
C’est Ned Pratt qui est l’architecte principal du projet, mais la conception a toujours été attribuée à Ronald Thom, un architecte réputé de Vancouver. Pour réaliser la forme en losange effilé de l’édifice, les étages sont montés en porte-à-faux à partir d’un noyau central en béton, comme les branches d’un arbre. Seules quelques fines colonnes périphériques offrent un soutien supplémentaire.
Aucun des bureaux n’est donc à plus de cinq mètres d’une fenêtre. Tout l’espace intérieur est baigné de lumière naturelle – une caractéristique intéressante pour une société qui a pour mission de vendre de l’électricité à la province. La société fait néanmoins passer son message en gardant pendant un certain nombre d’années toutes les lumières de l’édifice allumées le jour comme la nuit. Ce monument de lumière dressé à la gloire de l’énergie électrique éclaire alors le côté sud du centre-ville.
L’immeuble BC Electric rappelle également à tous sa présence une fois par jour, sur le coup de midi, en jouant les quatre premières notes de l’hymne national canadien par le cornet installé à son sommet. Le cornet a depuis été déménagé sur Canada Place, d’où il continue de nos jours à annoncer l’heure de midi.
En 1961, BC Electric est rattachée à la société d’État BC Hydro et pour la plupart des Vancouvérois, le gratte-ciel devient alors le « BC Hydro Building », nom qu’on utilise encore aujourd’hui malgré la conversion de l’immeuble en complexe d’appartements baptisé officiellement l’Electra en 1998, suite au déménagement du siège social de BC Hydro à Burnaby.