Niagara Symphony Association (Orchestre symphonique du Niagara) | l'Encyclopédie Canadienne

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Niagara Symphony Association (Orchestre symphonique du Niagara)

Niagara Symphony Association (Orchestre symphonique du Niagara). Fondée en 1948, sous le nom du Saint Catharines Civic Orchestra, par Jan Wolanek, qui fait œuvre de pionnier en créant plusieurs orchestres communautaires au Canada et aux États-Unis.

Niagara Symphony Association (Orchestre symphonique du Niagara)

Niagara Symphony Association (Orchestre symphonique du Niagara). Fondée en 1948, sous le nom du Saint Catharines Civic Orchestra, par Jan Wolanek, qui fait œuvre de pionnier en créant plusieurs orchestres communautaires au Canada et aux États-Unis. L'orchestre est à l'origine un orchestre communautaire, son organe directeur porte le nom de Saint Catharines Symphony Association en 1963, puis devient en 1978 la Niagara Symphony Association pour refléter ses responsabilités régionales accrues. Dans les années 1970, l'Orchestre symphonique du Niagara devient une formation entièrement professionnelle, dont, au début des années 1990, 60 pour cent des membres proviennent de la région, et le seul organisme musical de la péninsule du Niagara offrant l'éventail complet du répertoire symphonique et choral. L'association soutient l'Orchestre symphonique du Niagara et le Chœur symphonique du Niagara.

Chefs d'orchestre, solistes et premiers violons
Leonard Pearlman (Winnipeg, 12 janvier 1928; élève de Hans Swarowsky) assume la direction musicale de l'orchestre en 1958 (après une année intérimaire sous la direction de F.R.C. Clarke). À la série régulière, il ajoute des concerts d'œuvres baroques et contemporaines de dimensions modestes, présentés au Rodman Hall. C'est pendant le mandat de Pearlman que le Niagara Symphony Chorus amorce (en 1963) sa longue et fructueuse collaboration avec l'orchestre. Milton Barnes, qui succède à Pearlman en 1964, monte la première production d'opéra, Der Freischütz (1966) devient directeur musical. Il entreprend aussitôt d'élargir les horizons de l'orchestre et du choeur en introduisant de nouvelles séries et en fondant des groupes tels le Cantata Choir et les Madrigal Singers (Saint Catharines, Ont.). C'est pendant qu'il est en fonction que l'orchestre devient un ensemble professionnel. Une série régulière de quatre concerts populaires, présentée au théâtre du Festival Shaw à Niagara-on-the-Lake, est inaugurée en 1976. Après le départ d'Atherton en 1980, des chefs invités se succèdent pendant trois saisons jusqu'à la nomination d'Ermanno Florio au poste de directeur musical et d'Ian Grundy à celui de chef de chœur. Michael Reason est directeur musical de 1995 à 1999. En 1999, Daniel Swift (Shawinigan, Qc, 14 juillet 1950; B.Mus Histoire (Laval) 1979, M.Mus. (Laval) 1984) est nommé à la succession de Reason. Swift est chef d'orchestre apprenti avec l'Orchestre philharmonique de Hamilton (1982-1983), chef d'orchestre adjoint avec l'Orchestre symphonique d'Edmonton (1983-1985), directeur musical de l'Orchestre symphonique de Saskatoon (1985-1992) et officier musicien du Conseil des arts du Canada (1992-1999).

En plus de ses directeurs musicaux réguliers, l'orchestre est dirigé par Uri Mayer, Victor Feldbrill et Howard Cable. Laura Thomas devient chef d'orchestre associée en 2004, avec le soutien du Conseil des arts du Canada.

Parmi les solistes, nommons Robert Aitken, Peter Appleyard, John Arpin, Atis Bankas, Bernadene Blaha, Howard Cable, Corey Cerovsek, Mark Fewer, Maureen Forrester, Rivka Golani, Glenn Gould, Ofra Harnoy, David Hetherington, Norbert Kraft, Anton Kuerti, James Milligan, Mischa Mischakoff, Walter Ostanek, Arthur Ozolins, Ruggiero Ricci, Teresa Stratas et Valerie Tryon.

Parmi les chefs d'orchestre figurent William Hose (1957), Deryck Aird (1958-1992), Erika Beston (1992-1993) et Valerie Sylvester, nommée en 1994.

