John Wells | l'Encyclopédie Canadienne

Article

John Wells

John Wells, architecte (Norwich, Angl., v. 1790 -- Montréal, 26 avril 1864). Après un apprentissage comme charpentier, dans le comté de Norfolk, Wells devient Freeman en 1820.

John Wells

John Wells, architecte (Norwich, Angl., v. 1790 -- Montréal, 26 avril 1864). Après un apprentissage comme charpentier, dans le comté de Norfolk, Wells devient Freeman en 1820. Sa carrière d'architecte découle peut-être de sa participation, à l'époque, à la réalisation de la façade de l'église catholique St. Mary Moorfields, à Londres. En 1823, et de nouveau en 1828, il présente des travaux à la Royal Academy. En 1824-1825, il exposait des dessins de résidences à la Norwich Society of Artists.

À 40 ans, pour des raisons inconnues, Wells émigre à Montréal, où il devient entrepreneur en bâtiments, puis il y fonde un cabinet d'architectes qui connaît le succès. L'arrivée, dans les années 1830, de milliers d'immigrants britanniques dans une région dominée par les Canadiens français lui procure des commandes de nombreux groupes. En adaptant les derniers courants architecturaux (des bâtiments construits à la manière gothique, égyptienne, grecque ou palladienne), sa gamme éclectique reflète la composition ethnique complexe de la ville.

Peu après son arrivée, il devient l'architecte responsable de la construction de la prison de Montréal. En 1832, il s'associe avec un compatriote architecte, Francis Thompson (1808-1895). Leur association est de courte durée, mais ils obtiennent ensemble la commande du St. Ann's Market et, plus tard, ils collaborent à une variété d'autres projets, dont celui de la St. Paul's Presbyterian Church (1834). L'engagement de Wells dans plusieurs organisations clés telles que l'Auxiliary Religious Tract Society l'amène à devenir une personnalité en vue.

Sa sociabilité lui vaut la confiance de citoyens influents qui lui confient d'importantes commandes religieuses. Bien qu'il soit baptiste, Wells construit la synagogue Shearith Israel (1835), soit le premier lieu de culte juif en Amérique du Nord britannique, et se voit confier la conception de plusieurs églises catholiques dans des paroisses rurales. Il travaille plus tard pour les congrégationalistes, les anglicans et l'Église unie d'Écosse. Au début des années 1840, il engage son fils, J.H. Wells.

Sa plus grande réussite est sans conteste le siège social de la Banque de Montréal (1845), érigé en face de l'église Notre-Dame, sur la place d'Armes. Inspiré par les plans de la Commercial Bank of Scotland, à Édimbourg, il dessine un bâtiment qui confirme le rôle de Montréal comme métropole du Canada. Les années suivantes, il travaille sur un large éventail de bâtiments publics.

Polyvalent et pragmatique, Wells adopte une variété de styles britanniques et américains pour satisfaire une clientèle diversifiée. En raison de la disparition de la majorité de ses réalisations, son rôle d'arbitre du goût dans le Montréal victorien a été oublié.