Collections d'instruments | l'Encyclopédie Canadienne

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Collections d'instruments

En plus de la liste des importantes collections canadiennes qui suit, plusieurs musées locaux, villages de pionniers et forteresses restaurées exposent des harmoniums, des pianos droits, des violons d'amateurs et d'autres instruments des 18e et 19e siècles, généralement acquis pour décorer des maisons et des églises plutôt que pour être utilisés.

De telles collections sont assemblées au Battleford National Historic Park (Battleford, Sask.), au Musée de Bowmanville (Bowmanville, Ont.), à la Brant Historical Society (Brantford, Ont.), au Musée de la Société d'histoire du comté de Brome (Knowlton, Québec), au Musée de Bytown (Ottawa), au Musée du Château de Ramezay (Montréal), au Doon Pioneer Village (Kitchener, Ont.), au Huron County Pioneer Museum (Goderich, Ont.), au Musée de Killarney (Killarney, Man.), au Musée du collège Bourget (Rigaud, Québec), au Museum of Ukrainian Culture (Saskatoon), au Saint Mary's District Museum (Saint Mary's, Ont.), au Temple de Sharon (Sharon, Ont.), au South Simcoe Pioneer Museum (Alliston, Ont.), à l'Upper Canada Village (Morrisburg, Ont.) et au Western Development Museum (Yorkton, Sask.).

En 1991, les sections canadiennes de l'American Bell Collectors Association regroupent Le Carillon du Madawaska (Edmunston, N.-B.), la section de la Côte nord-ouest du Pacifique en Colombie-Britannique, le Bell Collectors Club of Ontario (Toronto), la section de la Tour de la paix (Ottawa) et l'Alberta Bell Collectors Club (Edmonton). Leurs membres collectionnent avant tout des cloches ludiques ou décoratives, non destinées à la musique.

Mises à part les collections permanentes des musées, les expositions consacrées aux instruments sont rares (voir Expositions). On notera cependant la présentation de la collection de R.S. Williams au Mechanics' Institute de Toronto en 1861, « Marvelous Music Machines » (« Merveilleuses machines musicales »), montrée à Cobourg, Kingston, Kitchener et Oshawa en 1977, et une exposition internationale, « The Look of Music », présentée au Vancouver Centennial Museum (1980-1981). Parmi les autres expositions qui viennent au Canada, on retrouve « Prestige de la lutherie française » par le Groupe des luthiers et archetiers d'art de France, une présentation d'instruments à cordes et d'archets français du 17e au 20e siècle qu'on peut voir au CNA du 3 au 15 décembre 1981, ainsi que la conférence et exposition annuelle de la Violin Society of America, du 4 au 10 novembre 1984, au Château Laurier, à Ottawa. Le luthier et musicien William Laskin est conservateur de l'exposition itinérante « Handmade for Music » qui se rend dans plusieurs villes de l'Ontario (1987-1989) et dont une description figure dans le livre The World of Musical Instrument Makers : A Guided Tour (Oakville 1987). « Sounds of Invention », sous la conservatrice Gayle Young, est mise sur pied par la galerie d'art de l'Université Memorial, conjointement avec le Sound Symposium de Terre-Neuve en 1990. Une brochure est publiée à ce sujet. En 1980, le claveciniste Kenneth Gilbert possède à Montréal, Paris et Londres une collection de clavecins anciens et modernes pouvant être joués. En effet, plusieurs interprètes (d'instruments à cordes, à vent et de cuivres, de même que des pianistes et percussionnistes) acquièrent pour leurs besoins professionnels de véritables collections contenant souvent des spécimens rares.

Colombie-Britannique

Vancouver
Collection Randy Raine-Reusch. Entreprise fondée en 1976 par Randy Raine-Reusch (Halifax, 1952), compositeur-interprète et fondateur du festival Music from the Pacific Rim. La collection, dont il rassemble la majeure partie au gré de ses tournées et voyages d'études en Asie, comprend plus de 700 instruments du monde entier et met l'accent sur les instruments rares ou en voie de disparition, tels que la guimbarde, la flûte nasale, ou l'orgue à bouche et la cithare à longue caisse d'Asie. Ces instruments sont souvent utilisés pour interpréter les compositions de Raine-Reusch qui fonde aussi le festival Rainforest World Music à Sarawak, en Malaisie.