Événements mémorables

L'orchestre présente sa principale série au Palace Theatre pendant 21 ans, puis à l'Université Brock, où sa série passe de trois à quatre concerts. Minée par de sérieuses difficultés financières dans les années 1980, l'association doit amputer considérablement sa programmation, mais elle survit et est de nouveau prête à étendre ses opérations en 1987. On reprend la série double Masters et on organise un concert gala pour célébrer le 40e anniversaire de l'orchestre. La saison suivante, une nouvelle série de concerts pour enfants (série « Carpet ») est mise sur pied, et a lieu d'abord à la bibliothèque publique de Saint Catharines, puis au Ridley College. En 1989, le chœur est amplifié et revitalisé par l'arrivée de son premier chef à temps plein, Robert Cooper qui déménage les concerts à l'église anglicane Saint Thomas. Comme beaucoup d'orchestres canadiens, l'Orchestre symphonique de Niagara fait de nouveau face à des ennuis en 1997, avec une prévision de déficit de fonctionnement accrue par la diminution des dons et des subventions gouvernementales. Plusieurs membres du conseil démissionnent et un nouveau conseil est élu. L'orchestre surmonte malgré tout cette crise.

En 1999, l'Orchestre symphonique de Niagara devient l'orchestre en résidence à l'Université Brock et installe tous ses concerts au Sean O'Sullivan Theatre de l'université. En 2001, l'Orchestre symphonique de Niagara amorce une série estivale de concerts, se produisant à Saint Catharines et à Niagara Falls pour la Fête du Canada et dans des emplacements extérieurs tels Old Fort Erie et Fort George. De plus, la série Strings in the Vineyard a lieu dans plusieurs vineries tous les ans.

En 2000, l'Orchestre symphonique de Niagara entreprend un partenariat avec la compagnie de théâtre professionnelle Carousel Players. Des membres de l'orchestre se produisent avec elle dans une nouvelle production environ tous les deux ans. En 2005, l'orchestre commande Silverwing de Denis Gougeon, inspiré du roman de Kenneth Oppel, pour une de ces coproductions.

En 2005, la série s'enrichit pour comprendre quatre concerts « chefs d'œuvre » et huit concerts pop par année. L'orchestre, dont le cœur est constitué de 52 musiciens sous contrat, présente 12 concerts sur scène par année, en plus d'une série estivale, et son budget annuel est de 650 000$.

Compositions canadiennes

L'Orchestre symphonique de Niagara présente un grand nombre d'oeuvres canadiennes contemporaines, notamment des oeuvres de Pierre Mercure, Harry Somers, Oskar Morawetz et Stewart Grant; il commande aussi deux compositions : Psalms of David (1973) de Milton Barnes et Seven Medieval Lyrics de Ronald Tremaine (1974). En 1981, James Vincent Fusco est fut nommé compositeur en résidence, le premier à occuper ce poste qu'il conserve jusqu'en 1994 et qui est entièrement subventionné par l'orchestre. Il crée plusieurs œuvres de Fusco.

En 1976, la Fédération des orchestres symphoniques de l'Ontario finance, au nom de la Niagara Symphony Association, la commande de Forest and Sky de Norman Symonds, hommage au membre du conseil Albert Jarvis (1916-1975), dont le leadership a un effet durable sur l'association. Parmi les autres membres du conseil d'administration dont l'apport est significatif, citons Winnifred Sankey, Elizabeth Lampard, Joseph West, Wallace Laughton, Lloyd Goodwin et Howard Phillips.

Initiatives éducatives

Très tôt après sa fondation, la Niagara SymphonyAssociation s'implique dans l'éducation : elle donne des concerts dans les écoles, élabore un programme pédagogique, organise des séries pour les enfants (à partir de 1960) ainsi que des cours d'été (à partir de 1965), qui forment plus de 300 jeunes musiciens par année. Le Saint Catharines Junior Symphony (auj. Niagara Youth Orchestra) est créé en 1965 par Paul van Dongen, puis dirigé par Richard Grymonpre et Tak-Ng Lai; il est devenu un ensemble indépendant en 1980.

Bibliographie

Alide KOHLHAAS, « Area MPs lobby cash for Niagara symphony », Standard (Saint Catharines, 24 fév. 1987).

Linda RITZ, « Niagara Symphony has five-year plan », Standard (Saint Catharines, 6 oct. 1989).

A. Winifred SANKEY, The Niagara Symphony : Its First 30 Years 1948-1978 (Gloucester, Ont, 1993).

Angela MURPHY, « Key change », Standard (Saint Catharines, 10 sept. 1994).

- « Fiscal woes won't stop shows », Standard (Saint Catharines, 6 fév. 1997).

- « Symphony gets new look », Standard (Saint Catharines, 22 fév. 1997).

Lecture supplémentaire