Hare, Frederick Kenneth | l'Encyclopédie Canadienne

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Hare, Frederick Kenneth

Frederick Kenneth Hare, environnementaliste, professeur et administrateur (Wylye, Angleterre, 5 février 1919 - Okaville, Ontario, 3 sept. 2002).

Hare, Frederick Kenneth

Frederick Kenneth Hare, environnementaliste, professeur et administrateur (Wylye, Angleterre, 5 février 1919 - Okaville, Ontario, 3 sept. 2002). Diplômé du King's College de l'Université de Londres et météorologiste pendant la guerre pour le ministère des Forces aériennes britanniques, Frederick Kenneth Hare arrive au Canada en 1945 et devient professeur de géographie à McGill. Il prépare un doctorat à l'Université de Montréal sur la CLIMATOLOGIE et la BIOGÉOGRAPHIE de l'Arctique. Il occupe différents postes : celui de doyen de la Faculté des arts et sciences à McGill, principal du Birkbeck College à London (Ontario) et recteur de l'Université de la Colombie-Britannique. Professeur de géographie et de physique à l'Université de Toronto à partir de 1969, il est le premier directeur de l'Institut d'études environnementales de cette université de 1974 à 1979, puis doyen du Trinity College en 1979; finalement, en 1984, il est nommé professeur émérite (géographie) à l'Universtié de Toronto.

Travaux de recherche

Ses premiers travaux de recherche portent essentiellement sur la climatologie et la biogéographie des hautes latitudes, le comportement de la stratosphère et les bilans hydriques et énergétiques de l'Amérique du Nord. À partir de 1969, son intérêt se porte sur le dioxyde de carbone atmosphérique, le CHANGEMENT DE CLIMAT, les sécheresses et les climats des zones arides. Longtemps militant dans des mouvements de protection et de conservation de l'environnement, le professeur Hare a été membre de nombreux comités et commissions se rapportant, entre autres, aux pluies acides, à la désertification, aux métaux lourds, aux réacteurs nucléaires et à leurs déchets, à l'ozone atmosphérique, aux gaz à effet de serre et au changement climatique. Il a siègé comme président du Groupe d'étude canadien sur la gestion des déchets nucléaires et comme membre à la Commission d'étude sur la sécurité des centrales nucléaires de l'Ontario. Il a été président du Technical Advisory Panel on Nuclear Safety (Hydro Ontario) et membre du Comité consultatif de la recherche et du développement de l'Énergie atomique du Canada Limitée. Il a aussi effectué des études sur la gestion des déchets nucléaires en Suède et en France.

À la Société royale du Canada, Frederick Hare a été président des commissions d'études sur le transport à grande distance des polluants atmosphériques, le phénomène d'hiver nucléaire et le plomb dans l'environnement. En 1989, la Société royale nomme Hare président du Programme canadien de changement climatique à l'échelle planétaire. Il est l'ancien directeur de Resources for the Future, un groupe de recherches sur l'énergie basé à Washington, et il a agi à titre de premier président du Comité spécial de consultation sur l'environnement de la ville de Toronto. De 1979 à 1989, il est président du Conseil de planification climatologique canadien et, en 1986-1987, président de Sigma-Xi, une société de recherche scientifique.

Porte-parole

En de nombreuses occasions, Hare a été porte-parole sur l'effet de serre; il estimait que le principal problème environnemental auquel sera confronté le Canada au cours du prochain siècle viendra du changement climatique causé par la consommation de combustibles fossiles. Il considèrait l'énergie nucléaire plus écologique que les générateurs qui brûlent des combustibles fossiles. Quant aux déchets radioactifs, Hare soutenait que les connaissances et la technologie existent pour maîtriser tous les risques physiques associés à leur transport et à leur entreposage.

Frederick Kenneth Hare est l'auteur de près de 200 livres, rapports, articles et commentaires, dont The Restless Atmosphere (1953) et, en collaboration avec MORLEY K. THOMAS, Climate Canada (1974 et 1979). En 1988, il est nommé chancelier de l'Université de Trent, un poste qu'il avait occupé jusqu'à sa retraite en 1995. Il fut compagnon de l'Ordre du Canada, un membre de la Société royale du Canada, et récipiendaire de l'Ordre de l'Ontario. Dans l'ensemble, ses nombreuses contributions lui ont valu onze doctorats honorifiques et d'innombrables autres distinctions, médailles et honneurs. À Genève, en juin 1989, il a reçu le prix de l'Organisation météorologique mondiale décerné par cet organisme des Nations Unies.