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Musique à Vancouver

Vancouver. Métropole de la Colombie-Britannique, le plus grand port canadien sur la côte pacifique, et la troisième ville du Canada. Fondée en 1862, l'agglomération porta plusieurs noms : Hastings Mills et Gastown (1867), puis Granville (1870).

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Vancouver. Métropole de la Colombie-Britannique, le plus grand port canadien sur la côte pacifique, et la troisième ville du Canada. Fondée en 1862, l'agglomération porta plusieurs noms : Hastings Mills et Gastown (1867), puis Granville (1870). En 1884, William Van Horne du CP annonça que l'établissement constituerait le terminus de la ligne transcontinentale et lui donna le nom du capitaine George Vancouver, qui avait visité Burrard Inlet en 1792. Deux mois seulement après sa constitution comme cité, le 6 avril 1886, Vancouver fut ravagée par un incendie. Vers la fin de cette année-là, la ville, dont la reconstruction était en bonne voie, abritait 2500 âmes. La ruée vers l'or du Klondike de 1897-98 fit rapidement croître sa population, qui passa de 15 000 habitants en 1892 à 100 000 en 1900. Les trains transcontinentaux, en particulier le CP, les navires et enfin les avions y acheminèrent des immigrants européens et asiatiques qui, s'ajoutant aux citoyens d'origine anglaise et écossaise, accentuèrent la diversité culturelle de la ville. Beaucoup d'entre eux provenaient de régions, dans l'Est du Canada ou à l'étranger, où l'art musical était de tradition; grâce à ces immigrants, on fit à la musique une place de choix dans les activités de leur ville d'adoption, alors en pleine expansion. En 1946, la population du Vancouver métropolitain s'élevait à 400 000 habitants; en 1981, à plus de 1 000 000 et, en 1990, à plus de 1 475 000.

Le premier demi-siècle

Dans les archives de Vancouver, un piano datant de l'époque des premiers colons témoigne de la vie musicale d'avant 1886. La Hastings Sawmill School possède une autre relique : le premier orgue de la ville, « une petite boîte gémissante » qui salua le débarquement de Lord Dufferin en 1876. Au début de 1887, une souscription permit de former une fanfare qui, le 23 mai suivant, à l'heure prévue, accueillait l'entrée en gare du premier train transcontinental, aux accents de « See the Conquering Hero Comes » de Haendel et d'autres oeuvres de circonstance.

Dès qu'ils s'établirent à Vancouver, en 1888, les frères George J. et Fred W. Dyke firent figure de pionniers : George (violoniste, chef d'orchestre, professeur, impresario et critique) y ouvrit le premier magasin de musique (Painton and Dyke) et la première école de musique. Il joua dans des trios et des quatuors, dirigea des orchestres (dont celui de la Vancouver Opera House du CP) et fit venir à Vancouver ses premiers interprètes de réputation internationale : Emma Albani (1897, 1906), Bauer, Elman, Paderewski et Rachmaninov. Fred, lui, contribua à la formation du choeur qui participa au Cycle des festivals de musique de 1903.

Dans cette ville toute jeune où les sociétés chorales et instrumentales se formaient et se défaisaient très vite, on cherchait avant tout à permettre à l'enthousiasme des amateurs, chanteurs et instrumentistes de s'exprimer : en 1888, le Vancouver Musical Club s'ouvrait à n'importe qui, « pourvu qu'on possède telle ou telle voix ». En 1890, à l'Imperial Opera House ouverte depuis 1888, la Vancouver Philharmonic Society (100 voix) et l'Orchestral Society (40 instrumentistes en 1895) réunies présentèrent un programme incluant ouvertures, chansons, choeurs et autres pièces de Gounod, Bizet, Mendelssohn et Schumann, entre autres.

