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Musique à Ottawa

Ottawa. Capitale du Canada, située en Ontario sur la rivière Outaouais. Colonisée au début des années 1800, elle porta les noms de Bellow's Landing (1810), Richmond Landing (1811) et Bytown (1826) en l'honneur du colonel John By qui dirigea les travaux de construction du canal Rideau (1826-32).

Ottawa

Ottawa. Capitale du Canada, située en Ontario sur la rivière Outaouais. Colonisée au début des années 1800, elle porta les noms de Bellow's Landing (1810), Richmond Landing (1811) et Bytown (1826) en l'honneur du colonel John By qui dirigea les travaux de construction du canal Rideau (1826-32). En 1846, avec une population atteignant près de 7000 âmes (deux tiers d'origine irlandaise et un tiers d'origine française), Bytown était devenue un centre de commerce du bois. Constituée en ville en 1855 sous le nom d'Ottawa, elle fut choisie en 1857 par la reine Victoria pour devenir « la capitale de la Province du Canada », et officiellement désignée comme capitale du Dominion par l'Acte de l'Amérique du Nord britannique de 1867. La population d'Ottawa comptait 18 000 âmes au moment de la Confédération. En 1990, 658 789 personnes habitaient la région d'Ottawa-Carleton. Le présent article traite de la vie musicale de la région de la capitale nationale, incluant les villes de Nepean et Gloucester, Ont., et de Hull, Québec.

Le Musée de Bytown conserve un petit orgue à tuyaux fabriqué en Angleterre par Hutter et Kittridge vers 1812 et transporté à Bytown en 1823. Le Musée possède également l'un des premiers orgues à clavier, sinon le premier, construit au Canada vers 1830 par Blythe et Kennedy qui utilisèrent des cèdres de l'endroit. Des journaux de la fin des années 1830 révèlent que des professeurs de musique se trouvaient à Bytown, que plusieurs écoles de jeunes filles offraient des cours de musique et que l'église Saint Andrew's avait son école de chant. Une musique militaire s'y trouvait en garnison, une Bytown Amateur Band était active dès 1842, une Temperance Society Band dès 1847 et un Amateur Glee Club avant 1855.

John F. Lehmann (Allemagne, v. 1795 - Ottawa, 1850) fut m. c. à la Christ Church après 1839 et il est possible qu'il ait également touché son orgue, fait par Samuel Warren, en plus d'enseigner le piano, le violon, la guitare et le chant. Lehmann fut aussi l'auteur de la première pièce de musique connue dont la composition typographique fut réalisée au Canada, « The Merry Bells of England » (Lovell 1840). En 1850, un orgue de Joseph Casavant de 1063 tuyaux fut installé à la cathédrale Notre-Dame. Parmi les premières visites importantes d'artistes de l'étranger figure celle du duo formé par la soprano anglaise Anna Bishop et le Français Nicholas Bochsa, un virtuose de la harpe, en 1853.

