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Prix littéraires pour oeuvres de langue française

En 1922, à l'instigation d'Athanase David, secrétaire de la province, le gouvernement québécois crée plusieurs concours littéraires et scientifiques. Les prix décernés acquièrent une valeur inestimable au Québec, tant en raison de leur prestige qu'en raison des montants octroyés.

Prix littéraires pour oeuvres de langue française

 Le Québec a lancé son premier concours littéraire. Le sujet en était le 50e anniversaire de l'accession au trône du roi Georges III. Par la suite, plusieurs concours feront leur apparition, parrainés par des sociétés ou des périodiques. Ces concours, qui servent de publicité aux organismes donateurs, touchent le plus souvent des thèmes historiques ou politiques. Au début du XXe siècle, on institue deux prix annuels qui acquièrent rapidement une grande notoriété : les prix d'Action intellectuelle de l'Association de la jeunesse canadienne-française, s'adressant aux candidats de 35 ans ou moins, et le concours de poésie de la Société des poètes canadiens-français.

En 1922, à l'instigation d'Athanase David, secrétaire de la province, le gouvernement québécois crée plusieurs concours littéraires et scientifiques. Les prix décernés acquièrent une valeur inestimable au Québec, tant en raison de leur prestige qu'en raison des montants octroyés. Le prix Duvernay et celui du Cercle du Livre de France sont les deux autres prix importants qui voient le jour avant les années 60, période durant laquelle on assiste à une véritable explosion de prix québécois, dont certains existent toujours.

Le répertoire des prix littéraires du Québec touche désormais un grand nombre de domaines en plus de la fiction, notamment le journalisme, la science, l'histoire, la littérature de jeunesse, la nouvelle et la poésie. Il existe aussi des prix régionaux.

 Le prix Athanase-David (prix David), dont la formule remonte à 1968, couronne un écrivain pour l'ensemble de son oeuvre. Ce prix, le plus prestigieux au Québec, est de 15 000 dollars et couvre tous les genres littéraires. De 1968 à 1986, les lauréats ont été monseigneur Félix-Antoine Savard, Alain Grandbois, Gabrielle Roy, Paul-Marie Lapointe, Hubert Aquin, Marcel Dubé, Rina Lasnier, Fernand Dumont, Pierre Vadeboncoeur, Jacques Ferron, Anne Hébert, Yves Thériault, Gérard Bessette, Gilles Archambault, Marie-Claire Blais, Gaston Miron, Jean-Guy Pilon et Jacques Godbout.

Les PRIX LITTÉRAIRES DU GOUVERNEUR GÉNÉRAL (5000 dollars), parrainés depuis 1959 par le Conseil des Arts du Canada, comportent un volet francophone. Lancés en 1937 par la CANADIAN AUTHORS' ASSOCIATION, ces prix ont récompensé de nombreux auteurs dans tous les genres littéraires.

Un des plus anciens prix québécois (1949), le prix Esso du Cercle du livre de France (5000 dollars) est offert depuis 1977 par la compagnie pétrolière dont il tire son nom. Il récompense une oeuvre romanesque inédite.

Le prix Molson de l'ACADÉMIE CANADIENNE-FRANÇAISE et de l'UNION DES ÉCRIVAINS QUÉBÉCOIS remet une bourse de 5000 dollars à un romancier québécois ou canadien de langue française.

Le prix de traduction du Conseil des Arts du Canada (5000 dollars) récompense deux ouvrages, l'un en français et l'autre en anglais. Le même organisme attribue également le prix de littérature de jeunesse (5000 dollars), institué en 1975, couronnant une oeuvre de langue française et une autre de langue anglaise.

Le Grand prix de poésie Gatien-Lapointe (1984), d'un maximum de 5000 dollars, est remis à un poète canadien d'expression française. Décerné par la fondation Émile-Nelligan à un poète de moins de 35 ans, le prix Émile Nelligan (3000 dollars) a vu le jour en 1979 à l'occasion du 100e anniversaire de naissance de NELLIGAN . Depuis sa création, les lauréats ont été François Charron, Claude Beausoleil, Jean-Yves Collette, Philippe Haeck et Jocelyne Félix, Lucien Francoeur et Anne-Marie Alonzo.

Créé en 1958 sous le nom de prix France-Canada, le prix Québec-Paris (1982), géré conjointement par l'Association France-Canada et la délégation générale du Québec, est attribué à un écrivain d'expression française, québécois ou canadien-français, dont l'ouvrage a paru au Canada ou en France. Le lauréat reçoit une bourse de 2000 dollars du gouvernement du Québec, en plus d'une contribution de 4 000 FF offerts par la ville de Paris.

Le prix France-Québec Jean-Hamelin (autrefois le prix France-Québec) a été fondé en 1965 par l'Association des écrivains de langue française (ADELF) avec la collaboration de la DÉLÉGATION GÉNÉRALE DU QUÉBEC. D'une valeur de 2000 FF, il s'adresse à un écrivain d'expression française originaire de l'Amérique du Nord.

Le prix Canada-Suisse (2500 dollars), fondé en 1980 par le Conseil des Arts du Canada et la Fondation suisse Pro Helvetia, est attribué alternativement à un écrivain canadien et à un écrivain suisse pour une oeuvre publiée en français. Le même principe régit le prix Canada-Communauté française de Belgique (2500 dollars), qui couronne l'ensemble de l'oeuvre du titulaire plutôt qu'un ouvrage particulier, et le prix de littérature de jeunesse Québec-Wallonie-Bruxelles (2500 dollars).

Créé par le Salon international du livre de Québec (1978), le prix Robert-Cliche s'adresse à des écrivains n'ayant pas encore publié. Les trois prix (2000, 500 et 300 dollars) sont décernés par le journal Le Soleil. Les oeuvres primées sont publiées au Québec par les éditions Quinze et par Québec-Loisirs, et coéditées en France. Les trois Grands Prix du Journal de Montréal (poésie, roman et théâtre) font suite aux Prix littéraires du Journal de Montréal, institués en 1980. Chaque lauréat reçoit une bourse de 1500 dollars.

Enfin, le prix Molson, créé en 1963 et géré par le Conseil des Arts du Canada, peut être décerné à un écrivain. Ce prix très prestigieux, d'une valeur de 50 000 dollars, récompense les Canadiens qui se sont distingués dans les domaines des arts, des lettres et sciences humaines ou des sciences sociales.