Le Canada et le maintien de la paix | l'Encyclopédie Canadienne

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Le Canada et le maintien de la paix

Le maintien de la paix est un terme généralement appliqué aux activités des Nations Unies dans les pays touchés par la guerre ou d’autres conflits. Les forces de maintien de la paix, ou Casques bleus, travaillent à assurer la paix et la sécurité, à protéger les droits de la personne et à aider à restaurer l’état de droit. Ces forces sont généralement composées de membres des forces armées ou de la police, ou encore d’experts civils. En raison du leadership de Lester Pearson dans la crise du canal de Suez en 1956 et du rôle que le Canada a joué dans la Force d’urgence de l’ONU qu’il a aidé à créer, beaucoup de Canadiens voient le maintien de la paix comme une partie intrinsèque de l’identité nationale. Cela étant dit, depuis les années 1990, la réputation de gardien de la paix du Canada a été mise à mal par les controverses et l’échec de certaines missions à l’étranger. Bien que la contribution du Canada aux opérations de maintien de la paix ait décliné depuis, les Casques bleus canadiens continuent d’œuvrer à l’international dans des pays comme le Mali et la République démocratique du Congo. En tout, plus de 125 000 Canadiens ont participé aux activités de maintien de la paix de l’ONU. Les Canadiens se sont aussi impliqués dans des opérations de paix de l’OTAN approuvées par l’ONU et dans des missions financées par la Force multinationale et Observateurs (FMO). Environ 130 Canadiens sont décédés dans le cadre de missions de paix.


Faits saillants sur le maintien de la paix du Canada

Combien de Canadiens ont participé à des missions de maintien de la paix?

Au total, plus 125 000 Canadiens ont participé à des missions de maintien de la paix.

Combien de Casques bleus canadiens sont morts dans le cadre de leurs fonctions?

Environ 130 Canadiens sont décédés dans le cadre d’opérations de maintien de la paix (dont 123 dans des missions de l’ONU).

Combien de Canadiens font actuellement partie d’opérations de maintien de la paix?

Environ 117 Canadiens sont impliqués dans des opérations de maintien de la paix, en date du 31 juillet 2023 (dont 57 dans des missions de l’ONU).

Premières interventions de l’ONU

La Charte des Nations Unies, rédigée à la fin de la Deuxième Guerre mondiale en 1945, comprend des mesures pour maintenir la paix et la sécurité internationales. Malgré tout, les tensions liées à la Guerre froide entre les États-Unis et l’Union soviétique contrecarrent les tentatives de créer une force des Nations Unies permanente. Pour contourner ce problème, l’ONU envoie des forces militaires temporaires (d’abord simplement comme observateurs militaires) dans certaines des régions les plus à risques du monde.

La première intervention de l’ONU a lieu en avril 1948, lorsque l’organisation envoie des observateurs militaires dans la région du Cachemire, que se disputent l’Inde et le Pakistan. En mai, des observateurs militaires sont également postés le long de la frontière israélo-arabe (Palestine). En théorie, les observateurs militaires sont des médiateurs impartiaux qui surveillent les mouvements des armées en guerre, supervisent les cessez-le-feu et protègent les civils dans la région. Au Cachemire, le Canada contribue à la force de l’ONU à hauteur de huit officiers. Après 1953, Ottawa envoie également quatre officiers en Palestine, dont le major général E.L.M. Burns, qui prend le commandement des forces de l’ONU qui s’y trouvent dès février 1954.

Les Nations Unies

Les Nations Unies interviennent aussi lorsque la guerre de Corée éclate en 1950. Les opérations qui y sont mises en branle, toutefois, sont à des lieues du maintien de la paix. En effet, sous l’égide de l’ONU, les États-Unis organisent ce que l’on appelle alors une « intervention policière » pour résister à l’invasion de la Corée du Sud par la Corée du Nord. Les forces militaires, dont celles du Canada, sont alors menées par les États-Unis et se livrent à une guerre totale sous la bannière de l’ONU.