Musée d'anthropologie de l'Université de la Colombie-Britannique. En 1991, le Musée renferme quelque 660 instruments, dont 350 hochets et sifflets des cultures côtières du nord-ouest de la Colombie-Britannique, les autres étant africains, amérindiens, australiens, chinois, égyptiens, indonésiens, japonais, mélanésiens, mexicains, nord et sud-américains, polynésiens et tibétains.

Vancouver Centennial Museum. La section ethnologique acquiert plus de 200 instruments en 1979, dont 107 sont amérindiens du Canada ou des États-Unis, trois inuit du Canada, huit sud-américains, 43 asiatiques, 42 africains et neuf océaniens. Il s'y trouve en plus quelques spécimens archéologiques, tels que des sifflets en os d'oiseau. En 1979 également, la section d'histoire moderne possède 23 instruments, pour la plupart importés au 19e siècle, dont deux cornemuses et un concertina datant de la deuxième moitié de ce siècle.

Victoria
Royal British Columbia Museum. Le musée compte 322 pièces en 1991 : hochets, tambours, flûtes à bec, claquettes, bâtons, un rhombe et cinq pièces d'origine culturelle inconnue - tous des Amérindiens de Colombie-Britannique (Bella Coola, Salish de la côte, Haïda, Kwakiutl, Nootka, Tlingit et Tsimshian).

Université de Victoria. Mise sur pied par Phillip T. Young en 1970, la collection comprend 30 répliques d'instruments européens, de même que la Collection Hofman d'instruments traditionnels, dont quelques-uns proviennent de groupes culturels amérindiens de la Colombie-Britannique.

Alberta

Calgary
Glenbow-Alberta Institute. Collection d'instruments établie v. 1956. En 1991, on peut voir au département d'histoire culturelle 175 instruments d'origine occidentale ayant tous été utilisés dans l'ouest du Canada. Ils comprennent un groupe d'instruments d'orchestre et d'ensemble de la fin du 19e siècle et du début du 20e siècle, des instruments ethniques à cordes et à vent d'Europe et d'Asie, des instruments mécaniques comme un calliope, un violano virtuoso et une orchestrelle éolienne, ainsi que différentes sortes de cors, d'harmoniums et d'orgues portatifs. On remarque que la plupart des pianos et harmoniums sont de fabrication canadienne. En 1991, dans les départements d'ethnologie, on peut admirer quelque 760 instruments non occidentaux, incluant des tambours objibways ou d'Afrique occidentale, des cloches et violons métis, des flûtes, des gongs, des flûtes de Pan et deux didjeridous (trompes des aborigènes d'Australie). Les nombreux hochets et sifflets des Peigans du sud de l'Alberta et d'autres Amérindiens des Prairies forment le point central de la collection.

Saskatchewan

Regina
The Robertson Conservation Collection of Musical Instruments. Mise sur pied par Gary Robertson en 1964, cette collection comprend en 1991 plus de 380 instruments de groupes ethniques du monde entier, principalement des flûtes, chalemies, violons, luths et harmonicas à bouche originaux. Parmi les pièces d'intérêt spécial, on note un pimorn et un pi-chawar (chalemies) de Thaïlande, un luth roubab tadjik (Tadjikistan) et un harmonica à bouche komboat vietnamien. On peut voir la collection sur demande. Un catalogue dactylographié est en vente.

