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Violon et alto

Violon et alto. Vers la fin du XVIIe siècle, la popularité des instruments désignés sous le nom de violes avait été surpassée par celle des instruments de la famille du violon (violon, alto, violoncelle, à l'exception de la basse de viole qui devint la contrebasse moderne).
Violon et alto. Vers la fin du XVIIe siècle, la popularité des instruments désignés sous le nom de violes avait été surpassée par celle des instruments de la famille du violon (violon, alto, violoncelle, à l'exception de la basse de viole qui devint la contrebasse moderne). Bien que l'on ait de bonnes raisons de penser que le violon soit originaire de l'ancienne Asie centrale, le violon et l'alto modernes atteignirent leur plus haute perfection entres les années 1600 et 1750, alors que les maîtres luthiers italiens de Crémone - la famille Amati, surtout Nicolo; la famille Guarneri, en particulier Giuseppe, surnommé del Gesù; l'incomparable Antonio Stradivari, et quelques autres - exerçaient leur art. Les luthiers modernes, y compris ceux du Canada, se sont contentés d'utiliser comme modèles les instruments des maîtres de Crémone (voir Lutherie).

Au Canada, jouer du violon remonte aux premiers jours de la colonisation européenne. Des exemples sont rapportés dans le vol. XXVII des Relations des Jésuites, dont un mariage à Québec, le 27 novembre 1645, au cours duquel on entendit deux violons. L'un des instrumentistes, Martin Boutet, avait aussi, selon Amtmann (La Musique au Québec, p. 103-104), joué du violon à la messe de minuit de Noël vers 1645. Néanmoins, comme la viole conserva la première place en France, et par conséquent en Nouvelle-France, jusqu'au début du XVIIIe siècle, il est probable que le mot « violon » dans cet exemple ait désigné quelque chose d'autre qu'un violon moderne. La mère supérieure des Ursulines, Marie de Saint-Joseph (née en 1616), emporta sa viole au Nouveau Monde, où l'instrument souleva un vif intérêt de la part des Amérindiens (Amtmann, p. 86). La présence d'une vingtaine de violes est attestée sous le Régime français, appartenant à des religieux, à des hauts fonctionnaires et à des marchands. Le marchand de Québec Dominique Bergeron a commandé une basse de violon en 1705 au sculpteur-ébéniste Noël Levasseur, seul trace de la fabrication d'un tel instrument dans la colonie à cette époque. Une dizaine de violes ont été retrouvées vers 1860 dans un caveau à l'Hôpital général de Québec, probablement cachées lors du siège de Québec de 1759 ; trois d'entre elles (des facteurs Nicolas Bertrand, Jean Vuillaume et Cabroly) sont conservées au Metropolitan Museum de New York, tandis qu'il en a une au Royal Ontario Museum de Toronto.

Au début du XVIIIe siècle, il était fréquemment fait mention de « violons », terme générique pour désigner les instruments à cordes à archet dont on jouait lors des divertissements des hauts fonctionnaires coloniaux et officiers de la milice. Chez les Français, les violons (parfois les violons de poche du maître à danser) furent communément utilisés pour jouer des airs de danse. Plusieurs sectes anglophones, notamment les méthodistes, le considérèrent comme l'instrument du péché en raison de cette association à un divertissement « lascif ».

Parmi les premiers violonistes du Canada figurent Jean-Claude Baron vers 1740, Jean-Baptiste Tardif vers 1760 et, vers 1780, Joseph Quesnel à Montréal; Frédéric Glackemeyer (qui aurait été un enfant prodige dans sa ville natale de Hanovre) et Jonathan Sewell, avocat et, par la suite, juge en chef, à Québec. Il y eut d'autres violonistes et professeurs à Québec : Gaetano Franceschini, un Italien de naissance, et le Belge Guillaume Mechtler (qui vécut plus tard à Montréal), tous deux actifs dans les années 1780. L'un des premiers musiciens de la ville de York (plus tard Toronto) fut un certain Maxwell, qui jouait du violon lors de réunions privées et publiques.