Monument au maintien de la paix

Années 1950 et 1960 : commissions internationales au Vietnam, au Laos et au Cambodge

Dans les années 1950, le Canada joue également un rôle dans les Commissions internationales de surveillance et de contrôle au Vietnam, au Laos et au Cambodge. Ces commissions sont des efforts non sanctionnés par l’ONU, et sont généralement appelées Commissions internationales de contrôle (ICC en anglais). Ces ICC sont créées à la Conférence de Genève de 1954 sur le modèle de la « troïka », composée d’un État de l’Est ou appartenant au bloc communiste, d’un État occidental et d’un État neutre (dans le cas de l’ICC de l’Asie du Sud-Est, par exemple, les trois membres sont la Pologne, le Canada et l’Inde).

La tâche des ICC est complexe. Elle inclut la relocalisation des populations déplacées par la guerre, la supervision des élections et la surveillance des nouvelles frontières. Elle demande également une mobilisation importante d’effectifs : quelque 133 observateurs militaires canadiens et un nombre substantiel de fonctionnaires des Affaires étrangères y participent. Initialement, les interventions au Cambodge et au Laos ont un peu de succès. Toutefois, l’ICC du Vietnam se solde par un échec, et la guerre civile s’exacerbe pendant les années 1960.

Lester Pearson

Lester Pearson et la crise du canal de Suez

En 1956, le gouvernement égyptien nationalise le canal de Suez, qui est alors une artère vitale pour le transport du pétrole jusqu’en Grande-Bretagne (voir Crise de Suez). Cette prise de contrôle inquiète grandement les nations occidentales et pousse la Grande-Bretagne, la France et Israël à lancer une action militaire contre l’Égypte. Cependant, ils agissent sans en parler aux États-Unis, au Canada ou aux autres nations alliées de l’OTAN. Le Canada s’affaire donc à minimiser les dommages causés à l’alliance occidentale par l’attaque anglo-française. À l’époque, Lester Pearson est secrétaire d’État du ministère des Affaires étrangères du Canada. En collaboration avec le secrétaire général de l’ONU Dag Hammarskjöld, le politicien canadien suggère de créer une force de maintien de la paix pour stabiliser la situation à Suez et permettre le retrait des forces attaquantes. Lester Pearson offre aussi, pour ce faire, un bataillon de troupes canadiennes. La Force d’urgence des Nations Unies (FUNU) est donc rapidement formée et placée sous le commandement du major général canadien E.L.M. Burns.

À la grande surprise du Canada, les Égyptiens s’opposent à la présence des troupes canadiennes : les uniformes, les noms de régiments et le drapeau canadiens (alors le Red Ensign) ressemblent trop à ceux des envahisseurs britanniques. Les Égyptiens croient en effet que le peuple n’arriverait pas à faire la distinction entre les deux nations occidentales. À titre de compromis, le Canada n’envoie aucun soldat d’infanterie en Égypte, mais plutôt une unité de reconnaissance et des troupes de communication et de ravitaillement, et offre un soutien au personnel de transport aérien et de fret. Ces unités jouent toutes un rôle crucial dans le succès de la mission de l’ONU.

Cette expérience contribue à convaincre Lester Pearson, qui deviendrait plus tard premier ministre, de la nécessité pour le Canada de créer ses propres symboles, dont un drapeau canadien distinct. Elle lui vaut aussi un prix Nobel de la paix. Les Canadiens en viennent à ressentir un sentiment de fierté et d’appartenance quant à l’idée de maintien de la paix des Nations Unies. Cette idée devient de plus en plus utilisée dans les situations de conflit partout sur la planète.


Années 1960 à 1980 : missions canadiennes de maintien de la paix

Après Suez, beaucoup de Canadiens considèrent le maintien de la paix comme un devoir national. Ce fait devient particulièrement flagrant en juillet 1960, lorsque la République du Congo, nouvellement indépendante, sombre dans la violence. Lorsque l’ONU lance un appel pour trouver des signaleurs et d’autres troupes, le gouvernement du premier ministre John Diefenbaker hésite à agir. L’opinion publique, toutefois, soutient l’implication du Canada dans la mission, et force la main du gouvernement. Des soldats canadiens sont donc envoyés au Congo.

