Arlidge, J. (Joseph) Churchill | l'Encyclopédie Canadienne

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Arlidge, J. (Joseph) Churchill

J. (Joseph) Churchill Arlidge. Flûtiste, organiste, professeur, compositeur (Stratford-on-Avon, Angl., 17 mars 1849 - Toronto, 22 janv. 1913).

Arlidge, J. (Joseph) Churchill

J. (Joseph) Churchill Arlidge. Flûtiste, organiste, professeur, compositeur (Stratford-on-Avon, Angl., 17 mars 1849 - Toronto, 22 janv. 1913). En Angleterre, enfant, Arlidge étudie la flûte avec Benjamin Wells et Robert Sydney Pratten et, en 1859, il fait ses débuts au Crystal Palace lors d'un concert donné par Sir Julius Benedict pour la reine Victoria. Il poursuit ses études de flûte avec George Rudall et de piano et d'orgue avec James Coward et il se produit souvent dans les présentations à Londres. De 1866 à 1868, il est inscrit au Conservatoire de Bruxelles où il étudie avec, entre autres, Jacques-Nicholas Lemmens (piano et orgue) et Oluf Svendsen (flûte).

En 1873 ou 1874, Arlidge visite les États-Unis et se produit en tant que flûtiste soliste avec le 22nd New York Regiment Band à Gilmore. Vers la fin de l'année 1874, il s'installe à Toronto pour se marier et se plonge dans la vie musicale de la ville. Il se produit en tant que flûtiste soliste sous la direction de F.H. Torrington et est enregistré comme professeur de musique dans le registre de la ville. Il est aussi nommé organiste principal et chef de chœur de l'église méthodiste de la rue Carlton, à Toronto.

Arlidge se fait offrir un poste de professeur en Angleterre. Il y retourne donc à la fin de l'année 1875 mais, après l'invitation, venant probablement de Torrington, à participer au premier festival musical de Toronto, il s'installe pour de bon, avec sa famille, dans la région de Toronto en 1885. Il reprend son poste à l'église méthodiste de la rue Carlton et, jusqu'à la fin de sa vie, il est organiste et chef de chœur pour d'autres églises de Toronto, dont la Christ Church Deer Park, le Bonar Presbyterian et l'église Saint John the Evangelist.

Dans les années 1900, Arlidge poursuit sa carrière de concerts au Canada en tant que flûtiste soliste et membre de la Toronto Philharmonic Society sous la direction de Torrington. Il joue de la flûte obbligato pour des chanteurs comme Emma Calve, Marcella Sembrich, Lilli Lehmann et Emma Albani. Vers la fin des années 1880, il fonde le Toronto Flute Quartet, dont il fait partie avec ses élèves Lubraico, J.B. Glionna et Herbert Lye (de la Lye Organ Company).

Pendant plusieurs années, Arlidge enseigne la flûte au Toronto College of Music et au Toronto Conservatory of Music. En 1899, il exprime haut et fort son soutien au Associated Board of the Royal Schools of Music, s'engageant ainsi dans une controverse qui l'oppose à des collègues tels que Torrington et Edward Fisher, directeurs des deux TCM qui protestent contre l'Associated Board. En 1902, Arlidge fonde la Toronto Academy of Music dont il est le directeur. En 1907, il publie le cahier « The Arlidge Practice Record for Students of Music ».

La première oeuvre connue d'Arlidge, qui compose depuis son enfance, est une série de variations pour flûte et piano, écrite pour le Shakespearian Tercentenary Festival en 1864. Deux chansons, « Remembrances of Childhood » et « Farewell » sont publiées en 1874 et 1875. Même s'il continue de composer et d'arranger des œuvres de concert au fil de sa vie, la plupart de ses compositions restent inédites.

Par la suite, les contributions d'Arlidge à la communauté de Toronto, mais pas toujours dans le domaine musicale. Il est chef d'un orchestre de jeunes et dirige des évènements musicaux au YMCA. Il est Grand Organiste de l'Ordre Indépendant des Forestiers et un membre important de la Loge maçonnique de la Saint George's Society. Il est aussi membre de la Canadian Guild of Organists, récemment formée. En 1907, il fait partie d'un grand jury nommé pour enquêter et faire des recommandations sur les institutions et les services publics de Toronto.

Même s'il est encore relativement jeune lorsqu'il s'installe au Canada, il a déjà une réputation établie en tant qu'interprète. Il est aussi doué pour l'orgue et l'enseignement et il se fait rapidement une place de premier rang dans le milieu musical de Toronto. À l'avant-première d'un concert du Toronto Symphony Orchestra donné le 30 novembre 1901 à Dickinson et dans lequel Arlidge est soliste, le Toronto Star le dit « sans égal en Amérique ». En 1933, vingt ans après sa mort, Etude Magazine présente Arlidge dans sa série de portraits musicaux historiques, « The World's Best Known Musicians ».

Plusieurs de ses sept enfants survivants font carrière dans la musique. Joseph Augustine (Gus) est soliste ténor et se produit en concert avec son père au début des années 1900. Plus tard, il devient chef de chœur à Calgary. Victor Conybeare est élève d'Albert Ham, soliste ténor, et chante avec des chœurs et des ensembles vocaux, dont les Tudor Singers, sous la direction de Willan, et le Chœur Mendelssohn de Toronto. Pendant les années 1920, il dirige aussi des chœurs d'église et enseigne le chant au conservatoire de Toronto. Leurs frères et sœurs, Theophils, Walter, Henrietta et Theresa sont professeurs de musique et musiciens d'église.

Bibliographie

« Our portrait album », The Canadian Musician, vol. 1, nov. 1889.

Arlidge, Bob, « Mr. J. Churchill Arlidge : Canada's popular flute virtuoso », ICM Newsletter, vol. 3, janv. 2005.

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