Il y avait suffisamment d'instrumentistes à Québec durant les années 1790 pour en arriver à exécuter des symphonies, ouvertures et concertos. Les marchands de violons et d'accessoires à la fin du XVIIIe siècle furent notamment Glackemeyer, James Sinclair et Francis Vogeler à Québec, John Smith à Halifax, Frederick Wyse à Montréal et Colin Campbell à Saint-Jean, N.-B.

Parmi les grands violonistes européens qui donnèrent des concerts au Canada au cours du XIXe siècle, il faut citer Ole Bull (1844, 1853, 1857), Camilla Urso (pour la première fois en 1855, à l'âge de 13 ans), Henri Vieuxtemps (1858), Henry Wieniawski (1872), Eduard Reményi (1880) et August Wilhelmj (1880). D'autres séjournèrent au Canada, du moins pour de courtes périodes. Un certain Bley se produisit à Montréal et à Québec en 1843 et vécut à Toronto vers 1845-47; l'Allemand Ferdinand Griebel (1818-1858) vécut à Toronto où il joua durant quelques années; le violoniste et professeur belge Jules Hone (1833-1913), élève de Léonard, arriva à Montréal au début des années 1860 et compta parmi ses élèves François Boucher, Oscar Martel, l'Allemand d'origine Charles Reichling (1854-1922), et Jean Duquette, ce dernier né aux É.-U. En 1865, le virtuose belge Frantz Jehin-Prume (1839-1899) effectua une première visite à Montréal où il allait s'établir quelques années plus tard. Ancien élève de Bériot, Léonard, Vieuxtemps et Wieniawski, Jehin-Prume compta lui-même parmi ses élèves François Boucher, Béatrice La Palme (plus tard célèbre comme chanteuse), Alfred De Sève et Émile Taranto. J.-J. Goulet, élève d'Ovide Musin et de Désiré Heynberg à Liège, vint au Canada en 1891 comme violon solo de l'orchestre du parc Sohmer et se produisit également avec des ensembles de chambre avant de poursuivre sa carrière comme professeur et chef d'orchestre.

Les premiers violonistes d'envergure nés au Canada furent Joseph W. Baumann (1847-1905) de Hamilton, Ont., élève d'Adolf Brodsky et de Joseph Joachim et professeur des virtuoses George Fox et Nora Clench (qui plus tard fut élève de Brodsky et Ysaÿe); Oscar Martel (1848-1924), élève de Hone qui étudia plus tard à Liège et eut pour élèves De Sève et Chambord Giguère. Dans sa jeunesse, Calixa Lavallée (1842-1891), excellent pianiste, se produisit également en public comme violoniste. Il est possible qu'Evelyn de Latre Street (London, Ont., v. 1870) ait étudié avec Bauman, car elle entreprit ses premières études à Hamilton, Ont. Dans les années 1890, son principal professeur fut Hans Sitt en Allemagne. Elle présenta des récitals au Canada et aux États-Unis, mais sa carrière demeure obscure.

Bertha Drechsler Adamson (1848-1924) étudia avec Ferdinand David avant de venir au Canada où elle enseigna à Frank Blachford, à Harry Adaskin, à sa fille Lina et à d'autres. Après avoir étudié avec Hone, Reichling fut nommé violoniste en titre à la résidence des gouverneurs généraux lord Stanley et le marquis de Lansdowne et fut premier violon de l'Ottawa String Quartette et du Montreal String Quartette. Jan Hambourg (1881-1947), qui avait étudié avec Ysaÿe et Kreisler et qui vécut au Canada durant nombres d'années avant de retourner en Europe, fut dir. du dépt des instruments à cordes au Hambourg Conservatory of Music à Toronto (1910-20). Broadus Farmer et Samuel Hersenhoren comptèrent parmi ses élèves. D'autres violonistes ont vécu et travaillé au Canada durant la première partie du XXe siècle : Roland Roberts du Toronto String Quartette; Alfred Bruce, professeur au Columbian Cons. (Toronto); et Christopher Dafeff (1894-1984), qui eut entre autres pour élèves Steven Staryk, Joseph Pach et Ivan Romanoff.

