Église chrétienne évangélique canadienne (Disciples du Christ) | l'Encyclopédie Canadienne

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Église chrétienne évangélique canadienne (Disciples du Christ)

L'Église chrétienne évangélique canadienne, souvent appelée Église chrétienne (Disciples du Christ), est une confession tirant ses origines du mouvement de la Restauration au XIXe siècle mené par Barton Warren Stone et Walter Scott du Kentucky, Thomas et Alexander Campbell de la Virginie, et une fois établis au Canada, les Baptistes de la Nouvelle-Écosse.

L'Église chrétienne évangélique canadienne, souvent appelée Église chrétienne (Disciples du Christ), est une confession tirant ses origines du mouvement de la Restauration au XIXe siècle mené par Barton Warren Stone et Walter Scott du Kentucky, Thomas et Alexander Campbell de la Virginie, et une fois établis au Canada, les Baptistes de la Nouvelle-Écosse.

L'Église chrétienne, fondée en 1804 aux États-Unis, fusionne avec les Disciples du Christ en 1832. Sa première communauté canadienne est constituée en 1810 près de Charlottetown, à l'Île-du-Prince-Édouard. En 1832, le mouvement de Stone et Campbell rassemble les dirigeants du Kentucky et de la Virginie et leurs congrégations. Les dirigeants veulent réformer l'Église selon des principes non sectaires et non confessionnels qui mettent l'accent sur les croyances fondamentales, adoptant ainsi la devise de Stone « Let the unity of Christians be our polar star » (Laissons-nous guider par l'unité chrétienne, notre étoile polaire). Le nom de ces nouveaux groupes unis inclut les mots « disciples » et « chrétien » et sera dorénavant connu sous le nom d'Église chrétienne évangélique (Disciples du Christ). Les théoriciens conjuguent les études rationalistes de la Bible avec la philosophie développée pendant le second Grand Réveil, un mouvement de renouveau de la foi évangélique observé de 1790 à 1840. Depuis sa fondation au Canada, un grand nombre de congrégations autonomes deviennent membres de l'organisation et adoptent ses lignes simples.

À la fin du XXe siècle, un plan d'unification est développé en partenariat avec l'Église Unie du Canada, mais est rejeté lors d'un vote très serré de l'assemblée des délégués de 1976. La restructuration des congrégations dans les années 1960 et au début des années 1970 mène à la publication d'un document constitutionnel intitulé Design (1978). La direction générale de l'Église est assurée par l'assemblée générale biennale, dont les décisions sont communiquées aux assemblées et aux autres cellules de l'Église pour y être appliquées. Parmi les ECE nord-américaines, la région du Canada, qui compte trente églises et près de 3 500 fidèles au milieu des années 1990 (une diminution de trente églises comparativement aux années 1980), est unique du fait qu'elle opère en tant qu'église nationale, mais se voit octroyer le statut confessionnel à l'échelon national et international.

De nos jours, l'ECEC offre l'eucharistie à tous les chrétiens et le baptême par immersion aux nouveaux chrétiens. Le baptême des personnes d'autres religions est reconnu valide; cette pratique est nommée « adhésion ouverte ». L'ordination des femmes et des hommes au ministère se fait habituellement après l'obtention d'un diplôme en études théologiques remis par une école reconnue et une reconnaissance officielle par l'église nationale au nom de l'organisation. Les congrégations participent aux activités culturelles et caritatives de leurs communautés ainsi qu'aux projets de développement mondial et aux missions d'aide internationale.

Les disciples n'ont pas d'opinions sectaires et travaillent à unir tous les chrétiens en rétablissant l'autorité du Nouveau Testament. Ils s'intéressent activement aux questions sociales et à la vie culturelle à l'échelle nationale et internationale, auxquelles ils participent par obéissance aux enseignements, à la vie, au ministère, à la mort et à la résurrection de Jésus. Cette même obéissance inspire la vie sacramentelle des disciples, qui comprend le baptême des fidèles par immersion et la célébration hebdomadaire de la Cène. Les disciples font une distinction fonctionnelle, mais non sacramentelle, entre clergé et laïcs. Les communautés sont dirigées par des anciens et des diacres qui ne sont ni ordonnés, ni nommés à vie. Les laïcs plus âgés, qui sont souvent des femmes, sont en général responsables de la célébration de la Cène. Les régions ordonnent les membres du clergé comme ministres pour toute l'Église et leur confèrent leurs titres de compétence.

Toutes les églises chrétiennes évangéliques sont régies de façon autonome. De plus, l'ECEC est membre agréé du Conseil canadien des églises et du Conseil oecuménique des Églises.

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