Au début des années 1860, la vie musicale d'Ottawa s'enrichit de la présence de William Bohrer, qui enseigna le piano, le chant et les matières théoriques et ouvrit un magasin de musique, et de Herbert G.R. Fripp, organiste à la Christ Church (v. 1861-71) puis à l'église Saint Alban's (1871-v 1877). En 1862, tous deux étaient codirecteurs de l'Ottawa Musical Union, un ensemble choral et instrumental de près de 100 membres. L'ensemble fut probablement intégré en 1865 à l'Ottawa Choral Society (société chorale formée par Fripp) qui présenta un festival de musique sacrée cette année-là. Après le départ de Bohrer pour Montréal, James Lawrence Orme ouvrit en 1861 un magasin de musique rue Sparks et devint le premier organiste salarié de l'église presbytérienne Saint Andrew's. En plus des spectacles offerts par les troupes de minstrels, les sonneurs de cloches et des choeurs religieux noirs, des opéras légers de Balfe et d'Offenbach étaient présentés par la Holman English Opera Troupe. Avec la Confédération (1867), Ottawa accéda à un statut nouveau à titre de capitale d'un pays plus vaste, siège du parlement et de l'administration publique et résidence du gouverneur général. La population augmenta et la vie musicale grandit et s'enrichit en proportion. En 1866-67, Fripp dirigea plusieurs « Grand Promenade Concerts », et en 1869, il présenta un oratorio et des extraits d'opéras lors du premier concert de l'Ottawa Philharmonic Society. À la même époque, Stanislas Drapeau et Gustave Smith devinrent respectivement m. c. et organiste de la cathédrale Notre-Dame. Tous deux s'adonnèrent au journalisme, en particulier à la critique musicale, et Smith enseigna le chant et le piano. Vers 1872, Frederick W. Mills succéda à Fripp à la Christ Church et, en 1874, il devint dir. de la Choral Union. L'année suivante, Mills composa l'opérette The Maire of Saint Brieux destinée au théâtre privé de lady Dufferin à Rideau Hall, résidence du gouverneur général. En 1878, lord Dufferin et sa femme furent témoins de la première démonstration au Canada du phonographe (voir Enregistrement sonore - Production). Son successeur, le marquis de Lorne, et sa femme, la princesse Louise, furent accueillis en 1879 à la Grand Opera House (construite en 1874 sur la rue Sparks) par Canada's Welcome, un masque sur une musique d'Arthur A. Clappé. Ce dernier fut aussi chef de musique de la Governor General's Foot Guards Band, corps de musique formé en 1872 sous la direction de John C. Bonner et toujours actif en 1991. Rideau Hall a été, au cours des ans, le théâtre de concerts et récitals officiels donnés par des artistes canadiens (par exemple, Ada T. Kent, le Canadian Brass, Maureen Forrester, Anne Murray). On a pu aussi y entendre de nombreuses oeuvres gagnantes du Prix Jules-Léger pour la nouvelle musique de chambre dont, en 1978, le Quatuor à cordes n 2 de R. Murray Schaffer, interprété par le Quatuor à cordes Orford. (Voir aussi Souverains, hommes d'État et autres personnages publics.)

Des opéras furent présentés à l'occasion par des troupes de passage. On a pu ainsi entendre, au début des années 1870, Martha, Fra Diavolo, Lucrezia Borgia et La Fille de Madame Angot. La troupe de Holman présenta, entre autres, La Sonnambula et L'Elisir d'amore en 1875 et 1876. On applaudit H.M.S. Pinafore en 1878, bien vite transformé en H.M.S. Parliament, une adaptation satirique aux connotations politiques qui connut un vif succès dans plus de 30 villes canadiennes en 1880. En 1875, la Choral Society entra dans une nouvelle phase de son histoire sous la direction d' Edward Fisher qui fut aussi dir. mus. de l'Ottawa Ladies' College. À ce collège, Fisher eut comme successeur J.W.F. Harrison (1879-86), qui réorganisa en 1880 la Philharmonic Society avec laquelle il présenta par la suite plusieurs oratorios. Harrison fut aussi organiste à la Christ Church. L'Ottawa String Quartette Club, dont les deux violonistes François Boucher et Charles Reichling enseignèrent aux membres de la famille du gouverneur général lord Lansdowne, fut actif dans les années 1880. Les autres membres étaient R. Sarginson et Robert Brewer. Fixée à Ottawa en 1885, Annie Lampman Jenkins, soeur du poète Archibald Lampman, y donna des concerts et à l'occasion se joignit au quatuor en qualité de pianiste. En 1889, Emma Albani donna le premier de plusieurs récitals à la Grand Opera House.

