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Bollywood au Canada

Bollywood, un jeu de mots issu d'un télescopage des noms Hollywood et Bombay, ville de l'Inde, désigne expressément les films en langue hindi produits à Mumbai (anciennement Bombay) en Inde, qui est devenue le cœur de l'industrie du film en Asie du Sud.

Bollywood au Canada

Bollywood, un jeu de mots issu d'un télescopage des noms Hollywood et Bombay, ville de l'Inde, désigne expressément les films en langue hindi produits à Mumbai (anciennement Bombay) en Inde, qui est devenue le cœur de l'industrie du film en Asie du Sud. Le terme Bollywood représente aujourd'hui le cinéma indien dans son ensemble, mais l'Inde a beaucoup de formes régionales et linguistiques de cinéma. Il y a plusieurs types de films de Bollywood, et ils ne sont pas tous tournés à Mumbai. Une tendance récente fait en sorte que le tournage se fait souvent en Amérique du Nord pour profiter de la population étendue d'origine sud-asiatique et d'une infrastructure cinématographique bien établie. En même temps, les grands studios américains commencent à financer des films de Bollywood pour le marché asiatique.

Depuis les années 1990, le nombre de films de production indienne tournés dans des endroits aussi « exotiques » que Vancouver, Toronto, Calgary, Niagara Falls et même Hamilton, en Ontario, explose. On en trouve un exemple typique dans les films d'Akshay Kumar, vedette de film d'action du cinéma indien, qui tourne au Canada trois de ses films populaires de « Khiladi » (Khiladi, un mot hindi qui signifie « joueur » ou « type ingénieux » : Khiladiyon Ka Khiladi (Joueur des joueurs, 1996), Mr & Mrs Khiladi (1997) et International Khiladi (1999), tous tournés à Toronto. Ses autres films tournés au Canada sont Bewafaa (Infidèle, 2005), tourné à Montréal, Humko Deewana Kar Gaye (Tu m'as rendu fou, 2006) et 8 x 10 Tasveer (Image 8 sur 10, 2009), tournés à Calgary, et Thank You (2011), tourné à Vancouver. Kumar est tellement populaire auprès du public sud-asiatique du Canada qu'il est nommé ambassadeur de marque en Inde pour la Commission canadienne du tourisme et invité à rencontrer le premier ministre Stephen Harper et le premier ministre de l'Inde, Manmohan Singh, lors du sommet du G20 à Toronto en 2010.

Des cinéastes indo-canadiens notables ont intégré des touches bollywoodiennes à leurs films. Le film de Srinivas Krishna, Masala (1991), tourné à Toronto et qui utilise de nombreux procédés cinématiques de Bollywood pour réfléchir sur l'attentat à la bombe contre Air India en 1985, est élu meilleur film d'un réalisateur indien à l'étranger dans un sondage de 2002 du British Film Institute sur le cinéma sud-asiatique, et le film de Deepa Mehta, Bollywood/Hollywood (2002), qui se passe aussi à Toronto, est une comédie sentimentale où se mêlent la tradition bollywoodienne de chansons et de danses et l'exigence hollywoodienne traditionnelle d'avoir une fin heureuse.

En 2003, le Canada signe une entente officielle de coproduction avec l'Inde. Il s'ensuit une augmentation du nombre de coproductions canado-indiennes, par exemple, le film Water (2005) de Deepa Mehta tourné au Sri Lanka et candidat à l'Oscar du meilleur film en langue étrangère, et Heaven on Earth (2008; v.f. Le paradis sur terre), tourné à Brampton, en Ontario. Amal (2007) de Richie Mehta et Cooking with Stella (2010; v.f. La cuisine de Stella) de Dilip Mehta sont tournés en Inde tous les deux. Des acteurs canadiens d'ascendance indienne, par exemple Lisa Ray, la vedette de Bollywood/Hollywood et de Water, ont une carrière établie dans les deux pays.

Preuve de l'importance croissante du Canada pour les producteurs de films indiens, c'est à Toronto qu'aura lieu en 2011 la remise des prix de l'académie internationale du film indien, qu'on nomme aussi les Oscars de Bollywood.