Saskatoon
Université de la Saskatchewan. La collection compte un quatuor d'instruments à cordes Amati acquis d'un collectionneur Stephen Kolbinson (Saskatchewan 1888? - sept. 1986) en 1959. Le violon (v. 1627) et l'alto (v. 1606) sont fabriqués par les frères Antonio et Girolamo Amati; le second violon (jadis la propriété de la violoniste australienne Daisy Kennedy) est de la main de Niccolo Amati (1637). Le fils de Niccolo, Girolamo, fabrique le violoncelle v. 1690.(Voir aussi Quatuor à cordes Amati). Depuis 1967, les instruments de la collection sont utilisés par l'Université et ses invités (à part pour les années de 1992-8, quand ils ont été prêtés en C.-B.). On peut voir la collection sur demande. Au début des années 1970, l'université acquiert deux collections d'instruments qu'elle réserve à ses étudiants : un groupe d'instruments de la Renaissance comprenant des chalemies, des cromornes, des saqueboutes, des violes, des flûtes à bec, des cervelas et des clavecins, ainsi qu'un groupe d'instruments traditionnels de la Chine, de l'Inde, de l'Indonésie, de la Thaïlande et du Viêt Nam.

Lectures
Karel JALOVEC, Beautiful Italian Violins (Londres 1963).

Audrey BAYDUZA, « A rare touch for plows and violins », Music Magazine, VII (mars-avril 1984).

Manitoba

Winnipeg
Sounds of Yesteryear Museum. Collection d'instruments de musique automatiques rassemblée par Terry et Alice Smythe en 1973. Elle comprend des boîtes à musique, des nickelodéons (dont un violano virtuoso de 1905), des orchestrions (dont un Seeburg KT de 1927), des pianos pneumatiques, un calliope des environs de 1900 et d'autres instruments mécaniques. On peut voir la collection sur demande. Voir aussi Instruments mécaniques, Pianos pneumatiques et nickelodéons.

Lectures
Susan CARSON, « The Collecting compulsion », Globe and Mail Weekend Magazine (Toronto, 18 déc. 1976).

Victor PASTA, « Those magnificent men and their music machines », Manitoba Moods (aut. 1976).

Ontario

Guelph
Collection Coleman d'instruments de musique, Université de Guelph. Léguée à l'universitépar Barbara Coleman en 1971, elle compte 20 instruments à cordes d'Amérique du Nord, d'Europe et d'Orient, dont une nyckelharpa suédoise, une vielle à roue française du 18e siècle, une viole chinoise et un violon de mendiant. On peut voir la collection sur demande.

Lectures
Barbara COLEMAN, « Musical heirlooms of Canadian pioneers », Bulletin de la Dolmetsch Foundation (sept. 1973); réimpr. dans Early Canadian Life (mars 1980).

London
Collection Henry Meredith. Entamée en 1975 par Henry Meredith, trompettiste et professeur à l'Université de Western Ontario, elle comptait en 1991 plus de 450 instruments du 19e siècle et du début du 20e siècle, principalement des cuivres, dont plusieurs trompettes naturelles, une trompette anglaise à coulisse, d'anciens cornets de F. Pace (Londres), Robinson & Bussell (Dublin) et T. Claxton (Toronto), des bugles, des euphoniums à double pavillon, des hélicons, un cor de chasse du 18e siècle, une trompette viennoise à pistons, ainsi que plusieurs cornets à pistons et cuivres graves. Meredith joue plusieurs de ces instruments en concert ou au cours de récitals-causeries. Une partie de la collection est exposée à Toronto en 1984. Catalogue sur demande.

Lectures
Richard NEWMAN, « Brass on brass », London Free Press (19 oct. 1978).

Henry MEREDITH, « 76 Ophicleides, 110 cornopeans (or how to start a brass instrument collection) », Ensemble (print. 1978).

Sharon LINDENBURGER, « A joyful sound », Ontario Living (déc. 1990).

Université de Western Ontario. Mise sur pied en 1986 grâce à un don de Gordon Jeffery, la collection inclut deux stradivarius (1689 et 1702) et un Guarneri del Gesù (1729) que des membres de la faculté jouent occasionnellement. Les instruments réservés aux étudiants et au studio de musique ancienne incluent un violoncelle Lotti (1850), un violon Gagliano (1780), un alto Carcassi (1745) et divers instruments des 19e et 20e siècles, y compris des répliques de clavecins, de pianoforte et d'orgues anciens.