L'enseignement de la musique connut un essor au tournant du XIXe siècle. Ernest Whyte et Annie Jenkins enseignèrent dans les années 1890 à la Martin Krause School of Music, nommée en l'honneur de leur professeur de Leipzig. Une autre école réputée à cette époque fut le Canadian College of Music qui, dans les années 1880, s'était affilié au London College of Music d'Angleterre. Amédée Tremblay, renommé non seulement comme professeur mais aussi comme organiste et compositeur, succéda à Gustave Smith à la cathédrale Notre-Dame en 1894 et fut actif à Ottawa jusqu'en 1920. Comme Tremblay, Smith et d'autres musiciens d'Ottawa à cette époque, Achille Fortier, un autre compositeur et professeur, gagna sa vie principalement comme fonctionnaire.

En 1894, F.M.S. Jenkins, époux d'Annie Jenkins, fonda un choeur, le Schubert Club, et l'Amateur Orchestral Society, ensemble de 60 instrumentistes, qui donnèrent conjointement des concerts. J. Edgar Birch, organiste à l'église All Saints de 1895 à 1934, prit en main le Schubert Club en 1895, le réorganisa l'année suivante et le dirigea jusqu'en 1914 sous le nom d'Ottawa Choral Society. Sous la baguette de F.M.S. Jenkins, ce groupe de 175 amateurs donna son premier concert le 29 décembre 1896 à la Grand Opera House, interprétant Le Messie. Conséquence des progrès de la musique et de l'art dramatique à Ottawa, le théâtre Russell ouvrit ses portes en 1897. C'est là qu'Emma Albani donna son concert d'adieu en 1906 et que Pauline Donalda se produisit en récital en 1915.

Harry Puddicombe, musicien formé à Leipzig, fonda rue Bay le Canadian Cons. of Music (1902-37). Son beau-frère, Donald Heins, altiste, organiste et professeur à cette école, fonda en 1903 l'orchestre à cordes du conservatoire et mit sur pied un programme d'enseignement des instruments à cordes dans les écoles publiques.

Un des premiers orchestres connus d'Ottawa fut l'Ottawa Amateur Orchestral Society, dirigée par Frank Jenkins de 1894 à 1900 et C.E.B. Price de 1900 à 1902. En novembre 1904, Charles A.E. Harriss, prés. en exercice de l'Amateur Orchestral Society, ex-organiste de l'église Saint Alban the Martyr (1882), établi à Montréal en 1883 mais qui vivra à Ottawa de 1897 à sa mort, dirigea deux exécutions de ses oeuvres à l'occasion d'un concert d'État marquant le départ du huitième gouverneur général, lord Minto. Le successeur de ce dernier, lord Grey, organisa en 1907 un concours que remporta trois fois le Canadian Cons. Orchestra, l'orchestre que Donald Heins établit en 1903. Un OS d'Ottawa, constitué d'amateurs et de professionnels, fut fondé en 1908 par Albert Tassé. Au cours de sa deuxième saison, l'union des musiciens ne permit plus aux instrumentistes professionnels de jouer aux côtés d'amateurs. L'orchestre fut ainsi privé de ses instruments à vent, mais survécut sous le nom d'Ottawa String Orchestra. Avant de fonder l'Ottawa String Quartet (1914), Tassé autorisa Heins (en 1910) à utiliser le nom d'OS d'Ottawa pour l'ensemble du conservatoire, lequel cessa ses activités en 1927 lorsque Heins s'installa à Toronto.

L'Orpheus Glee Club fondé en 1906 changea son nom en celui d'Orpheus Glee and Operatic Society quand il commença à présenter des opérettes en 1917. Il devint l'Orpheus Operatic Society en 1955 lorsqu'il ajouta à son répertoire des comédies musicales de Broadway. Charles Marchand fonda les Troubadours de Bytown à Ottawa en 1927. Le Palestrina Choir, un choeur a cappella, vit le jour en 1921 à l'initiative d'Annie Jenkins, qui fut aussi prés. du Morning Music Club (1920-28), société de concerts fondée en 1892 par Louise Carling. Le club commença en 1946 à présenter uniquement des concerts en soirée et devint la Pro Musica Society d'Ottawa en 1962. Il continua à se présenter sous le nom de Société des concerts d'Ottawa (1969-74). Au cours de sa longue existence, le club a accueilli à Ottawa plusieurs des artistes les plus éminents au monde.

