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Narval

Le narval, qui est surtout connu pour sa défense en spirale, est un cétacé qui fréquent les eaux de l’Arctique canadien.

Description

Le narval (Monodon monoceros) est une baleine à dents des mers arctiques.Il est connu pour sa défense rectiligne en spirale. Cette défense, qui peut atteindre 3 m de longueur, fait partie d’une paire de dents situées dans sa mâchoire supérieure. Elle se projette vers l’extérieur en traversant la lèvre de I’animal.Cette défense, présente chez les mâle et rarement chez les femelles, pourrait êtrer utilisée pour établir et maintenir une domination.On rencontre parfois des narvals pourvus de deux défenses.

Les narvals peuvent atteindre une longueur maximale de 5,8 m (sans la défense).Ils ne possèdent pas de nageoire dorsale.Il sont gris à la naissance, presque noirs jeunes puis blanc sur le ventre et tâchés sur le dos une fois adultes.Les vieux individus peuvent être presque entièrement blancs, avec des tâches sombres seulement sur le dos.

Distribution et habitat

Au Canada, la distribution du narval est centrée sur le détroit de Davis, la baie de Baffin, le détroit de Lancaster et les bras de mer et les fjords de l’archipel Arctique. Elle comprend également le détroit d’Hudson, la baie Repulse et le Nord de la baie d’Hudson.Une population séparée fréquente la mer du Groenland, à l’Est du Groenland et autour du Svalbard.En hiver, le narval, bien adapté à la glace, est rarement aperçu loin de la banquise.Il survit dans cet environnement en utilisant de petites fissures et de petites ouvertures libres de glace pour respirer.La population de narvals dans l’archipel de l’Arctique (y compris le détroit de Davis, la baie de Baffin et le détroit de Lancaster) a été estimée à plus de 60 000 animaux à partir des données recueuillies lors de recensements aériens accomplis entre 2002 et 2004.L’effectif total pour la région comprendant le détroit d'Hudson, la baie Repulse et le Nord de la baie d'Hudson a été estimé à environ 12 000 animaux en 2011.

Alimentation

Les narvals se nourrisent de turbots et de morues polaires ainsi que de calmars et de crevettes.Ils capturent une grande partie de leurs proies en plongeant à de grandes profondeurs. On sait qu’ils descendent jusqu’à 1 500 m et on suspecte qu’ils peuvent descendre encore plus bas.

Reproduction et développement

Les narvals femelles mettent bas leur premier petit lorsqu’elles ont entre six et huit ans.L’accouplement a lieu en avril et en mai. Les jeunes naisse 14 mois plus tard, l’été suivant (entre juin et août).Les femelles ne donne naisance qu’à un seul petit, ce qui est typique des mammifères marins.Le jeune est généralement alaité pendant au moins un an et possiblement jusqu’à 20 mois.

Relation avec les humains

Les Inuits chassaient traditionnellement le narval, principalement pour sa viande, son huile, ses nerfs et son muktuk (peau et petit lard associé).Un marché pour l’ivoir du narval s’est développé durant le Moyen Âge en Europe et en Extrême-Orient.Aujourd’hui, les Inuits continuent à chasser le narval pour le muktuk riche en vitamine C et, en partie, pour répondre à la demande en ivoire sur le marché mondial.Des organismes gouvernementaux ou intergouvernementaux fixent des quotas et la chasse est gérée par des groupes communautaires.Il n’existe pas de narval en captivité.

Défis

L’évolution rapide de l’état de la glace marine dans l’Arctique est considérée comme une menace potentiellement sérieuse pour le narval.Ces changements pourraient entraîner des piégeages plus fréquents de l’animal sous la glace, et donc une mortalité plus importante due à la famine, la noyade ou la prédation.La réduction des glaces marines est également associée à une intensification des activités humaines dans l’Arctique, les zones impossibles à naviguer jusqu’alors devant plus accessibles.L’habitat du narval pourrait donc subir des menaces grandissantes dues aux activités liées à l’exploration pétrolière, à la pêche commerciale et au transport maritime.

L’Union Internationale pour la Conservation de la Nature a inscrit le narval sur la liste des espèces « quasi menacées » tandis que le Comité sur le statut des espèces menacées de disparition au Canada a classé l’espèce dans la catégorie « préoccupante ».(Voir Animaux en voie de disparition.)

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