Originaires de Montréal, les violonistes François Boucher et Alfred De Sève étudièrent avec Jehin-Prume et d'autres (Hone et Martel respectivement) avant d'aller parfaire leurs études à l'étranger, Boucher à Liège avec Massart, De Sève à Paris avec Vieuxtemps. Les deux firent d'importantes carrières aux États-Unis et De Sève eut plusieurs remarquables élèves après son retour dans sa ville natale, notamment Alexander Brott, Noël Brunet, Albert Chamberland, Marcel Saucier, Lucien Sicotte et Ethel Stark. Émile Taranto (1878-1936) de Montréal, un autre élève de Jehin-Prume et plus tard d'Ysaÿe, enseigna à Jean Deslauriers, Marthe Lapointe et Annette Lasalle-Leduc. Le Torontois Frank Blachford (1879-1957) commença ses études avec Bertha Drechsler Adamson, les continua avec Hans Sitt et transmit son art à de nombreux élèves au TCM (RCMT). Camille Couture fut un autre important professeur. Élève de Jean Duquette à Montréal et d'Ovide Musin à Liège, Couture enseigna à Winnipeg et plus tard à Montréal. Il compta parmi ses élèves Arthur Davison, Jean Deslauriers et Lucien Martin.

Les premiers conservatoires de musique au Canada furent fondés au cours des dernières années du XIXe siècle. Au nombre des professeurs qui y enseignèrent ainsi qu'à d'autres établissements à l'époque figurent Célestin Lavigueur (séminaire de Québec), Oscar Martel (collège de Montréal), Alfred De Sève (McGill Cons.), Frank Blachford et François Boucher (TCM). On trouve parmi les instrumentistes et professeurs immigrants de cette période Heinrich Klingenfeld, d'abord au Halifax Cons. puis à Toronto, Max Weil à Halifax et à Calgary, et l'altiste Frank Converse Smith au Toronto College of Music.

Ainsi l'art du violon au Canada - et en Europe - au cours du XIXe siècle trouva sa principale origine dans l'école franco-belge, centrée à Liège; l'influence des professeurs allemands fut beaucoup moindre. Au XXe siècle, la pratique du violon se répandit au fur et à mesure que la population, la richesse et le nombre des établissements d'enseignement augmentaient, permettant en retour la formation d'orchestres et d'ensembles. Les autres facteurs déterminants furent l'immigration au Canada de Belges, d'Anglais, de Juifs de l'Europe orientale, d'Italiens et de Slaves, tous porteurs de riches traditions dans le domaine des cordes, et l'arrivée de quelques violonistes exceptionnels qui furent aussi d'excellents professeurs. Ce fut le cas de Donald Heins (d'abord à Ottawa) et de Luigi von Kunits à Toronto, respectivement élèves de Hans Sitt et d'Otakar Ševčík. Grâce à ses propres élèves, von Kunits fit de la section des cordes du TSO l'une des meilleures en Amérique du Nord. Winnipeg compta d'importants professeurs : Phillip Shadwick (décédé en 1932) et John Waterhouse qui enseigna durant plus de 50 ans. Ce dernier compta parmi ses élèves George Bornoff (qui mit au point ses propres méthodes pédagogiques et fonda la Bornoff School of Music à Winnipeg), Frederick Grinke, Anne Pomer (voir Winnipeg) et Gwen Thompson. Violoniste et compositeur, Joseph Shadwick (1898-1956), fils de Phillip, dirigea des orchestres de théâtre à Winnipeg et fut plus tard violon solo de l'Orchestre de Minneapolis et, en Angleterre, de l'Orchestre philharmonique de Londres, de l'orchestre du Royal Opera, Covent Garden, et de l'orchestre du Sadler's Wells.