Le 9 février 1891, l'inauguration de la Vancouver Opera House du CP donna lieu à un événement exceptionnel : l'Emma Juch English Opera, compagnie amér. itinérante composée de Mme Juch elle-même, de ses solistes, d'un choeur et d'un orchestre, interpréta Lohengrin dans la nouvelle salle - qui avait coûté plus de 200 000 $. La compagnie reçut un cachet de 10 000 $. À la même époque, bien que plus discrets, la plupart des artistes de passage à Vancouver faisaient salles combles. Grâce au Vancouver Woman's Musical Club, formé en 1905 sous l'impulsion de Mme B.T. Rogers et Mme Walter Coulthard, entre autres, Vancouver fut fière d'accueillir Paderewski en 1908 et l'OS de New York en 1910, sous la direction de Walter Damrosch.

À la charnière du siècle, alors que la richesse et la population de Vancouver allaient croissant, on s'efforça de plus en plus de créer des structures permanentes. Un Orchestre symphonique de Vancouver donna plusieurs concerts à partir de 1897 mais fut vite dissous. D'autres orchestres, fondés en 1915 et en 1919, ne purent se maintenir. Par contre, l'éducation musicale progressait. En 1904, les responsables du système scolaire de Vancouver nommèrent George Hicks dir. de la musique et l'y maintinrent jusqu'en 1919. Guère consistants, les programmes de musique qu'il instaura dans les écoles produisirent peu de musiciens de premier plan, et les conservatoires - par exemple le British Columbia Institute of Music and Drama et l'Academy of Music de George Dyke - ne s'affirmèrent pas vraiment. Mais les normes sévères d'enseignement et d'interprétation imposées par Mme Walter Coulthard, qui s'installa à Vancouver en 1904, et J.D.A. Tripp, qui arriva en 1910, relevèrent le niveau pédagogique.

1919-45

La grande innovation de l'entre-deux-guerres fut, en 1930, la reconstitution de l'OS de Vancouver par Mme B.T. Rogers, qui invita Allard de Ridder à le diriger. L'orchestre assurait un emploi aux instrumentistes réduits au chômage par la crise de 1929 et l'arrivée du cinéma parlant, qui condamnait les orchestres en salles. De Ridder, qui dirigea l'OS de Vancouver de 1933 à 1941 à l'Orpheum Theatre (ouvert en 1927) et au Georgia Auditorium, organisa aussi des concerts d'été en 1934. Parrainés par B.C. Electric, ces concerts eurent lieu au Malkin Bowl flambant neuf du Stanley Park. Un autre orchestre fut créé à la même époque, le Vancouver Junior Symphony Orchestra, dirigé par Gregori Garbovitsky de 1940 à 1946. En 1941-42, l'anglo-australien Arthur Benjamin dirigea les Concerts symphoniques Promenade commandités par le Vancouver Sun.

La radio exerça une forte influence sur la musique symphonique entre les deux guerres. Plusieurs orchestres de radio furent les ancêtres de l'OS de Vancouver. L'orchestre attitré de la station CKCD (1933-43), la Musical Calangis Family, se produisit également à la SRC après 1934. L'Orchestre (de chambre) de la SRC à Vancouver, fondé en 1938 par Ira Dilworth et dirigé par John Avison, devint l'un des ensembles permanents de la ville. Il y eut également un CBR Symphony Orchestra dirigé par Arthur Benjamin (1941-46).

Frederick Chubb, o. m. c. à la Christ Church (1912-46), fit du choeur de la cathédrale l'un des grands ensembles de la ville; outre les offices religieux, il lui fit travailler des oratorios et des cantates. Parmi les chorales de concert formées après la Première Guerre mondiale, on note l'Elgar Choir de Colombie-Britannique (1924-75) fondé par C.E. Findlater, la Chorale Bach de Vancouver, dirigée par son fondateur Herbert Drost (1930-34) puis par Ira Dilworth (1935-40), les Saint Cecilia Choristers dirigés par Nancy Paisley Benn (1931-v. 50), et les Goss Singers, dirigés par John Goss (1943-48) et accompagnés par Phyllis Schuldt. Le groupe le plus important, la Chorale Bach de Vancouver, se dispersa durant la Deuxième Guerre mondiale. En 1930, Drost fonda également la Western Music Co.