En 1928, l'Ottawa Junior Music Club fut établi sous les instances de Dorothy Jenkins McCurry, afin de donner à de jeunes étudiants l'occasion de jouer dans un contexte non compétitif. À mesure que la ville grandit, d'autres clubs firent leur apparition, si bien que lorsque le Club disparut au début des années 1960, trois autres organismes du même genre avaient été fondés. Ils donnaient des concerts mensuels, habituellement les samedis après-midi, au cours desquels les exécutants, qui préparaient bien souvent un examen ou une prestation à un festival, pouvaient interpréter une ou deux pièces. Dans certains cas, les musiciens étaient auditionnés, mais dans d'autres, l'inscription était la seule formalité nécessaire. En 1991, l'Ottawa West Junior Music Club et le Hillcrest Music Club étaient encore actifs. L'Ottawa Music Club, fondé en 1930 sous le nom de Twilight Music Club, a présenté chaque année quatre concerts et des artistes invités, souvent de jeunes musiciens. Un concert gala souligna son 50e anniversaire le 4 novembre 1980, avec le concours de deux jeunes musiciennes exceptionnelles d'Ottawa, la pianiste Angela Hewitt et la mezzo-soprano Diane Loeb. Hazel Clark, prés. du club en 1936, fut responsable des programmes durant 30 ans et fit partie du comité exécutif jusqu'à sa mort en 1986.

Les Concerts Tremblay, fondés en 1929 par Antonio Tremblay, enrichirent la vie musicale d'Ottawa jusqu'en 1971. En raison de l'incendie de la Grand Opera House (1913) et de la démolition du théâtre Russell (1928), c'est au Glebe Collegiate que se poursuivirent les concerts Tremblay pendant une période de 12 ans (1929-41). Ils furent ensuite présentés au théâtre Capitol (1942-69), et enfin au CNA (1970-71).

En 1927, un carillon de 53 cloches fut installé dans la Tour de la paix sur la colline parlementaire, à l'occasion des célébrations marquant le 60e anniversaire de la Confédération. Percival Price fut le premier carillonneur du Dominion. Robert Donnell succéda à Price en 1939, Émilien Allard à Donnell en 1975 et Gordon Slater à Allard en 1977 (voir aussi Carillon).

Malgré la crise économique, plusieurs orchestres d'amateurs et l'Ottawa Women's Choir, dirigé par Wilfred Coulson, survécurent aux années 1930. En 1939, l'Ottawa Choral Union (plus tard Ottawa Choral Society) fut fondée afin de présenter des oeuvres pour choeur et orchestre. Le père Jules Martel, dir. de l'école de musique de l'Université d'Ottawa (1939-65), forma un choeur en vue d'un congrès religieux en 1946. Rebaptisé Choeur Palestrina en 1948, le choeur donna des concerts sous la direction de Martel jusqu'en 1958.

Allard de Ridder fonda l'Orchestre philharmonique d'Ottawa en 1944. Eugene Kash lui succéda à sa direction (1950-57). Kash mit sur pied une série très appréciée de concerts pour la jeunesse. Thomas Mayer succéda à Kash de 1957 à 1960, année qui marqua la dissolution de l'Orchestre philharmonique et la création de l'Ottawa Youth Orchestra.