La popularité du maintien de la paix chez les Canadiens est bien établie. En 1962, le gouvernement n’hésite pas à envoyer un nombre réduit d’hommes en Nouvelle-Guinée occidentale (Papouasie). L’année suivante, des soldats canadiens vont servir au Yémen dans le cadre d’une mission d’observation de l’ONU. Un engagement important suit en 1964, lorsque l’ONU intervient pour séparer les forces grecques et turques à Chypre. Paul Martin père, secrétaire d’État du ministère des Affaires étrangères, aide à créer la force de l’ONU à Chypre. Pendant plusieurs décennies, il s’agira d’une des plus importantes missions du Canada à l’étranger.

À la fin des années 1960, toutefois, la mobilisation offerte au maintien de la paix est en déclin. Certains critiques commencent à se plaindre que le maintien de la paix ne fait que maintenir le statu quo, sans chercher à résoudre les conflits. D’autres s’inquiètent des mandats flous de ces missions, ainsi que des coûts et du nombre de victimes qui y sont liées. Dans quelles circonstances, par exemple, les Casques bleus peuvent-ils faire usage de force meurtrière? Pour se défendre eux-mêmes? Pour défendre des civils?

L’idéal du maintien de la paix perd beaucoup de crédibilité en 1967, lorsque le président égyptien Gamal Abdel Nasser ordonne à la FUNU de quitter son pays. Le gouvernement égyptien vise particulièrement les Canadiens, ordonnant leur retrait immédiat. Suivant cet ordre, une autre guerre israélo-arabe éclate. Pour beaucoup, l’expulsion des Casques bleus canadiens est une humiliation nationale. À la même époque, on accuse aussi des Canadiens participant aux Commissions internationales de contrôle (notamment au Vietnam) d’avoir fait de l’espionnage pour le compte des États-Unis. Le soutien aux opérations de maintien de la paix diminue donc au Canada.

Vers la fin des années 1980, le gouvernement du premier ministre Brian Mulroney semble un peu plus enclin à tenir compte des demandes de maintien de la paix de l’ONU. À l’époque, toutefois, les militaires canadiens voient le maintien de la paix comme une corvée plutôt qu’une bonne occasion. Même au sein de la population, le soutien aux missions de maintien de la paix n’est plus aussi tranché.

Malgré tout, les Canadiens sont fiers du prix Nobel de la paix que l’ONU reçoit en 1988 pour ses efforts de maintien de la paix. En effet, le Canada a beaucoup contribué à ces missions, offrant quelque 80 000 volontaires de 1948 à 1988, soit environ 10 % des forces envoyées en mission par l’ONU.

Casques bleus canadiens dans les Balkans

La fin de la Guerre froide et de l’influence soviétique dans les affaires internationales créent des vides de pouvoir partout dans le monde. Dans beaucoup d’anciens États soviétiques en Asie et en Europe, notamment en Yougoslavie, la situation dégénère en conflit ethnique. L’ONU envoie donc une force internationale de maintien de la paix dans la région des Balkans, où plusieurs anciennes républiques yougoslaves sont en pleine guerre civile. Les Canadiens forment une grande partie de cette force.

Les Balkans sont une région extrêmement dangereuse pour les Casques bleus parce qu’il n’existe aucune paix à maintenir entre les groupes ethniques en guerre. En 1992, les forces de l’ONU menées par le général canadien Lewis MacKenzie se retrouvent sous la menace constante des tirs pendant le siège de Sarajevo, en Bosnie-Herzégovine. En 1993, des soldats de la Princess Patricia’s Canadian Light Infantry, alors en service pour l’ONU en Croatie, doivent combattre les forces croates à la poche de Medak. Il s’agit de l’une des expériences de combat les plus brutales qu’ont connues les forces canadiennes depuis la guerre de Corée. (Voir Casques bleus canadiens dans les Balkans.)

Casques bleus canadiens en Somalie

Malgré la rudesse des missions dans les Balkans, ce sont les activités en Somalie qui entachent véritablement la réputation des Casques bleus canadiens. La Somalie est alors plongée dans la famine et l’anarchie. De 1992 à 1993, les forces canadiennes participent à la fois à une mission de l’ONU et à une coalition militaire internationale menée par les États-Unis pour tenter de rétablir l’ordre et de permettre la distribution de fournitures humanitaires au pays (voir Casques bleus canadiens en Somalie).