Après la Première Guerre mondiale, le Woman's Musical Club continua à présenter des concerts en divers endroits et, après 1931, à la Vancouver Art Gallery. On doit à Lily Laverock la venue à Vancouver d'artistes de réputation internationale; en 1937, la Greater Artists Series de Gordon Hilker commença à présenter des solistes renommés. Non contents d'enseigner, plusieurs musiciens d'orchestre jouaient aussi dans des ensembles de chambre. L'un d'eux, le violoncelliste Dezsö Mahalek, installé à Vancouver en 1937, forma de nombreux élèves et joua en trio et en quatuor avec Allard de Ridder, Adolph Koldofsky et Arthur Benjamin.

En 1920, après la campagne menée l'année précédente pour faire accepter l'étude de la musique dans les écoles de Vancouver, la Vancouver Music Teachers' Assn (plus tard BCRMTA) fut formée, avec H. Roy Robertson comme prés. Parmi les principaux professeurs privés de l'entre-deux-guerres, on note Nancy Paisley Benn, Gideon Hicks (frère de George Hicks), Avis Phillips et Ira Swartz. Durant les deux décennies suivantes, Ira Dilworth travailla à améliorer l'étude de la musique dans les écoles de Vancouver et dans toute la Colombie-Britannique. D'autres organismes furent animés des mêmes intentions : le Philharmonic Music Club (1922-66) qui donna aux jeunes musiciens l'occasion de se produire en public, le Sir Ernest MacMillan Fine Arts Club formé en 1936, le British Columbia Music Festival inauguré en 1923, l'Elgar School of Music de C.E. Findlater (1935-65) et le British Columbia Institute of Music and Drama (fondé conjointement en 1944 par le Park Board et le TUTS). Ce dernier présenta une série de comédies musicales et d'opérettes au Malkin Bowl, en plein air (1940-63). Les orchestres de danse de Mart Kenney et Dal Richards commencèrent leur carrière à Vancouver à la même époque, ainsi que le remarquable Kitsilano Boys' Band, fondé en 1928 et dirigé par Arthur W. Delamont.

1945-91
Après la Deuxième Guerre mondiale, on vit la vie musicale se développer au rythme de la croissance démographique de la ville. L'OS de Vancouver, l'Orchestre de chambre de la SRC à Vancouver et le Vancouver Junior Symphony Orchestra continuaient à se produire, gagnant en qualité. Pendant qu'Isabelle Burnada (1899-1972, au Canada à partir de 1909), Avis Phillips et Phylis Inglis préparaient la nouvelle génération de chanteurs, Barbara Custance et Ursula Malkin se révélaient de remarquables professeurs de piano. Le Queen Elizabeth Theatre ouvrit ses portes en 1959, et l'OS de Vancouver s'y produisit de 1960 à 1977, avec pour directeurs successifs Irwin Hoffman, Meredith Davies, Simon Streatfeild et Kazuyoshi Akiyama. À partir de 1977, les concerts - sous la direction d'Akiyama, Rudolf Barshai, Peter McCoppin et Sergiu Comissiona - eurent lieu à l'Orpheum Theatre, qui venait d'être restauré. Le Vancouver Opera, fondé en 1959 avec Irving Guttman comme dir. artistique (1960-74), eut recours dès 1967 aux services de l'OS de Vancouver; à partir de 1977, il utilisa son propre orchestre.

