Vancouver en vedette : La première station-service du Canada ouvre ses pompes | l'Encyclopédie Canadienne

Éditorial

Vancouver en vedette : La première station-service du Canada ouvre ses pompes

L’article suivant provient de notre série « Vancouver en vedette. » Les articles provenant des séries précédentes ne sont pas mis à jour.


Les premières voitures à essence arrivent à Vancouver en 1904, mais leur nombre n’a pas beaucoup augmenté en 1907. Cette année-là, quelqu’un au bureau local d’Imperial Oil estime que faire le plein d’une voiture avec un seau et un entonnoir est un peu dangereux. C’est ainsi que naît la première station-service canadienne, équipée d’un réservoir d’eau chaude et d’un tuyau d’arrosage recyclés, sur l’aire d’entreposage de la société, au coin des rues Cambie et Smithe.

On a simplement posé le réservoir d’eau chaude de 50 litres sur un socle en béton. Il est alimenté par gravité à partir du réservoir de stockage de la société. Un manomètre à vapeur en verre, gradué en gallons, en mesure le débit, que le préposé contrôle du pouce au bout du tuyau d’arrosage de trois mètres. C’est un système archaïque, installé sous un toit grossier en tôle ondulée.

Le premier préposé est un ancien veilleur de nuit d’Imperial Oil, J.C. Rollston, dont la santé est fragile. Malgré les vapeurs, Rollston s’épanouit dans ses nouvelles fonctions et reprend aussitôt du poil de la bête, ainsi exposé au soleil et au grand air. Il salue les passants de sa chaise de cuisine et annonce les affaires du jour. Faire le plein du parc automobile au complet, c’est-à-dire trois voitures, suffit alors à remplir une de ses matinées.