Déportation des Acadiens (résumé en langage simple) | l'Encyclopédie Canadienne

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Déportation des Acadiens (résumé en langage simple)

Les premiers Acadiens venaient de la France. Le territoire de l’Acadie fait aujourd’hui partie de la Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick. Les Français ont commencé à coloniser l’Acadie dans la première décennie du 17e siècle. En 1713, les Britanniques en ont pris possession. Dans les années 1750, ils en ont déporté les Acadiens. Les Britanniques ne leur faisaient pas confiance. La déportation des Acadiens est également appelée « le Grand dérangement ». Il s’agit d’un événement tragique. Dans les années 1760, les Britanniques ont laissé les Acadiens revenir en Acadie. L’Acadie est encore présente de nos jours dans les Maritimes. Des milliers de Canadiens descendent des Acadiens.

(Cet article est un résumé en langage simple sur la déportation des Acadiens. Si vous souhaitez approfondir le sujet, veuillez consulter notre article intégral, intitulé Déportation des Acadiens (le Grand dérangement).)

Deportation of the Acadians

Relations entre les Britanniques et les Acadiens après 1713

Au début du 18e siècle, la Grande-Bretagne et la France se disputent l’Acadie. La vie en Acadie change peu après 1713, quand elle passe aux mains des Britanniques. En 1730, les Acadiens font un serment de neutralité. Par ce serment, ils s’engagent à demeurer neutres en cas de guerre entre les Britanniques et les Français. Dans les années 1740 et 1750, les Britanniques et les Français construisent des forteresses et des bases navales dans la région.

Déportation des Acadiens

Les Britanniques deviennent intolérants à l’égard des Acadiens à partir des années 1750. La construction d’une forteresse navale à Louisbourg par les Français est une des causes de cette intolérance. Louisbourg est situé sur l’île du Cap-Breton. Cependant, la raison principale de l’intolérance des Britanniques à l’égard des Acadiens est le déclenchement de la guerre de Sept Ans. (Voir Guerre de Sept Ans (résumé en termes simples).) À l’époque, Charles Lawrence, lieutenant-gouverneur de la Nouvelle-Écosse, se méfie beaucoup des Acadiens. Il ne croit pas à leur neutralité. En 1755, il tente de forcer les chefs acadiens à prêter un serment d’allégeance à la Grande-Bretagne. Ils refusent et sont donc incarcérés par Charles Lawrence. Peu après, les Acadiens reçoivent l’ordre de quitter l’Acadie.

Les Britanniques essaient de rassembler rapidement les Acadiens. Ils en envoient un grand nombre par bateau dans les 13 colonies. Ils souhaitent éviter que les Acadiens se rendent en Nouvelle-France. Les Britanniques brûlent de nombreuses propriétés acadiennes. Beaucoup d’Acadiens résistent, mais sont facilement vaincus. D’autres s’échappent dans les forêts et sont recherchés par les Britanniques. D’autres encore se sauvent vers les territoires français. Plusieurs meurent de faim. Les Acadiens ne voulaient pas quitter leur terre natale. Les Britanniques réussissent à en capturer certains, qui sont alors déportés.

Sort des Acadiens déportés

De 1755 à 1763, environ 10 000 Acadiens sont forcés de quitter l’Acadie. Les Britanniques en envoient des milliers dans les 13 colonies. Un pourcentage élevé d’entre eux meurent de maladies ou de la faim. D’autres se retrouvent dans les Caraïbes. Certains vont en France, un pays tout nouveau pour eux. Ils sont Acadiens, pas Français. Les Acadiens déportés qu’on connaît le mieux sont ceux qui sont allés en Louisiane. On finit par les appeler « Cajuns ». (Voir La Louisiane francophone et le Canada.) Certains Acadiens reviennent plus tard dans les Maritimes. Cependant, ils ne récupèrent pas leurs fermes. En effet, après leur déportation, des colons de la Nouvelle-Angleterre ont pris leurs terres. Ils voulaient ces terres depuis très longtemps. La déportation a changé pour toujours la culture acadienne. Elle demeure toutefois, encore aujourd’hui, une des cultures les plus importantes et caractéristiques des Maritimes.