Aux côtés d’autres forces de coalition, les troupes canadiennes sont attaquées par les armées des chefs de guerre somaliens alors qu’elles tentent de protéger les installations portuaires, d’effectuer des patrouilles de reconnaissance par hélicoptère et d’escorter des convois de nourriture. Un grand nombre de ces troupes, dont un soldat canadien, perd ainsi la vie en Somalie.

En 1993, deux parachutistes canadiens en service en Somalie battent, torturent et assassinent un adolescent, pendant qu’une douzaine d’autres soldats canadiens sont au courant, mais ne font rien. La controverse qui en résulte déclenche une enquête hautement médiatisée au Canada. Elle mine gravement la réputation du Canada comme agent de la paix, embarrasse le gouvernement du premier ministre Jean Chrétien et mène au démantèlement du régiment aéroporté responsable de l’assassinat. (Voir Affaire de la Somalie.) Sur la scène internationale, la catastrophe en Somalie fait en sorte que l’ONU n’ose pas agir de façon décisive lors de la crise qui suit : le génocide rwandais.


Casques bleus canadiens au Rwanda

En 1994, un génocide et un nettoyage ethniques éclatent au Rwanda. L’année précédente, le Canada envoie plus de 400 soldats au Rwanda dans le cadre d’une mission des Nations Unies pour rétablir la stabilité et l’ordre dans ce petit pays africain. La mission est commandée par le général canadien Roméo Dallaire. Toutefois, les soldats de l’opération de maintien de la paix ne peuvent pas faire grand-chose pour maintenir la paix ou empêcher le génocide, car ils n’ont pas le droit de recourir à la force. Roméo Dallaire demande également plus de troupes et la permission de prendre des mesures préventives, mais l’ONU refuse.

L’expérience au Rwanda démontre le pouvoir limité des Casques bleus dans des situations du genre, ainsi que l’inefficacité de l’ONU quand vient le temps de prendre des décisions lors de crises. La capture, la torture et le meurtre de dix Casques bleus belges au Rwanda érodent davantage le soutien public pour les missions de paix. L’expérience pénible que vit Roméo Dallaire en essayant de commander une petite force de maintien de la paix assiégée pendant le génocide fait de lui un personnage bien connu au Canada (voir Casques bleus canadiens au Rwanda).

Casques bleus canadiens au Rwanda

Nouvelle ère du maintien de la paix canadien

Les défis posés par la Bosnie, la Somalie et le Rwanda, où il n’y a pas (ou peu) de paix à maintenir, aigrissent rapidement les Canadiens à l’égard des activités de maintien de la paix. De 2001 à 2014, une grande partie de la politique étrangère et de l’effort militaire du Canada sont consacrés non pas au maintien de la paix, mais à la guerre en Afghanistan. Parallèlement, le Canada participe symboliquement à plusieurs missions de l’ONU, envoyant des troupes ou des policiers en Éthiopie et en Érythrée, au Libéria, en Côte d’Ivoire et au Soudan. Dans chaque cas, toutefois, ce ne sont qu’une poignée de conseillers militaires et de policiers canadiens qui sont envoyés à l’étranger. Dans l’ensemble, la participation du Canada aux missions de maintien de la paix de l’ONU est en déclin depuis les années 1990. Ainsi, en décembre 1992, le Canada affecte 3 825 personnes aux missions de paix de l’ONU. Par contre, en date du 30 juin 2019, on ne compte que 176 Canadiens participant à ces missions.

BIRFA

En 1996, le Canada est l’un des sept pays qui participent à la création de la Brigade multinationale d’intervention rapide des forces en attente (BIRFA) de l’ONU. La BIRFA permet à l’ONU d’envoyer rapidement une force professionnelle dans des zones en conflit. Selon l’ONU, « l’expérience a prouvé que le déploiement rapide d’effectifs militaires dans les six à sept premières semaines suivant un mandat émanant du Conseil de sécurité est crucial au succès des opérations de maintien de la paix ». De 2000 à 2006, la BIRFA est déployée à cinq reprises. Elle est dirigée par le Canada de 2003 à 2006. En 2009, la BIRFA est toutefois démantelée par ses États fondateurs, dont le Canada.

