Traite des fourrures au Canada (résumé en langage simple) | l'Encyclopédie Canadienne

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Traite des fourrures au Canada (résumé en langage simple)

La traite des fourrures a débuté au 17e siècle dans ce qui est aujourd’hui le Canada. Elle s’est poursuivie pendant plus de 250 ans. Les Européens commerçaient avec les peuples autochtones pour obtenir des peaux de castor. Cette industrie était alimentée par la forte demande en chapeaux de fourrure en Europe. La traite des fourrures est un des principaux motifs qui ont amené les Européens à explorer et coloniser le Canada. Elle est à l’origine des relations qui se sont établies entre les Européens et les peuples autochtones.

(Cet article est un résumé en langage simple de la traite des fourrures. Si vous souhaitez en savoir plus sur le sujet, veuillez consulter notre article complet: Traite des fourrures au Canada.)


La traite des fourrures fait son apparition à cause d’une mode qui fait fureur en Europe au 17esiècle. Les Européens portent des chapeaux de feutre faits de peaux de castor. Au début, les principaux joueurs de la traite des fourrures sont les peuples autochtones et les Français. Les Français offrent des produits européens aux peuples autochtones en échange de peaux de castor. La traite des fourrures est la principale industrie de Nouvelle-France. Avec l’argent tiré de la fourrure, les Français envoient des colons au Canada. Ceux-ci sont principalement des négociants et des missionnaires religieux, qui s’efforcent de convertir les peuples autochtones au christianisme.

Les Britanniques veulent aussi s’enrichir grâce à la traite des fourrures. Ils fondent la Compagnie de la Baie d’Hudson (CBH) en 1670. La CBH reçoit le contrôle de la Terre de Rupert. C’est un territoire immense au cœur du continent. Comme les Français, la CBH et d’autres négociants britanniques offrent des produits aux peuples autochtones en échange de peaux de castor.

Les Français et les Britanniques se disputent le contrôle de la traite des fourrures. Leurs alliés autochtones aussi. Les Français s’allient aux Hurons-Wendats, aux Algonquins et aux Innus. Les Britanniques s’allient à la Confédération Haudenosaunee. En 1609, une bataille éclate entre les Français et les Premières Nations qui leur sont alliées d’une part, et les Haudenosaunee de l’autre. Ces conflits prennent la proportion de guerres dans les années 1640. Ces guerres sont appelées les guerres iroquoises ou franco-iroquoises. Elles se terminent officiellement en 1701 avec la Grande Paix de Montréal.

Les commerçants de fourrure à Montréal

Les coureurs des bois et les voyageurs jouent un grand rôle pour accroître la traite des fourrures. Ils parcourent le continent et commercent avec les peuples autochtones. Les coureurs des bois sont des négociants sans permis de la Nouvelle-France. Les voyageurs sont comme les coureurs des bois, mais ils détiennent un permis du gouvernement pour pratiquer la traite. Les voyageurs apparaissent dans les années 1680, quand le gouvernement introduit les permis.

Les négociants et les explorateurs s’en remettent souvent aux connaissances des guides autochtones. Beaucoup de coureurs des bois et de voyageurs épousent des femmes autochtones. Ils le font principalement pour établir de bonnes relations commerciales. Leurs descendants sont appelés des Métis. Les Métis sont un peuple autochtone reconnu au Canada.

Canot et Voyageurs

La Grande-Bretagne devient maîtresse de la traite des fourrures en Amérique du Nord après avoir pris le contrôle de la Nouvelle-France dans les années 1760. Les principales compagnies de traite sont la Compagnie de la Baie d’Hudson (CBH) et la Compagnie du Nord-Ouest (CNO). La CNO est fondée en 1779. La CBH et la CNO se livrent une concurrence féroce. Les deux compagnies prennent de l’expansion vers l’ouest. Les explorateurs Alexander Mackenzie, Simon Fraser et David Thompson (tous employés de la CNO) commencent à pratiquer la traite des fourrures en Colombie-Britannique. En 1821, la Compagnie du Nord-Ouest se fusionne à la Compagnie de la Baie d’Hudson, plus puissante.

George Simpson, gouverneur des territoires de traite de la CBH de 1826 à 1860, rend la compagnie très riche. Il fonde de nouveaux postes de traite dans l’Ouest, réduit les coûts et triomphe de ses adversaires. À la fin des années 1800, toutefois, la CBH commence à décliner. Les Européens s’intéressent moins à la fourrure. Le gouvernement fédéral canadien achète la Terre du Rupert à la CBH en 1870. Au cours des décennies qui suivent, des dizaines de milliers de colons s’établissent dans l’Ouest canadien.

La traite des fourrures a été le moteur de l’exploration et de la colonisation européennes. Elle a contribué à construire le Canada et à le rendre prospère. Les nations se sont affrontées pour cette richesse. Mais à bien des égards, la traite des fourrures a contribué à établir des relations relativement pacifiques entre les peuples autochtones et les colons européens.

Mots clés : traite des fourrures

Colonisation

Fondation d’une colonie, d’une communauté de gens qui ont quitté un pays pour s’établir dans un autre.

Missionaire

Membre d’un groupe religieux qui quitte son pays pour répandre sa foi.