Izaak
Killam. Les Killam ont également doté les prix Killam et les bourses de
recherche Killam pour les chercheurs en sciences
humaines, en sciences sociales, en sciences naturelles, en sciences de la
santé et en ingénierie.
Carrière
Né dans une famille de commerçants et
d’armateurs, Izaak Walton Killam compense le peu d’éducation
formelle qu’il reçoit par un grand esprit d’entreprise. À l’âge de 18 ans, il
rejoint l’Union Bank of Halifax en tant que commis et ne tarde pas à être muté
au siège social. Max
Aitken l’embauche comme vendeur pour la société d’investissement Royal
Securities Corporation (RSC). À 21 ans, Izaak Killam part travailler au nouveau
siège de la RSC à Montréal.
Entre 1909 et 1913, il dirige le bureau de la société à Londres, en Angleterre.
Max Aitken s’installe en Angleterre en 1910, et Izaak Killam prend bientôt le
contrôle de la RSC. En 1915, il en devient le président, et quatre ans plus
tard, il rachète les parts de Max Aitken. Izaak Killam sera président de la RSC
jusqu’en 1954.
Izaak Killam bâtit un empire
d’investissement au Canada, en Amérique latine et dans les Caraïbes grâce aux
participations qu’il détient dans les services
publics (par exemple, International Power, Calgary Power, Ottawa Valley
Power), la pâte
à papier (par exemple, British Columbia Pulp and Paper, Mersey Paper), la construction
et les films. De 1927 à 1936, il est propriétaire du journal Mail and Empire
(voir Globe
and Mail). Véritable symbole de la puissance financière de la rue St-James
de Montréal, à la fois secret et austère, on dit qu’Izaak Killam est le
Canadien le plus riche de son époque.
Philanthropie
En 1922, Izaak Walton Killam épouse Dorothy
Brooks Johnston (née en 1899 à Saint-Louis, dans l’État du Missouri). Après sa
mort en 1955, celle-ci a plus que doublé son héritage de 40 millions de dollars
et a réalisé le souhait de son mari d’appuyer la recherche et l’éducation
en médecine,
en sciences
et en ingénierie.
Le financement initial du Conseil
des Arts du Canada (1957) provient en grande partie des quelque 50 millions
de dollars d’impôts sur la succession d’Izaak Killam, et d’un montant
équivalent sur la succession de sir
James H. Dunn. Dorothy Killam, qui décède en 1965, fait don de 30 millions
de dollars à l’Université
Dalhousie, de 30 millions à répartir entre trois autres universités,
de 8 millions à l’hôpital pour enfants Izaak Walton Killam d’Halifax, de
4 millions à l’Institut neurologique de Montréal et de 15 millions
supplémentaires au Conseil
des Arts du Canada. Les prix Killam rendent hommage aux universitaires
canadiens, tandis que les bourses de recherche Killam soutiennent le travail
des chercheurs des universités et instituts canadiens.