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Troc

Le troc est l'échange d'un bien ou d'un service pour un autre, sans utilisation de monnaie. L'échange d'un montant déterminé de biens entre pays s'appelle accord de troc ou accord de compensation.

Troc

Le troc est l'échange d'un bien ou d'un service pour un autre, sans utilisation de monnaie. L'échange d'un montant déterminé de biens entre pays s'appelle accord de troc ou accord de compensation.

À l'intérieur du Canada, le troc a été utilisé par des sociétés en difficulté. Par exemple, une station de radio peut offrir gratuitement à ses commentateurs une semaine de vacances, avion et hôtel inclus. Ce voyage est payé par une agence de voyages qui reçoit un escompte sur les tarifs réguliers de publicité à cette même station de radio.

Dans les années 60, en raison de l'accroissement de la pratique d'un tel commerce excluant l'emploi de monnaie, les autorités fiscales du gouvernement fédéral canadien ont commencé à limiter la pratique du troc. Maintenant, les sociétés qui accordent des avantages en nature doivent émettre un bordereau établissant la valeur des biens ou des services pour fins d'impôt. Si de tels avantages ne sont pas déclarés comme revenus imposables, la charge de l'impôt se répercute sur les autres travailleurs canadiens qui reçoivent une rémunération uniquement d'ordre monétaire.

Alors que l'augmentation des impôts et les difficultés économiques ont engendré la croissance du troc et l'ÉCONOMIE SOUTERRAINE au Canada, la globalisation de l'économie mondiale depuis le début des années 70 provoque l'augmentation du troc ou du commerce de compensation entre les nations.

Les pays en cause acceptent le paiement sous forme de biens ou de services. Ils ne doivent pas seulement vendre leurs propres biens, ils doivent aussi accepter des biens de l'autre partie et les vendre. Le commerce de compensation est donc triangulaire, puisqu'il demande au moins trois parties : acheteur, vendeur et clients. Une évaluation prudente faite par la compagnie Business International of New York estime que 10 p. 100 du commerce mondial est touché par le commerce de compensation, alors que d'autres estimations parlent de 1 à 40 p. 100.

Des transactions sophistiquées se font partout dans le monde par des géants comme Mitsubishi au Japon ou Phibro-Salomon Corp. à New York, qui est la société commerciale la plus importante du monde. La Banque Royale du Canada est la première banque canadienne à avoir créé un service pour faciliter les transactions sans échange de monnaie. Une société canadienne qui vend de l'équipement informatique et des services de programmation peut devoir accepter du tek de Thaïlande en échange de ses biens. La banque trouve un acheteur pour le tek et paie la société canadienne comptant pour ses biens et services quand ils sont envoyés ou rendus. La banque, en retour, fait un profit en versant à la société canadienne un montant légèrement inférieur à celui qu'elle obtient pour le tek.

Des compagnies canadiennes font des transactions de commerce de compensation avec plusieurs pays. Nombre de grandes sociétés canadiennes qui ont des activités dans le monde entier emploient maintenant leurs propres spécialistes du commerce de compensation. Il y a aussi plusieurs consultants ainsi que des publications adaptées pour aider les négociateurs.