Diamant | l'Encyclopédie Canadienne

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Diamant

Ces diamants cristallisent sous plusieurs formes telles l'octaèdre (8 faces), le triakisoctaèdre (24 faces), l'hexaoctaèdre (48 faces) ou une combinaison de ces formes. Le diamant possède quatre propriétés qui le distinguent des autres pierres précieuses.
Des diamants bruts
Les diamants pour joaillerie se cristallisent en octaèdres (8 faces), tristoctaèdres (24 faces), hexoctaèdres (48 faces) ou en une combinaison de ces formes. La mine de diamant Diavik (photo de Jiri Hermann/avec la permission de la mine de diamant Diavik).
Mine de diamant Diavik
La mine Diavik ouvre en 2002 à quelque 35 km au sud-est de la mine Ekati, au nord de Yellowknife. Ensemble, elles représentent près de 10 % de la production diamantaire du monde et font du Canada le troisième producteur du monde. (photo de Jiri Hermann/avec la permission de la mine de diamant Diavik).

Diamant

  Le diamant est une forme cristalline de carbone. Il existe de nombreuses variétés de diamant, mais tous les diamants cristallisent dans la forme isométrique. Le diamant est très dur parce que les liens entre les atomes de carbone sont très courts et très forts. La grande majorité des diamants de qualité gemme utilisés en joaillerie sont incolores ou jaune très pâle. Les diamants les plus rares et les plus chers sont les diamants de couleur fantaisie, c'est-à-dire ceux qui ont une couleur intense soit jaune, vert, orange, bleu ou rose (voirPIERRE PRÉCIEUSE). Le bort consiste en particules microcristallines de diamant gris-noir qui ne peut pas être utilisé comme gemme, mais qui est utilisé pour le forage, ou pour couper et polir des matériaux lorsque broyé en poudre. Le carbonado est compact, opaque, gris foncé à noir et consiste en cristaux microscopiques de diamants, GRAPHITE et carbone amorphe, et est extrêmement dur. C'est une forme naturelle de diamant polycristallin qui sert à divers usages industriels.

Diamants de qualité gemme

Ces diamants cristallisent sous plusieurs formes telles l'octaèdre (8 faces), le triakisoctaèdre (24 faces), l'hexaoctaèdre (48 faces) ou une combinaison de ces formes. Le diamant possède quatre propriétés qui le distinguent des autres pierres précieuses. La première est un indice de réfraction élevé, qui lui donne une forte brillance parce qu'il réfléchit de l'intérieur de la pierre presque toute la lumière qui pénètre; sa taille n'a donc pas besoin d'être profonde. Sa deuxième propriété est une dispersion élevée, qui décompose la lumière blanche en ses composantes et donne les couleurs de l'arc-en-ciel au diamant taillé. Sa troisième propriété est sa dureté. Comme il est très dur (10 sur l'échelle Mohs, et 8000 sur l'échelle Knoop qui est une meilleure échelle de dureté pour les matériaux très durs), il supporte un polissage intense et il ne peut être rayé par aucun autre matériau - il peut cependant être clivé assez facilement sous un choc violent. La quatrième propriété du diamant est son état. En effet, on le trouve souvent à l'état presque pur et incolore.

D'autres propriétés intéressantes du diamant sont sa conductivité thermique exceptionnelle et son faible coefficient de dilatation thermique. Le diamant est un excellent isolant électrique et est transparent à presque toute la gamme des ondes électromagnétiques.

Production mondiale

La production mondiale de diamants naturels bruts est de l'ordre de 110 millions de carats (ct) par année (1 ct équivaut à 0,2 g), dont environ 80 millions sont de qualité précieuse et 30 millions, de qualité industrielle. La production mondiale de diamants synthétiques par la méthode haute pression haute température (HPHT) est estimée à 450-500 millions de carats.

Production de diamants au Canada
La première découverte de diamants au Canada a eu lieu en 1991 au lac Point, près du lac de Gras, à 300 km au nord-est de Yellowknife, dans les Territoires du Nord-Ouest. Des diamants ont été extraits pour la première fois au Canada en octobre 1998 à la mine Ekati, située près du lac de Gras. La mine a eu une production de 3 millions de carats la première année et sa moyenne annuelle devrait se situer entre 3 et 5 millions de carats. La plupart des diamants provenant de cette mine sont de qualité gemme.

En janvier 2003, la production a débuté à une deuxième mine, la mine de Diavik, située à 35 km au sud-est de la mine Ekati. Au mois de mai de la même année, elle a atteint 1 million de carats et, pendant une durée de vie prévue de 20 ans, la production annuelle moyenne devrait être de 9 millions de carats et atteindre une pointe de 11 millions. Diavik a entrepris l'exploitation souterraine de la mine en 2010 et l'exploitation à ciel ouvert devrait prendre fin en 2012, année à partir de laquelle toute l'exploitation se fera sous terre. La troisième mine du Canada, la mine Jericho, est la première du Nunavut. Elle a ouvert en août 2006.