L'une des plus remarquables violonistes et professeurs de la première moitié du XXe siècle fut Kathleen Parlow (1890-1963) qui étudia en Russie avec Leopold Auer, se produisit en Europe et en Amérique du Nord, fut premier violon du Quatuor à cordes Parlow de 1943 à 1958 et enseigna à plusieurs Canadiens, dont Victor Feldbrill, Sydney Humphreys, Joseph Pach et Rowland Pack.

D'autres violonistes se firent une réputation comme professeurs entre les deux guerres : Saul Brant (professeur d'André Durieux), Albert Chamberland (élève de Jean Duquette et de De Sève), Alexander Chuhaldin, Henri Czaplinski (qui vécut quelque temps au Canada et enseigna à Harry Adaskin), Mary Fraser de Truro, N.-É., Gregori Garbovitsky (élève d'Auer), John Konrad (qui continua l'école de Bornoff et fut un précurseur de Suzuki avec ses méthodes d'enseignement collectif), Flora Matheson Goulden (élève d'Ysaÿe), Géza de Kresz (qui étudia aussi avec Ysaÿe et enseigna à Betty-Jean Hagen, Clayton Hare et Maurice Solway), Maurice Onderet (professeur d'Alexander Brott, Noël Brunet, Mildred Goodman et Lucien Sicotte), Jean de Rimanoczy (élève de Jenö Hubay et professeur de George Bornoff et de Cardo Smalley), George Rutherford, Elie Spivak (professeur de John Montague, Walter Prystawski, Steven Staryk et David Zafer), Ifan Williams, et W. Knight Wilson. Kayla Mitzel (née à Winnipeg en 1915) étudia à Toronto avec de Kresz, plus tard en Europe avec Ysaÿe, Ševčík et Bram Eldering, et aux États-Unis avec Persinger. Elle se produisit comme soliste, notamment avec le TSO en 1932. Destinée à une carrière remarquable, elle se retira dans la vingtaine et s'établit en Californie.

Depuis les années 1950, on remarque un progrès et un changement énormes quant aux possibilités d'une carrière en violon au Canada. Les collèges, les universités et les conservatoires offrent des postes d'enseignement à temps plein ou partiel, et on trouve beaucoup plus de débouchés pour les instrumentistes d'orchestre à temps plein. Une prolifération de méthodes destinées aux enfants dès l'âge de trois ans ont connu une popularité croissante (voir Létourneau, Musique à l'école, Suzuki). Strings Across the Sky, un programme donnant l'occasion aux enfants des communauté éloignées de l'Arctique d'étudier les instruments à cordes, fut conçu en 1987 par la violoniste Andrea Hansen du TS. Parmi ceux qui ont consacré une bonne part de leurs efforts professionnels à l'enseignement, citons, entres autres, Francis Chaplin, Jean Cousineau, Raymond Dessaints, Lorand Fenyves, Taras Gabora, Alfred Garson, Marta Hidy, Eugene Kash, John Konrad, Rosemonde Laberge, Vladimir Landsman, Claude Létourneau, Howard Leyton-Brown, Thomas Rolston, Ranald Shean, Gwen Thompson et David Zafer. C'est à Rolston, Cousineau et Létourneau que l'on doit d'avoir introduit la méthode Suzuki au Canada. Joseph Berljawsky (Przemysl, Autriche-Hongrie [Pologne], 1911 - Ottawa, 17 février 1982; diplômé de l'Académie de Vienne) arriva au Canada en 1939 et fonda la Montreal Orchestral Society en 1954 et l'Ottawa Musica Viva en 1968. Il enseigna dans les deux villes pendant quelques années. En 1987, d'anciens étudiants de l'Ottawa Musica Viva ont fait éditer et publier un ouvrage manuscrit du travail accompli de son vivant.