H. Bramwell Bailey fut le fondateur et dir. de l'Ottawa Grand Opera Company (1949-64). Les réalisations de Bailey commencèrent en 1923, quand il fonda avec Cyril J. Rickwood le Temple Choir, un ensemble maçonnique dirigé par Rickwood (1923-34), par lui-même (1934-39) et par divers autres jusqu'à la fin des années 1950. La Grand Opera Company de Bailey, troupe semi-professionnelle, fit appel à des chanteurs et instrumentistes locaux pour former un ensemble d'une belle compétence. La troupe présenta des productions de La Fiançée vendue, La Bohème, Carmen, Faust, La Gioconda, Samson et Dalila, La Traviata et Il Trovatore à l'auditorium de la Technical High School. En 1965, Brian Law fut nommé o. m. c. à l'église anglicane Saint Matthew's, où il forma un choeur d'hommes et d'enfants qui donna aussi des concerts. La même année, il prit la direction des Cantata Singers, fondés en 1964 par Gerald Wheeler et qui devinrent plus tard le choeur résident du CNA. En 1967, il fut nommé dir. de l'Ottawa Choral Society, qui, à l'instar des Cantata Singers, commença à collaborer avec l'OS civique d'Ottawa en 1971. Ce dernier orchestre avait été formé en 1965 avec le colonel Clifford Hunt comme chef. Les chefs subséquents furent Nicholas Goldschmidt (1966-67), Goldschmidt, Dirk Keetbaas et Ronald Milne (1968-69) et James Coles (1969-75). Brian Law prit la suite en 1975 et l'orchestre fut rebaptisé OS d'Ottawa en 1976 (voir Orchestres). En 1974, James Wegg devint le chef de l'OS de Nepean, un orchestre communautaire mis sur pied dans la région d'Ottawa cette année-là.

La fin des années 1960 et le début des années 1970 marquèrent une période d'expansion pour tous les arts à Ottawa, grâce à la décision du gouvernement fédéral de faire de la capitale le théâtre de réalisations canadiennes. Le Choeur du centenaire, 250 voix rassemblées par Goldschmidt pour le centenaire de la Confédération (1967), poursuivit ses activités avec 65 membres, sous le nom de Choeur du centenaire canadien, dirigés par Fred K. Graham, Gerald Wheeler, John Laing, Robert Hall, Richard Dacey et David Christiani. En 1967 également, la SRC inaugura un festival d'été (qui eut lieu chaque année jusqu'en 1978 à Camp Fortune, dans la vallée de la Gatineau, au nord d'Ottawa) et l'Université Carleton ouvrit son dépt de musique. L'Université d'Ottawa remania son école de musique pour en faire un département en 1969, année qui se signala aussi par l'ouverture du CNA et les débuts de l'OCNA sous la direction de Mario Bernardi. Les productions lyriques montées chaque été au CNA à partir de 1971 constituèrent le point de départ de Festival Ottawa, entreprise subventionnée par le gouvernement (Festival Canada jusqu'en 1977). En 1983, le Festival fut annulé, mais la production d'opéras reprit en 1988, pour être abandonnée de nouveau en 1991. Opera Lyra, fondé par la soprano Diane Gilchrist, a commencé à produire des opéras, en version concert ou sur scène, en 1984. Divers festivals de musique ont eu lieu dans la ville. Un festival multiculturel des « pays natals », organisé par le Conseil des arts folkloriques d'Ottawa et tenu au parc Lansdowne en juin 1979, présenta de la musique et des danses de 30 groupes ethniques (sur les 60 présents à Ottawa). Ont également eu lieu le Festival franco-ontarien et le Festival de jazz d'Ottawa, né en 1981 et qui est devenu le Festival international de jazz d'Ottawa en 1988. La ville est devenue le siège de l'administration du CAC, du Conseil canadien de la musique, de la SPMC et (en 1979) de la CCA. La SRC y a son siège social. Le siège social de l'ONF fut établi et demeure à Ottawa où ses studios furent logés de 1940 à 1960. Plusieurs de ses compositeurs permanents (dont Fleming, Blackburn et Rathburn) ont habité longtemps Ottawa. Au nombre des entreprises musicales ont figuré J.L. Orme & Son, marchand d'instruments et de musique, à un moment éditeur et, comme Martin-Orme (1902-v. 1924), facteur de pianos, ainsi que la McKechnie Music Co., marchand de musique et éditeur. On retrouve aussi de nombreux détaillants. La musique de la GRC et la musique centrale des Forces armées canadiennes sont postées à Ottawa. La ville est devenue un centre de la recherche musicale grâce aux ressources et aux collections du Musée canadien des civilisations, de la Bibliothèque nationale du Canada, des ANC et du Conseil national de recherches. Parmi les spécialistes résidant à Ottawa ont figuré Willy Amtmann, Marius Barbeau, Carmelle Bégin, Yves Chartier, Bryan Gillingham, Alan Gillmor, Helmut Kallmann, Elaine Keillor, Hugh Le Caine, Edward B. Moogk, Kenneth Peacock et John Shepherd. En 1978, l' Ottawa Citizen a commencé à parler des organisations musicales de la région, des séries de concerts, des professeurs et des affaires relatives à la musique dans son supplément annuel Lively Arts.