Ottawa
Musée canadien des civilisations. Les instruments sont conservés au Centre canadien d'études sur la culture traditionnelle du musée, au département d'histoire et au service canadien d'ethnologie. En 1991, le centre possède 650 instruments représentant plus de 40 groupes ethnoculturels d'Afrique, de Grande-Bretagne, du Canada, d'Europe, des pays méditerranéens, orientaux et slaves, ainsi que d'Amérique du Sud. Au début des années 1970, le centre commence, avec 12 instruments de la collection Ted Eames, à réunir des instruments de facteurs canadiens contemporains. En 1991, cette collection rassemble 100 instruments modernes ou copiés de modèles anciens, incluant un clavecin, un luth, des marimbas, des flûtes, des guitares, une batterie, des steel drums et des instruments traditionnels. Le département d'histoire compte en 1991 quelque 175 instruments - harpes, harmoniums, pianos, violons et zithers - de même qu'un grand nombre d'instruments plus exotiques offerts par plusieurs pays à un ancien gouverneur général du Canada. Au service d'ethnologie, il y a en 1991 près de 1368 instruments, surtout amérindiens (d'Amérique du Nord) et inuit (sifflets, hochets, tambours, trompes pour appeler le cerf, etc.), mais aussi des spécimens d'autres cultures et pays - Afrique, Amérique du Sud, Ceylan, Inde, Mexique et Nouvelle-Guinée.

Lectures
Roy W. GIBBONS, The CCFCS Collection of Musical Instruments, série Mercure du Musée national de l'Homme, 3 vol. (Ottawa 1982-1984).

Banque d'instruments de musique du Conseil des arts du Canada. Créée à l'intention des meilleurs instrumentistes du Canada, elle est établie en 1985 grâce à un don de la famille Barwick d'Ottawa. En 1987, la banque acquiert un violoncelle Tecchler (1706) qui est prêté à Denis Brott pour la durée de sa carrière. En 1988, un Stradivarius (1717) est donné par Leon Weinstein et prêté à Scott Saint John.

Lectures
Ulla Colgrass, « Instrument banks stem the tide », Music, VI (mai-juin 1983).

Musée national des sciences et de la technologie. La collection, dont les débuts remontent à 1967, inclut des boîtes à musique (dont la plus ancienne date de 1840), des pianos pneumatiques et reproducteurs, un piano pneumatique de 1900, un harmonium à moteur, un harmonium, ainsi que quelques modèles des premiers gramophones, dont un Berliner.

Southampton
Bruce County Museum. Collection établie en 1953. Elle comptait plus de 50 instruments en 1991, principalement des boîtes à musique, pianos et harmoniums, mais aussi quelques cornemuses, un dulcimer et deux violons faits dans le comté de Bruce. La plupart des pièces datent de 1880-1900 et quelques-unes sont d'origine canadienne.

Toronto
Violes de la Hart House, Université de Toronto. Consort de six violes du 17e siècle, acheté par la fondation Massey vers 1930. Propriété conjointe jusqu'en 1935 de l'Arts and Letters Club de Toronto et de la Hart House, elles deviennent par la suite la propriété exclusive de cette dernière. Deux pardessus de viole (Louis Guersan, Paris 1760, et Nicolas Bertrand, Paris v. 1725), une petite viole anglaise (v. 1680), un dessus de viole (probablement flamand, v. 1700), une viole alto, accordée comme une taille de viole (anglaise, v. 1700) et une basse de viole (Joachim Tielke, Hambourg v. 1695). Jusqu'en 1980, les instruments sont joués lors de plusieurs concerts à l'université et utilisés par des groupes tels que le Conservatory String Quartet et le Hart House Consort of Viols dirigé par Peggie Sampson. En 1991, on pense en faire don à la Banque d'instruments du CAC.