Après la guerre, dans les églises, de nombreux organistes de marque accomplirent un travail de haut niveau musical et contribuèrent à la vitalité des concerts, comme solistes ou chefs de choeur. Mentionnons, entre autres, Leonard Wilson aux églises anglicanes Saint Michael's et Saint James (1935-63); les différents titulaires des orgues de la cathédrale Christ Church, dont Hugh Bancroft, Thomas Jenkins, Beal Thomas, Patrick Wedd et Rupert Lang; Lawrence Cluderay (après 1947) à l'église unie wesleyenne Saint Andrew's, à Saint John's (Shaughnessy) et à l'église anglicane Saint Stephen's; Hugh McLean à l'église unie Ryerson (1957-73), et Frederick Carter à Saint John's (Shaughnessy). Après la Deuxième Guerre mondiale, la Chorale Bach de Vancouver demeura le principal groupe choral, mais de nouveaux ensembles se formèrent : les Music Makers, choeur d'enfants dirigé par Nancy Paisley Benn durant les années 1940 et 1950, les Cantata Singers sous la direction du dir.-fondateur Hugh McLean (1958-67) puis de James Fankhauser (1973 -), les Phylis Inglis Singers (1959-67), le Vancouver Welsh Male Voice Choir, formé vers 1962 (voir Galles [pays de]), le Vancouver Chamber Choir, fondé en 1971 par Jon Washburn, Phoenix, formé en 1983 par Cortland Hultberg, le Vancouver Bach Children's Chorus, fondé en 1984 avec Bruce Pullan comme dir. mus., et l'Elektra Women's Choir, formé en 1987 et dirigé par Diane Looner et Morna Russell.

La musique de chambre se développa à partir de 1945. De nombreux ensembles et sociétés de concert se formèrent, dont le Quatuor de Rimanoczy, le Steinberg String Quartet et la Vancouver Chamber Sinfonietta (tous en 1947), les Friends of Chamber Music (ensemble créé en 1948 par Ida Halpern, ethnomusicologue à l'Université de la Colombie-Britannique), les Cassenti Players (1954, George Zukerman), le Quatuor à cordes de Vancouver (1958, Jack Kessler et d'autres), les Baroque Strings of Vancouver (1966-88), le Quintette à vent de Vancouver (1968-fin des années 1970), le Quatuor à cordes Purcell (1968-91), le Vancouver Cello Club (1969). Diverses prestations de petits ensembles ont pu avoir lieu grâce à la Ramcoff Concert Society (fondée en 1978 par Gene Ramsbottom et Melinda Coffey et constituée en 1981), d'abord dans le nord de Vancouver, puis à Vancouver dès le milieu des années 1980. Cette société a également organisé le Whistler International Mozart Festival en 1989 et en 1990. Un peu partout aux alentours de Vancouver, d'autres événements se sont déroulés sous le patronage du Burnaby Arts Council, de la Deep Cove Chamber Soloists Society (fondée en 1983) et de la North West Opera Society (formée en 1987), entre autres.

La fin des années 1960 fut marquée par un regain d'intérêt pour la musique du Moyen Âge et de la Renaissance, exécutée sur des instruments anciens ou des répliques. Hortulani Musicae (1968-84) et le trio baroque du Cecilian Ensemble, formé en 1972, devinrent les groupes résidents de la Vancouver Society for Early Music, fondée en 1969. Cette société parraina aussi l'orchestre L'Âge d'or (1972-74). Le New World Consort s'est formé en 1984. Pour bien des observateurs, ces activités et le développement, à Vancouver, d'une communauté de facteurs d'instruments anciens (voir Ray Nurse, S. Sabathil and Son Ltd. et Edward Turner) font de la ville le centre de musique ancienne le plus important du Canada (voir aussi Instruments - Moyen Âge, Renaissance et Baroque).

Pendant que la musique ancienne émergeait d'un long sommeil, le public s'éveillait à la musique contemporaine, et ce dès 1950, lors du Premier symposium de musique canadienne contemporaine, mis sur pied par Jacques Singer. Les deux plus importants organismes de musique contemporaine se produisent au Vancouver East Cultural Centre (établi en 1973); il s'agit de la Vancouver New Music Society, fondée en 1972 avec Phyllis Mailing comme dir. et prés., et Days Months and Years to Come, formé en 1974 et rebaptisé Magnetic Band en 1982. Le Western Front a aussi été un lieu propice à la nouvelle musique.