À Ottawa ont aussi vécu les compositeurs Patrick Cardy, Steven Gellman et Gary Hayes, les sopranos Donna Brown et Rhoda Pendleton-Baxter, le baryton Gerald Finley, le pianiste Paul Halley, le chef Françoys Bernier, le violoniste Walter Prystawski, les pianistes Evelyn Greenberg, Andrew Tunis et Irene Woodburn-Wright, les organistes Gerald Bales, les artistes pop Lilian Forsyth, Godfrey Hewitt, David Piperet Matthew Larkin, Five Man Electrical Band, Eight Seconds et Alanis, les artistes country Cammie Howard and His Western Five, Family Brown, Terry Carisse et Wyne Rostad. Ottawa est la ville natale de Paul Anka, Hubert Bédard, Winifred Bambrick, Maurice Boivin, Jean Bonhomme, Bessie Bonsall, Michael Bussière, Dan A. Cameron, Bruce Cockburn, Morris « Rusty » Davis, Paul Dolden, François Dompierre, Anne Eggleston, Brian Ellard, la pianiste Gladys Ewart, Ann Golden, Peter Hodgson (Sneezy Waters), plusieurs membres de la Huggett Family, Juliette Gaultier de la Vérendrye, Éva Gauthier, Angela Hewitt, Guy Huot, Frederick et Ed Karam, Hélène Landry, Jeanne Landry, Djane Lavoie-Herz, Frances Macdonnell, la famille Mathé, Oscar O'Brien, Joan Patenaude, Christina Petrowska, Bill Richards, Bramwell Smith fils, Art Snider, George Tremblay, et Valdy.

Les compositions inspirées par Ottawa incluent la chanson folklorique « C'est dans la ville de Bytown » qui parut dans Chansons populaires du Canada d'Ernest Gagnon (Québec 1865), des chansons d'actualité d'Emmanuel Blain de Saint-Aubin telle « Le Chemin des amoureux » / « The Lovers' Walk » (1882) et des pièces instrumentales : New Edinburgh March de Mathias Jung (avant 1860), The Ottawa Rag de George E. Lynn (1913) et Ottawa Symphony de Robert Farnon (1942). En 1988, la ville de Nepean (qui fait partie de la région d'Ottawa-Carleton) a ouvert un nouveau complexe polyvalent, le Civic Square. Il abrite l'hôtel de ville, une librairie, de même que le Centrepoint Theatre de 986 sièges, où se produisent la Savoy Society, l'OS de Nepean, l'Amadeus Concert Society et la Nepean Concert Band; la chambre du conseil, avec ses 250 places, peut aussi être utilisée pour des représentations. Face à Ottawa sur la rive nord de la rivière Outaouais, mais dans la province de Québec, est située la ville de Hull, fondée vers 1800 sous le nom de Wrightstown et rebaptisée en 1875. Avec une population de 220 000 personnes en 1991, la région hulloise possède des choeurs, groupes et orchestres, dont l'Orchestre de chambre de Hull, et abrite le Cons. de musique de Hull et le Théâtre lyrique de Hull. Les musiciens originaires de cette ville incluent Yvon Barette, Léon Bernier, Hector Gratton, Clara Lanctot et Dave Snider.

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