Royal Ontario Museum. Entreprise en 1912, la collection du ROM est devenue la plus vaste au Canada en 1980. Ses instruments sont répartis entre ses collections consacrées à l'Extrême-Orient, à l'Europe et à l'ethnologie. La collection d'Extrême-Orient rassemble en 1980 des instruments chinois des dynasties Chang Tcheou et 103 instruments fabriqués aux 19e et 20e siècles, dont la moitié est exposée. Le département d'ethnologie compte 707 instruments : 303 amérindiens d'Amérique du Nord, dont 144 hochets et 43 tambours; 11 inuit, dont 4 tambours et 4 instruments à cordes; le reste venant du Mexique, d'Amérique du Sud, d'Afrique et d'Océanie. La collection du département européen comprend 230 instruments en 1980. Parmi les plus importants figurent le clavecin de Johannes Celestini, fabriqué à Venise en 1596, et la contrebasse dite « Dragonetti », attribuée à Gasparo Bertolotti da Salò, datée de 1600. L'échantillonnage très représentatif d'instruments anciens anglais inclut une viole de gambe portant le sceau de Henry Jay (1610) et une autre de Barak Norman, datée de 1697. On peut également admirer des pochettes (une du 17e siècle, par Cuthbert, et deux autres du 18e siècle, de Henry Jay et W. Taylor), ainsi que des guitares anglaises des 17e et 18e siècles. Parmi les instruments à clavier du 18e siècle et du début du 19e, on trouve des épinettes, clavecins et pianos de facteurs célèbres comme Baker, Harris, Kirckman, Zumpe et Broadwood. Les instruments à vent sont représentés par des pièces signées Bainbridge, Ellard et Wood; les cuivres par des pièces de Matthew Pace et d'Henri Distin. Il y a aussi une harpe-luth britannique d'Edward Light. S'y trouve un dessus de viole du XVIIe siècle, retrouvée dans un caveau de l'Hôpital général de Québec vers 1860, sans doute cachée là lors du siège de Québec en 1759. (Trois autres violes de même provenance sont dans la collection Crosby Brown du Metropolitan Museum de New York). En septembre 1991, la galerie des instruments de musique est fermée et les pièces qu'on y exposait sont mises en réserve en attendant qu'on leur trouve un nouvel emplacement. Les chercheurs peuvent voir la collection sur demande écrite préalable à leur visite.

Lectures
Ladislav CSELENYI, Musical Instruments in the Royal Ontario Museum (Toronto 1971).

William LITTLER, « ROM's musical treasures », Toronto Star (29 mars 1980).

Jim DOYLE, « Notes from the gallery », Guitar Canada, II (été 1988).

Corrine ROGERS, « Early instruments at the Royal Ontario Museum », Musick, XIII (sept. 1991).

Université de Toronto, faculté de musique. La collection est fondée par Sidney Fisher. Elle comprend 21 flûtes traversières anglaises, françaises et allemandes fabriquées entre 1760 et 1905, illustrant l'évolution de cet instrument. Sept sont en buis et comportent une à huit clés (1760-1850); les autres sont en caroubier, en ébène, en palissandre, en argent et en cuivre plaqué argent. L'une d'elles, une flûte de Nicholson (1825), influence considérablement Boehm dans son travail.

QUÉBEC

Montréal
Collection de l'Ensemble Claude-Gervaise. La collection est mise sur pied en 1968 par Jean Gagné, un membre de l'ensemble. On y retrouve plus de 300 pièces en 1991, à la fois des instruments d'époque et des répliques. D'intérêt particulier, une musette et un hautbois du Poitou (tous deux du 18e siècle), un hautbois de Chine, sculpté et serti de pierres de lune, et une collection de tambours africains. La collection est utilisée en concert par l'Ensemble Claude-Gervaise et on peut la voir en prenant rendez-vous auprès du Centre de la flûte à bec à Montréal.

Collection Allan Jones. Collection privée de 70 cornemuses d'Europe de l'Est provenant d'Irlande, d'Écosse, d'Angleterre, d'Australie, de France, de Suède, de Belgique et de Sicile, allant de 1760 aux temps modernes. Elles sont toutes utilisées par Jones lors de spectacles et d'ateliers en Europe et en Amérique du Nord. En 1989, une exposition de cornemuses provenant de la collection se tient au Musée Marsil, à Montréal.