De 1958 à 1968, le Festival international de Vancouver accueillit de remarquables ensembles. Des musiciens et des formations de Vancouver ont effectué des tournées sous l'égide de la société Overture Concerts dirigée par George Zukerman, fondée à Vancouver en 1955, et de la Festival Concert Society, fondée dans la même ville en 1961 par J.J. Johannesen. En 1968, la Vancouver Art Gallery inaugura une série de récitals. La Music in the Morning Concert Society, qui en était à sa sixième saison en 1991, a présenté des solistes et des formations musicales et chorégraphiques des environs et de l'extérieur, au Koerner Recital Hall de la Vancouver Academy of Music. Quant à la Vancouver Recital Society, à sa onzième saison en 1991, elle a proposé des concerts d'un niveau exceptionnel, exécutés surtout par de jeunes solistes de carrure internationale. Lancé en 1987, First Night organise de nombreux spectacles tous les 31 décembre.

À Vancouver, les musiciens et les sociétés musicales de l'après-guerre ont aussi bénéficié du patronage de David Spencer, de la Fondation Leon et Thea Koerner, de la Vancouver Foundation et du British Columbia Cultural Fund (établi en 1967). La création en 1946 du Community Arts Council of Vancouver sous la présidence d'Ira Dilworth témoigna d'un intérêt nouveau pour l'éducation artistique en général. Ce conseil, non pas corps éducatif mais organisme innovateur, encouragea en 1959 la fondation d'un dépt de musique à l'Université de la Colombie-Britannique (Harry Adaskin y avait organisé des cours de musique en 1946), et l'ouverture de la Community Music School of Greater Vancouver (1969). Ce dernier établissement, un modèle du genre, s'installa dans son nouvel édifice du parc Vanier en 1976 et adopta le nom de Vancouver Academy of Music en 1979. R. Murray Schafer fut l'un des nombreux compositeurs résidents de l'Université Simon Fraser (1966-75) où il dirigea également le World Soundscape Project inauguré en 1971. Le pianiste Robert Silverman s'installa en 1973 à Vancouver afin d'enseigner à l'Université de la Colombie-Britannique, où Jane Coop le suivit en 1980.

Parmi les nombreux interprètes pop qui se sont produits à Vancouver figurent Bryan Adams, Chilliwack, D.O.A., Headpins, Heart, Terry Jacks, Loverboy, Pacific Salt, Prism, Trooper, et Jim Vallance. L'expansion de l'industrie de la musique à la fin des années 1960 amena BMI Canada (voir SOCAN) à ouvrir un bureau à Vancouver en 1968 et Tom Northcott à fonder, la même année, la compagnie d'enregistrement Stage 3 Productions. Le Centre de musique canadienne ouvrit un bureau régional à Vancouver en 1977. L'Université de la Colombie-Britannique et la Vancouver Public Library ont mis sur pied deux des meilleures bibliothèques de musique au Canada. Notons aussi ces deux événements annuels que sont le Vancouver Folk Music Festival et le Festival international de jazz du Maurier.

Parmi les musiciens nés à Vancouver ou dans les environs figurent Norma Abernethy, Milla Andrew, Nancy Argenta, David Astor, John Avison, Donald Bell (South Burnaby), Marjorie Biggar, Lloyd Burritt, Irenee Byatt, Dolores Claman, F.R.C. Clarke, Jean Coulthard, James Creighton, Barbara Custance, Terry Dale, Clifford Evens, le clarinettiste de jazz Wally Fawkes, Don Francks, Don Garrard, Anthony Genge, Bryan Gooch, Ray Griff, Lance Harrison, Gordon Hilker, Edmund Hockridge, Desmond et Gwen Hoebig, le violoncelliste Gary Hoffman, Ricky Hyslop, Gerald Jarvis, G. Herald Keefer, Gordon Manley, la pianiste Michelle Mares, Glen Morley, John Oliver, Doug Parker, Jon Kimura Parker, Jamie Parker, Betty Phillips, Arthur Polson, Nora Borrowman Polson, Dal Richards, Sherwood Robson, Thomas Rolston, Malcolm Tait, Heather Thomson et Timothy Vernon.

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