Nature changeante du maintien de la paix

Depuis les années 1990, la nature du maintien de la paix a changé. Les missions de maintien de la paix sont désormais multidimensionnelles. En plus d’aider à maintenir l’ordre et la sécurité, les Casques bleus protègent aussi les droits de la personne et aident à restaurer l’état de droit et à organiser des élections politiques.

Casques bleus canadiens en Haïti

Depuis 1990, des membres des Forces armées canadiennes (FAC) et des forces policières civiles, dont la Gendarmerie royale du Canada (GRC), servent en Haïti dans une foule de missions de l’ONU. Le but de ces missions est d’aider à éradiquer la violence interne et l’instabilité civile qui accablent le pays depuis des années, ainsi que d’aider à protéger les droits de la personne et à consolider les systèmes judiciaires et policiers. C’est en 1996 et 1997 que l’on trouve le plus grand nombre de Casques bleus canadiens en Haïti, soit un contingent de quelque 750 soldats d’infanterie et de reconnaissance, d’ingénieurs, d’hélicoptères et de personnel logistique. Depuis 2017, des agents de police canadiens s’impliquent aussi dans la Mission des Nations Unies pour l’appui à la justice en Haïti (MINUJUSTH). La mission achève son mandat le 15 octobre 2019. Depuis 2019, ils participent au travail du Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH). (Voir Casques bleus canadiens en Haïti.)

Casques bleus canadiens en Haïti

Casques bleus canadiens au Mali

Depuis juin 2018, des membres des FAC et des services de police du Canada soutiennent la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA). Suivant une rébellion populaire et un coup d’État en 2012, le Mali souffre de la violence et de l’instabilité politique. Le rôle principal du Canada dans la mission est d’offrir des évacuations médicales aériennes aux forces de l’ONU. La Force opérationnelle aérienne (FOA) canadienne, composée de trois hélicoptères CH147-F Chinook, de cinq hélicoptères CH 146 Griffon et d’environ 250 personnes, peut également soutenir d’autres activités de la MINUSMA, dont le déploiement rapide des forces de l’ONU au Mali et le transport du matériel. La FOA canadienne s’est retirée du Mali en août 2019. Un contingent de policiers et d’officiers d’état-major reste impliqué dans la MINUSMA.

Où sont les Casques bleus canadiens aujourd’hui?

En date du 31 juillet 2023, un total de 57 Canadiens (38 hommes et 19 femmes) participent aux opérations de maintien de la paix de l’ONU. Ce nombre comprend 22 officiers d’état-major, 28 agents de police et 7 « experts en mission ». Le plus important contingent canadien (28 personnes) est envoyé en République démocratique du Congo (MONUSCO) dans le cadre de missions de paix. Les Canadiens participent aussi à des opérations de maintien de la paix au Mali (MINUSMA), au Soudan (UNMISS), à Chypre (UNFICYP), et au Kosovo (MINUK), et en plus de s’impliquer auprès du Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) et de l’Organisation des Nations Unies chargée de la surveillance de la trêve (ONUST) au Moyen-Orient.

Le Canada met également cinq membres logistiques et de soutien des FAC à la disposition de la Force de paix au Kosovo (KFOR), une opération de soutien de la paix dirigée par l’OTAN. Enfin, environ 55 Canadiens participent à la mission de la Force multinationale et Observateurs (MFO) dans la péninsule du Sinaï, qui contribue au maintien du Traité de paix entre l’Égypte et Israël (signé en 1979). Le Canada s’implique dans la MFO depuis 1985.

En souvenir des Casques bleus

On honore et commémore les Casques bleus canadiens grâce à un monument national au maintien de la paix nommé Réconciliation, situé dans le centre-ville d’Ottawa. De plus, le nom des Casques bleus tués en service depuis 1947 se trouve dans les Livres du Souvenir de la chapelle du Souvenir, sur la Colline du Parlement. En 2008, le Canada a aussi fait du 9 août la Journée nationale des Casques bleus. Chaque année depuis, une cérémonie a lieu le dimanche le plus proche du 9 août au monument à Ottawa.

Monument au maintien de la paix, Ottawa

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