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Flint and Feather

Publié à l'origine en 1912 par la Musson Book Company de Toronto, Flint and Feather est le plus important recueil de poésie de Pauline Johnson publié de son vivant.

Publié à l'origine en 1912 par la Musson Book Company de Toronto, Flint and Feather est le plus important recueil de poésie de Pauline Johnson publié de son vivant. Après plus de 35 rééditions, il reste un des volumes de poésie canadienne les plus vendus de tous les temps. La première édition reprenait le contenu des deux premiers livres de poèmes de Pauline Johnson - The White Wampum (1895) et Canadian Born (1903) - et y ajoutait, sous le titre « poèmes divers », 14 nouveaux poèmes, ainsi que « Autumn's Orchestra », suite de neuf très courts vers. La deuxième édition, parue en 1913, comprenait quatre autres poèmes et la troisième édition, parue en 1914, un dernier poème de plus, « As He Said, Fight On », que Pauline Johnson aurait écrit quand elle a appris que son cancer du sein serait fatal. Pour la deuxième édition de Flint and Feather, parue peu après sa mort en 1913, le critique britannique Theodore Watts-Dunton écrivit une touchante introduction à la mémoire de la poétesse, introduction qui sera incluse dans la plupart des éditions ultérieures; beaucoup de ces éditions d'ailleurs, comprennent également des photos de Pauline Johnson, de sa maison familiale de Chiefswood, ainsi que d'autres illustrations.

Dans le bref avant-propos, Pauline Johnson explique qu'elle a choisi le titre parce que « le silex et la plume portent tous deux la marque de mon sang Mohawk ». Le silex « rappelle les armes de guerre du Peau-Rouge; c'est la pointe de la flèche, l'âme de mon propre peuple », et il vaut pour « les poèmes qui parlent de la vie et de l'amour chez les Indiens », tandis que « la plume peut être la plume d'aigle qui orne la tête du chef guerrier ». Par ailleurs, elle proclame son allégeance envers la Couronne britannique en obtenant la permission de dédier le livre au gouverneur général du Canada de l'époque, le prince Arthur, Duc de Connaught, « qui est le grand chef des six nations indiennes » (voir : Iroquois). Flint and Feather souligne par sa teneur les aspects autochtones de l'œuvre de Pauline Johnson. Le recueil contient également des poèmes narratifs typiques qu'elle récitait lors de représentations et qui ont fait sa célébrité, comme « Ojistoh », « A Cry from an Indian Wife », « The Cattle Thief » et « The Song My Paddle Sings ». Le lecteur découvre par la suite le ton plus méditatif de Pauline Johnson dans ses descriptions de la nature, de différents endroits du Canada et de l'amour perdu. Le volume montre globalement sa capacité d'écrire dans différents styles et formes, allant de récits populaires, d'une part, à un esthétisme épuré, d'une autre.

Même s'il a été présenté dès le départ comme réunissant tous les poèmes de Pauline Johnson, affirmation qui figure aussi sur la page titre de l'ouvrage depuis la troisième édition de Musson de 1917, Flint and Feather est loin d'être complet. En fait, ce recueil ne contient à peine que la moitié de son œuvre poétique. En sont absents ses premiers poèmes, ses vers plus légers, nombre de ses poèmes occasionnels et les poèmes qui reflètent directement sa relation avec Charles Wuerz. Une édition savante contenant l'intégralité des poèmes connus de Pauline Johnson a été publiée en 2000 sous le titre E. Pauline Johnson (Tekahionwake): Collected Poems and Selected Prose, sous la direction de Carole Gerson et Veronica Strong-Boag.

En savoir plus // Pauline Johnson

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