« J’ai commencé à piloter un Tiger Moth, un petit avion d’entraînement. Je l’ai piloté et j’ai atterri juste à côté de chez moi, au nord-ouest d’Edmonton; j’en suis sorti et j’ai fait une tournée de l’avion avec mes parents »
Pour le témoignage complet de M. Bronson, veuillez consulter en bas.
Prenez note que les sources primaires du Projet Mémoire abordent des témoignages personnels qui reflètent les interprétations de l'orateur. Les témoignages ne reflètent pas nécessairement les opinions du Projet Mémoire ou de Historica Canada.
Transcription
Je suis né et j’ai grandi à Cherhill, en Alberta, au nord-ouest d’Edmonton. Et quand la guerre a éclaté, la Deuxième Guerre mondiale, j’étais impatient d’apprendre à piloter un avion et j’ai trouvé le moyen de suivre l’entraînement de la Force aérienne dans l’Est du Canada, et c’est de là que je suis parti vers l’Angleterre.
On nous avait dit à l’entraînement : « Alors si vous vous retrouvez à bord d’un bombardier dont le pilote a été blessé, vous pourriez devoir l’aider à atterrir. » Ils voulaient donc s’assurer que nous sachions piloter un avion. C’est ainsi que j’ai appris à piloter un Tiger Moth, qui était un petit aéronef d’entraînement, avec lequel j’ai même atterri près de la maison familiale, au nord-ouest d’Edmonton. J’en suis descendu pour saluer mes parents, puis je suis remonté dans mon avion pour décoller à destination du Manitoba. Et voilà, c’était la preuve que je savais piloter.
Nous détestions tout ce que représentait Hitler, vous savez, tous ces morts, non seulement six millions de Juifs mais aussi des millions d’autres qui s’opposaient à lui. Ses agressions étaient d’une cruauté inouïe et nous nous disions que serait une catastrophe pour l’humanité s’il arrivait à ses fins.
Pour nos dernières sorties, nous visions surtout le pétrole et les villes qui aidaient l’armée allemande à s’approvisionner. Nous avons frappé très fort les réserves de pétrole d’Hitler, trois fois et même quatre... Allez! ici... et encore là, cette raffinerie là-bas. Et c’était évidemment ces réserves qui fournissaient l’essence de sa force aérienne et de son armée de terre, si bien que nous savions que c’était très important. Car si on coupait l’essence, on coupait tous leurs moyens aux Allemands.
Alors vous savez, je me demande comment nos chefs auraient pu faire autrement, mais nous n’étions jamais en situation d’évaluer ce qui se passait vraiment. Ce n’était pas notre boulot d’établir une stratégie... C’était autre chose et de leur côté, ils semblaient faire du bon travail. Il y a eu des échecs, c’est vrai, mais les principales attaques visaient toujours la défense allemande. Nous tentions de la détruire, et cela nous a beaucoup aidés car nous avons eu beaucoup de succès.
Leur défense et leur pétrole... Quand on frappait leur défense, leur pétrole et leur essence, eh bien, on paralysait drôlement l’ennemi et on marquait des points...