La quatrième mine du Canada, celle du lac Snap, a la particularité d'être la première de De Beers qui n'est pas en Afrique. Elle est la seule au Canada à être complètement souterraine. La production commerciale a débuté en janvier 2008 et l'inauguration officielle a eu lieu le 25 juillet 2008.

Les travaux préparatoires ont commencé à la mine à ciel ouvert Victor, première mine de diamants en Ontario, en janvier 2006 et la production a débuté au printemps 2008. La valeur des diamants qui y sont extraits est parmi les plus élevées du monde, soit environ 440 $ le carat. La production moyenne annuelle devrait être de 600 000 carats sur une durée de vie de 12 années.

L'entrée en production de la mine de Diavik en 2003 a fait du Canada le troisième producteur de diamants après la Russie et le Botswana et devant l'Afrique du Sud et l'Angola. Les pierres sont d'une qualité variable, mais les diamants que produisent ses mines sont d'une valeur comparable à ceux extraits des mines de DeBeers en Afrique du Sud. Le Canada est devenu un producteur important de diamants naturels : une bonne partie du nord et du centre du Canada repose sur un immense craton composé de roches qui ont plus de 2500 millions d'années (voirREGIONS GÉOLOGIQUES). Ce type de craton s'appelle « archon ». Des études sur la distribution mondiale des roches diamantifères appelées « kimberlites » ont montré que ces roches sont limitées principalement à de très anciens cratons comme celui qui se trouve au Canada.

L'industrie diamantaire canadienne (taille et polissage) est petite, mais importante, et ses installations se trouvent à Sydney (Colombie-Britannique), à Yellowknife (Territoires du Nord-Ouest), à Edmonton (Alberta) et à Montréal (Québec). Aber Diamond Corp, copropriétaire de la mine de Diavik, a construit un centre de triage de diamants à Toronto. Par tradition, le tri avait auparavant lieu seulement à Anvers, en Belgique.

Le processus de Kimberley

Le système du processus de Kimberley a été instauré en mai 2000 en Afrique du Sud afin d'élaborer une procédure internationale de certification des diamants bruts en vue d'éviter que les diamants de la guerre n'entrent dans les marchés légitimes. Le Canada a joué un rôle important dans son établissement. Depuis le 1er janvier 2003, date d'entrée en vigueur du processus, le Canada a été un chef de file de sa mise en application visant à contrôler le trafic des diamants de la guerre. Le Canada a des lois servant à contrôler l'importation, l'exportation et la circulation des diamants bruts.

Diamants synthétiques

Il existe deux types de diamants synthétiques : ceux produits par la méthode HPHT et ceux produits par dépôt chimique en phase vapeur (CVD), une méthode basse pression haute température. Au Canada, les diamants CVD sont produits à Calgary par la Crystallume Manufacturing Ltd. On ne produit pas de diamants HPHT au Canada, mais ils sont fréquemment utilisés pour la fabrication de forets et de scies. On les préfère aux diamants naturels parce qu'ils peuvent être fabriqués (grosseur et forme) aux spécifications du client. La plupart des diamants synthétiques sont de forme cubo-octaédrique. L'industrie utilise surtout des diamants synthétiques de moins de 0,8 mm, et ils sont utilisés directement, c'est-à-dire sans être taillés ni polis. Des diamants HPHT sont fabriqués dans une vingtaine de pays; les producteurs les plus importants sont les États-Unis, la Russie, l'Irlande, l'Afrique du Sud, la Chine et la Suède.

Les diamants synthétiques de qualité gemme, présentés comme un « autre choix », sont créés soit par la méthode HPHT, soit par la méthode CVD. Ils doivent leur couleur jaune, bleue, rose ou verte à des inclusions d'azote, au bore ou à l'irradiation. On peut aussi créer artificiellement des diamants blancs (incolores). Ils sont souvent identiques physiquement et chimiquement aux diamants naturels et même les experts ont de la difficulté à les différencier à l'œil nu. On peut les reconnaître seulement par la spectroscopie ou les rayons X.

Diamants de la guerre

Le terme « diamants de la guerre » désigne les diamants bruts utilisés par des rebelles ou leurs alliés pour financer un conflit visant à renverser un gouvernement légitime. Ces diamants ont eu un rôle crucial dans la prolongation de guerres brutales dans certaines régions d'Afrique. Le 1er décembre 2000, l'Assemblée générale de l'ONU a adopté à l'unanimité une résolution sur le rôle des diamants de la guerre. Malgré la fin des guerres en Angola et en Sierra Leone, le problème des diamants de la guerre n'a pas disparu. Des diamants extraits dans des régions de la Côte d'Ivoire occupées par des rebelles continuent d'arriver sur le marché international. Les diamants exportés de Sierra Leone et d'Angola doivent avoir un certificat d'origine officiel délivré par le gouvernement pour qu'un pays membre des Nations-Unies puisse les importer. Aucun pays membre ne peut importer des diamants bruts du Liberia.

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