Parmi les autres professeurs de violon au Canada durant la deuxième moitié du XXe siècle, on compte Peter Gardner à Terre-Neuve; Martin Foster, Mauricio Fuks, Sonia Jelínková, Hratchia Sevadjian et Jacques Verdon à Montréal; Victor Danchenko, Isidor Desser, Carolyn et Joyce Gundy, Jack Montague et Jaime Weisenblum à Toronto; John Gomez, Joan Milkson et Victor Pomer à Ottawa; Rudolph Kalup à Guelph; Robert Skelton à London, Ont; Richard Seaborn à Winnipeg; John Loban et Fred Nelson à Vancouver.

Au nombre des violonistes qui ont occupé le poste de violon solo d'ensembles importants au Canada et dont plusieurs ont enseigné et se sont produits comme solistes ou chambristes, on remarque Gerald Jarvis et Norman Nelson (Orchestre symphonique de Vancouver); Hyman Goodman et Jacques Israelievitch (TS); Darren et Malcolm Lowe (Orchestre symphonique de Québec); Arthur Polson et Gwen Hoebig (Orchestre symphonique de Winnipeg); Yaëla Hertz (Orchestre de chambre McGill); Richard Roberts et Calvin Sieb (OSM); et Walter Prystawski (OCNA).

Au cours des ans, plusieurs violonistes canadiens ont fondé leur carrière à l'étranger : George Bornoff, Lea Foli, Donna Grescoe, Frederick Grinke, Betty-Jean Hagen, Adolph Koldofsky, Albert Pratz, Steven Staryk et Albert Steinberg. Une proportion un peu plus importante de violonistes étrangers ont fait carrière au Canada : Hyman Bress, John Dembeck, S.C. Eckhardt-Gramatté, Lorand Fenyves, Arthur Garami, Ida Haendel, Marta Hidy, Gerard Kantarjian, Frederick Nelson, Norman Nelson, Dezsö Vághy, David Zafer et d'autres. Parmi les expatriés, Grescoe retourna à Winnipeg, Pratz s'illustra comme soliste, professeur et violon solo du TS, et plus tard Staryk vint résider au Canada tout en poursuivant une carrière internationale de soliste et chambriste.

Dans les années 1990, deux violonistes et professeurs remarquables ont apporté une contribution importante à la pratique du violon au Canada : Zoltán Székely et Paul Kling, établis dans l'ouest canadien. Székely étudia le violon avec Hubay à l'Académie Franz Liszt (Budapest), se produisit à des concerts à travers l'Europe et fut premier violon (1937-75) du Quatuor à cordes de Hongrie. Il donna des récital avec Béla Bartók qui lui composa la Rapsodie n 2, le Concerto n 2 et le Quatuor à cordes n 6. Il devint artiste résident de l'ÉBA Banff (Centre d'arts de Banff) en 1975. Paul Kling (Tchécoslovaquie, 1928 - 2 janvier 2005; diplômé de l'Académie des arts musicaux de Prague) fut violon solo en Europe et au Japon avant de venir au Canada. Il commença à enseigner à l'Université de Victoria en 1976. Il a donné de nombreux cours de maîtres et récitals-causeries au Canada et aux États-Unis. Plusieurs de ses élèves sont membres d'orchestres importants.

Nombre de violonistes canadiens ont mené leur carrière de solistes, chambristes et membres d'orchestre presque entièrement au Canada, notamment Arthur LeBlanc, Berul Sugarman et Harold Sumberg. D'autres instrumentistes dignes de mention, tous nés après 1935, sont Adele et Otto Armin, Martin Beaver, Corey Cerovsek, Andrew Dawes, Angèle Dubeau, Catherine French, Moshe Hammer, Chantal Juillet, Marie Lacasse, Annalee Patipatanakoon, Joseph Peleg, Kenneth Perkins (voir Quatuor à cordes Orford), Victor Schultz ainsi que Lara et Scott Saint John.