Université de Montréal, faculté de musique. Mise sur pied en 1989 sous la conservatrice et ethnomusicologue Monique Desroches, la collection rassemble 450 instruments traditionnels d'Afrique, des Caraïbes, d'Amérique du Sud, du Sud-Est asiatique et du Canada. On y remarque en particulier un gamelan de Bali, qu'utilisent les étudiants. Parmi les instruments d'origine canadienne, on en retrouve quelques-uns des cultures inuit du nord du Québec, des cultures amérindiennes de tout le pays, ainsi que des instruments folkloriques du Québec, dont des planches à laver, des cuillers et des violons. En 1991, on planifie une exposition permanente à l'université, en collaboration avec le Musée de l'homme de Paris. La faculté garde aussi des répliques d'instruments baroques pouvant être utilisées par les étudiants.

Lectures
Catalogue de la collection de l'Ensemble Claude-Gervaise (Montréal 1975).

Nouveau-Brunswick

Saint-Jean
Musée du Nouveau-Brunswick. Le musée possède une collection de quelque 80 instruments (1991), dont la plupart appartiennent à des colons du Nouveau-Brunswick. On y compte un piano Chickering (Boston 1865), un orgue mécanique, des tambours, trois flûtes, un luth, une boîte à musique, des cornemuses, plusieurs pianos, trompettes et violons de même qu'un xylophone. Parmi les pièces plus exotiques, on retrouve des harpes africaines et une sanza, une harpe de Nubie, deux boîtes d'instruments miniatures du Japon et des sifflets précolombiens.

NOUVELLE-ÉCOSSE

North East Margaree, Cap-Breton
Collection Murphy. Près de 100 instruments à cordes et à vent (1978). Établie en 1942 par John et Hilda Murphy, la collection devient plus tard possession de Michael J. Murphy. Pièces d'intérêt spécial : un cor des Alpes, un ukeline et un piano africain (zanza). On peut voir la collection sur demande.

Lectures
C.A. (Sandy) MACDONALD, « He plays the zan zez », Atlantic Advocate, LXIX (2 oct. 1978).

Halifax
Collection Carl (Carol) van Feggelen. Collection privée entreprise en 1960. En 1991, elle compte quelque 200 instruments d'époque à clavier, à cordes et à vent, parmi lesquels on trouve des accordéons, des pianos à queue, des vielles à roue, un oud arabe, des psaltérions et des instruments traditionnels du Canada et d'ailleurs. On y remarque en particulier au-delà de 100 exemplaires de guitares anciennes rares. Les chercheurs peuvent voir la collection sur rendez-vous.

Lectures
Gretchen PIERCE, « Music professor has 100 guitars »Mail Star (Halifax, 24 déc. 1974).

Truro
Collection Jan van der Leest. Collection privée, l'« Organerie », fondée en 1975; elle comprend en 1980 plus de 96 orgues anciens, harmoniums et mélodéons. La plus ancienne pièce est alors un mélodéon que l'on croit avoir été construit vers 1846 par George Prince, à Buffalo. Une partie de la collection est exposée à Halifax et à Truro en 1976. On peut voir la collection sur demande.

Lectures
Jan van der LEEST, « Reed organs : the experiences of a collector », The Occasional (hiv.-print. 1976-77).

Bibliographie
Helmut KALLMANN, Canadian-built 19th Century Musical Instruments, a Check List (Toronto 1965, rév. Ottawa 1966).

William LICHTENWANGER et autres, A Survey of Musical Instrument Collections in the United States and Canada (Ann Arbor, Mich. 1974).

Jean JENKINS dir., International Directory of Musical Instrument Collections (Buren, Pays-Bas 1977).

R.L. BARCLAY, Le Soin des collections canadiennes d'instruments de musique, bulletin technique no 4 de l'Institut canadien de conservation (Ottawa 1978).

Phillip T. YOUNG compilateur, The Look of Music (Vancouver 1980).

Thomas HOPKINS, « Tracing the family tree of instruments », Maclean's (17 nov. 1980).

Rita REIF, « The Siren song of old instruments », New York Times (4 janv. 1981).

William LITTLER, « World's musical treasures are celebrated in silence », Toronto Star (10 janv. 1981).

R.L. BARCLAY, Anatomy of an Exhibition (Ottawa 1983).

Hubert De SANTANA, « Rare violon bows are hitting high notes », Financial Post Moneywise (mars 1987).

Lecture supplémentaire