Jean Duquette, Donald Heins, Smythe Humphreys, Otto Joachim, Joseph Mastrocola et Cardo Smalley ont joué à la fois le violon et l'alto, mais de nombreux autres ont fondé leur carrière d'instrumentiste exclusivement à l'alto : Paul Armin, Steven Dann, Maurice Durieux, Philippe Etter, Rivka Golani, Osher Green, Neal Gripp, Terence Helmer (voir Quatuor à cordes Orford), Steven Kondaks, Uri Mayer, Douglas Perry, Nick Pulos, Rennie Regehr, Lucien Robert, Ivan Romanoff, Stanley Solomon, Gerald Stanick et Tibor Vághy. D'autres altistes et professeurs de la dernière moitié du XXe siècle sont Ralph Aldrich, Louis Bailly, Yves Bédard, Janos Czaba, Jane Logan, Leslie Malowany, Chantal Masson, Douglas McNabney, Marie Peebles et Robert Verebes.

En 1978, on fonda la Canadian Viola Society, branche de l'Internationale Viola Gesellschaft située en Allemagne (les membres canadiens étaient auparavant rattachés à la branche amér.). En 1978, la société commença à publier un bulletin semestriel et, en 1991, elle comptait 65 membres. Le prés. fondateur Baird Knechtel occupait toujours cette fonction en 1991.

Les compositeurs canadiens ont apporté une contribution significative au répertoire du violon et de l'alto. Murray Adaskin, Archer, Barnes, Brott, Cherney, Coulthard, Eckhardt-Gramatté, Fiala, Freedman, Joachim, Kasemets, Kenins, Klein, MacLean, Morawetz, Papineau-Couture, Pentland, Pépin, Prévost, Vallerand, Weinzweig et d'autres ont écrit des oeuvres pour violon solo et orchestre, tandis que Baker, Brott, Buczynski, Cherney, Coulthard, Fodi, Ridout et Surdin ont composé pour alto et orchestre (voir Rivka Golani pour la liste des oeuvres canadiennes pour alto qu'elle a données en création). De nombreuses oeuvres ont été écrites pour violon seul, dont 10 Caprices, quatre Suites et un Concerto d'Eckhardt-Gramatté, Douze Études modernes de Rodolphe Mathieu, Suite de Papineau-Couture et Music for Solo Violin de Somers, et aussi quelques-unes pour violon et alto en duo, notamment Music for Violin and Viola de Joachim et Sisterly Love de Zuckert. Les Variations op. 11 de Jacques Hétu peuvent être jouées au violon, à l'alto ou au violoncelle.

Le violon est largement utilisé dans la musique country et folklorique (voir Violoneux), mais moins fréquemment dans le jazz et le rock. Parmi les bons violonistes de rock figurent Ian Guenther, sideman de Fraser and DeBolt, membre de Lighthouse et dir. du THP Orchestra; Ben Mink; et Nash the Slash (Jeff Plewman) des groupes torontois Breathless et FM. Les violonistes de jazz Willy Girard et Sonny Richardson furent actifs durant les années 1940 à Montréal et Vancouver respectivement. Terry King, qui remplaça Mink dans Stringband, a joué dans des cabarets de Montréal et de Toronto avec Jane Fair, Claude Ranger et d'autres avant de s'installer à New York. Pierre Bournaki a joué avec Aquarelle, un ensemble jazz-rock de Montréal. D'autres instrumentistes actifs dans les années 1980 et 1990 sont les violonistes de jazz Harry Enlow (Montréal), John McGarvie et Lenny Solomon (Toronto), les musiciens de jazz fusion Helmut Lipsky (Montréal) et Hugh Marsh (Toronto). À Montréal, Marc Bélanger a exploré un nouvel instrument, le vitar (une combinaison de violon et de guitare), une sorte de violon électronique combinant les couleurs tonales des cordes graves du violon avec celles de la guitare. Richard Armin a créé le violon RAAD, élément d'une famille complète d'instruments à cordes électriques.

Voir aussi Canadian String Teachers Association.

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